« Une fois par mois, c'est trop peu... »

*Kimiko était en train d'attacher une lettre pour sa mère à la patte d'un hibou d'un air triste. Elle souhaitait que la communication avec le monde extérieur se fasse plus souvent. A chaque fois, il fallait attendre un mois pour la réponse et se dépêcher d'écrire la réponse pour le jour même si on ne voulait pas attendre un autre mois pour l'envoyer.*

*Kimiaki regardait sa sœur, dos à lui, accrocher sa lettre. Il ne répondit pas à sa remarque. Il savait que, s'il le faisait, ça allait partir en dispute entre eux. Tout simplement parce qu'il ne considérait pas sa mère comme une mère. Elle les aimait, peut être, mais elle n'a jamais agit comme ce qu'elle était aux yeux de Kimiko. Toujours à voyager pour ses plantes ou à s'occuper du magasin, ne faisant ni le repas, ni le ménage... Quand Kimitaka fut parti pour Akiwa sans eux, pendant deux ans, ce fut lui qui dû faire les corvées et s'occuper de sa sœur. Sa mère ne s'en est pas soucié. Donc non, Kimiaki ne considérait pas cette femme. Elle ne méritait pas qu'on se préoccupe d'elle autant. Déjà, une lettre par mois était suffisante. Voire trop, à son goût. Il se tourna vers son frère. Il semblait préoccupé.*

*Oui, Kimitaka était préoccupé. Il ne savait pas comment répondre à sa sœur. Devait-il être d'accord avec elle et dire qu'en effet, c'était dommage? Ou devait-il lui montrer le positif, c'est à dire préciser qu'au moins, on pouvait envoyer des lettres? Quelle réplique la rendrait heureuse? Quelle réplique la rendrait moins triste? Il ne le savait pas. Non pas qu'il ne voulait pas répondre à la remarque de sa sœur comme Kimiaki, c'était plutôt qu'il ne pouvait pas. Kimitaka tourna les yeux vers son frère qui semblait avoir compris ce qui le tracassait mais qui ne semblait pas disposé à l'aider.*

*Kimiko finit par lâcher le hibou et se tourner vers ses frères. Leurs regards se tournèrent alors vers elle. Elle semblait déçue de ne pas avoir eu de réponse. Elle regarda l'un qui attendait que cela finisse puis l'autre qui avait maintenant carrément l'air torturé, mais aucun d'eux ne prononça un mot. Elle soupira. Et se tourna vers le hibou qui disparaissait dans l'horizon. Une brise s'engouffra dans ses cheveux et l'apaisa. Elle inspira profondément et sourit. Elle se retourna vers ses frères.*

« Je suis sûre que maman va bien. »

*C'en était à ne pas douter. Tellement évident que ce n'était même pas la peine de le dire. Leur mère s'était toujours débrouillée. Toutefois, ces mots apaisèrent tout le monde. A moins que ce ne soit le sourire de Kimiko. Kimitaka n'eut plus à penser à l'apaiser et Kimiaki n'avait plus à se taire pour éviter la dispute. Tous les trois se réunissent tous les mois pour envoyer une lettre à leur mère, comme l'avait décidé Kimiko, mais parfois, l'envoi était houleux, dû à l'opinion de chacun sur leur mère. Cette fois, ça c'était bien passer. Kimiaki rouvrit le livre qu'il tenait dans la main et Kimitaka inspira également profondément avant de s'avancer vers sa sœur en regardant le petit point dans le ciel qui se dirigeait vers Osaka.*

« C'est une belle journée! »

*lança-t-il gaiement. Sa sœur se tourna vers là où regardant son grand frère et hocha vigoureusement la tête. Il faisait bon, en effet. Il n'y avait pas de nuage pour faire disparaître rapidement le hibou des yeux et le vent de la mer empêchait le soleil d'étouffer les profiteurs par sa chaleur. Kimchi jouait à chasser les hiboux en leur aboyant dessus. Les hiboux ne faisaient que changer de perchoirs, allant d'un côté de la volière à l'autre, mais le jeu était prenant pour le petit chien. Toutefois, Kimitaka dû abandonner sa soeur pour récupérer le chien qui gênait les sorciers qui essayaient tant bien que mal d'envoyer une lettre eux aussi.*

« Je pars en premier. »

*lança-t-il à sa sœur quand il réussi à prendre le Jack Russel dans ses bras. Sa soeur hocha la tête avec un sourire puis se dirigea en bondissant vers Kimiaki qui s'était assis dans un coin pour lire. Kimitaka n'attendit pas la réponse de son frère qui n'allait certainement pas venir et sortir de la volière pour descendre les marches tout en essayant de calmer le chien par des caresses. En bas des marches cependant, Kimchi sauta hors de ses bras. Mais il n'essaya pas de remonter dans la volière, non, il alla plutôt vers...*


_______________________________________________________________________________________
HS :
Code langage :
- Japonais
- Coréen

Une légère brise s’infiltra dans la chambre de Sachiko & celle-ci eut un léger frisson au niveau de ses bras. Elle se leva délicatement du siège où elle s’y trouvait quelques secondes auparavant. Elle se dirigea calmement vers sa fenêtre & la referma de manière sec. Sachiko leva les yeux vers le ciel & le scruta d’un œil admiratif. Les minces rayons qui filtraient jusqu’à elle faisaient briller ses cheveux bruns. Les couleurs du ciel étaient des plus belles & des volutes de nuages fins tourbillonnaient poussé par une légère brise. Les nuages avaient une teinte grise & blanche, pigmentés par une couleur ocre. Elle était émerveillée face à cette nature fascinante mais aussi par la couleur orange émise par le soleil, dans une légère brume. Sachiko avait toujours été subjuguer par le charme envoûtant du ciel. Elle le trouvait si vaste, si époustouflant, en un seul mot, magnifique, splendide. Lorsqu’elle était plus jeune, elle avait le rêve de s’endormir sur un nuage qui semblait si doux, si douillet, mais elle fut très déçue lorsqu’elle apprit plus tard que ce n’était que du gaz, rien d’autre que du gaz. Les yeux des enfants sont tout bonnement innocentes & incultes de ce que la vie peut parfois réserver aux plus faibles. Finalement, l’enfance était la période la plus heureuse de chaque existence, qu’elle soit humaine ou sorcier. Cela ne changeait rien, pour tout le monde s’était la même chose. Sachiko aurait tant voulu redevenir petite à cet instant précis, mais elle n’avait pas les capacités pour revenir en arrière pendant un lapse de temps. C’était un niveau d’apprentissage bien trop élevé pour elle & puis, cette pratique était même sévèrement puni par la loi des sorciers. Elle n’était qu’une apprentie sorcière pour l’instant. Etrangement, lorsqu’elle était petite, Sachiko voulait grandir, le plus vite possible, elle avait même cherché des sorts pour que sa croissance soit accéléré. Heureusement, elle était bien trop jeune & un tel sort n’existait pas. A présent, elle était grande & elle était souvent nostalgique. Peut être qu’en fin de compte, la jeunesse n’était pas si désagréable & même plutôt plaisante. Elle reprit subitement la notion du temps & se détacha de l’emprise que le ciel avait sur elle. Parfois, elle se demandait si la nature n’avait pas une part de magie en elle. Ce n’était pas improbable. Tellement de choses étaient plausibles avec la technologie ou pas. Elle retourna à son bureau & finit de dactylographier ses écrits. Sachiko aimait énormément la magie, c’était sûr & certain mais de temps à autre, elle aimait bien avoir recours aux méthodes des humains dépourvus de tout pouvoir. Elle trouvait qu’ils avaient un art de vivre plutôt passionnante. Sachiko étant curieuse, elle s’informait considérablement sur toutes les formes de vies possibles qui subsistaient sur la planète appelée Terre. Elle avait une attirance particulière pour le mode de vie de chaque moldu. Elle les trouvait si fascinant si déroutant, si surprenant. Sachiko ne regrettait pas d’être née en tant que sang pur, bien au contraire, toutefois, il lui arrivait de vouloir respirer dans un autre monde autre que le sien. Elle souhaitait être dans une vie antérieure, s’il y en existait une, une personne normale, sans pouvoir, bref, une humaine. Elle se plaisait dans sa vie actuelle, mais il lui arrivait de vouloir une autre vie, découvrir un nouveau monde, juste pour savoir quelle vie était la meilleure. Sa dévotion pour les êtres humains n’étaient pas acceptés par tous. Certains étaient répugnés par les sangs non purs & les moldus. Sachiko avait du mal à les comprendre mais elle ne changeait pas d’avis pour autant.

Son poignet commençait à se fatiguer à force d’écrire & elle utilisa sa propre magie pour transcrire ses phrases sans utiliser le moindre muscle. Quelques sorts étaient souvent efficaces dans certaines situations, il fallait l’avouer. Ayant fini son travail pour le lendemain, Sachiko rangea ses affaires dans son tiroir & prit par la même occasion une lettre jaunit à force de rester dans le fond de tiroir. Elle arrangea ce détail d’un coup de baguette. Elle était enfin décidée à envoyer la lettre qui avait été écrite il y a de cela deux mois. Cependant, elle n’avait jamais osé le faire. Non pas qu’elle n’avait pas trouvé du temps pour se rendre à l’endroit où les lettres étaient envoyées mais elle n’avait jamais eu l’audace. Elle savait pertinemment que ses parents n’étaient probablement pas chez eux pour apercevoir qu’une lettre de leur chère fille venait d’arriver. Ils devaient bien être trop occupés dans leurs travails respectifs pour apercevoir son courrier. Cela n’avait rien de dramatique. Sachiko avait l’habitude de vivre dans l’ombre de ses parents. C’était cela qui avait forgé son caractère. Elle savait que ses parents l’aimaient, c’était juste qu’ils ne le montraient pas. Leurs travails passaient avant tout le reste & ils étaient rarement à la maison. Sachiko s’était toujours débrouillée seule & cela n’allait pas changer de si tôt. Sachiko pouvait très bien s’abstenir d’envoyer une quelconque lettre à ses proches mais elle voulait faire comme tout le monde & puis faire croire qu’elle était proche de sa famille n’était pas bien difficile. De toute manière , écrire une lettre n’était qu’une formalité, ce n’était pas bien ardu. Elle plaça sa lettre entre deux de ses cahiers & sortit pour se rendre à la volière. Elle marcha doucement, ne pressant pas le pas. C’était l’heure où les étudiants prenaient les Hiboux pour envoyer leurs lettres, il devait avoir beaucoup de personnes & Sachiko n’aimait pas vraiment la masse. Les étudiants ne cessaient de la bousculer dans les couloirs & quand elle atteint les escaliers qui menaient vers la volière, elle ne put se contenir & poussa un soupir de soulagement. Elle déposa un pied sur la première marche mais quelque chose, non identifiable, surgit de nulle part & la bouscula, ne lui laissant pas le temps de monter plus haut. Elle trébucha & finit sa chute sur le sol. Elle poussa un grognement. Elle allait enguirlander la personne qui venait de lui faire ça, mais une langue se jeta sur son visage encore propre jusqu’à maintenant. Elle écarta la gueule du chien qu’elle ne connaissait pas. Elle ébouriffa ses poils & éclata de rire. Elle aurait pu se mettre en colère, c’était dans son tempéra mènent, mais elle appréciait énormément les animaux & elle ne pouvait jamais les en vouloir bien longtemps. Sachiko entendit des pas précipités, c’était certainement le maître du chien. Elle resta assise par terre, s’apprêtant à lancer un regard noir de sous entendus au maître du chien.

*Allons bon! Pourquoi elle? Pourquoi, sur tous les élèves qui les entouraient, Kimchi avait décidé de la choisir, elle. Non pas que Kimitaka ne l'appréciait pas, ce n'était pas ça le problème. Disons qu'il n'avait jamais réussi à vraiment lui parler, bien qu'ils se connaissent depuis l'enfance, grâce à Hikaru. Hikaru.... S'il n'existait pas, il était fort probable que l'aîné des Yokota n'aurait pas eu beaucoup d'amis. Encore moins de connaissances. Sachiko n'échappait pas à cette règle. Sans sa relation amoureuse avec leur ami commun il y a des années de ça, Kimitaka ne lui aurait jamais adressé la parole. Déjà qu'aujourd'hui, il était difficile qu'il ait une discussion potable avec elle. C'était tellement difficile, qu'il avait du trouvé un stratagème afin qu'il puisse lui parler.*

*Un jour, Kimitaka a trouvé un portable à la bibliothèque. Il se demandait ce qu'il devait en faire quand le suscité téléphone sonna. L'aîné des Yotoka répondu donc. Il reconnu la voix de Sachiko. Il lui indiqua comment récupérer son portable. Puis, après avoir raccroché, il pris son numéro de téléphone. Il laissa ensuite son portable au point donné en lui laissant un mot disant qu'il avait enregistré son numéro dans son répertoire. Depuis, Sachiko et lui ne cessent de s’appeler ou de s’envoyer des messages. Sauf que Sachiko sais pas son identité. Il ne veut rien dévoiler sur lui car il sait très bien qu'elle viendrait le voir directement.*

*Sauf que là, aujourd'hui, elle était en face de lui. Pourquoi? Pourquoi Kimchi avait choisi de sauter sur Sachiko? Il le regarda la lécher et elle, répondre à sa lèche par des caresses et un éclat de rire. C'était bien la première fois que le Geobuk avait envie d'abandonner son chien. De toutes façons, s'il faisait ça, Kimchi saurait revenir à la salle commune des Geobuk. Et s'il restait longtemps avec elle ici, il y avait toujours Kimiaki et Kimiko en haut des escaliers. Oui, sauf que si Kimiko voyait Kimchi tout seul, elle allait fortement être déçue et en vouloir à son grand frère. Sauf qu'il n'était pas un Yongwang, lui! Il ne pouvait pas faire face à sa timidité comme ça! Il savait que, s'il parlait à Sachiko de vive voix, il allait être sec avec elle.*

*Que devait-il faire? Bien que la réponse s'imposait d'elle même, il ne pouvait pas l'envisager. Il ne voulait pas. En même temps, il ne pouvait pas la laisser à terre à se faire agresser par son chien. Quoique le fait qu'elle soit agressée par l'animal ne semblait pas la déranger. Mais il ne pouvait clairement pas la laisser à terre. Alors il devait y aller, s'excuser pour ne pas avoir retenu Kimchi et l'aider à la relever.
…........
Ce qui voulait dire prendre sa main.
….................
Ce qui impliquait un contact physique!
Brrrr!
Kimitaka frissonna. Il allait forcément y avoir contact physique puisqu'il allait devoir l'aider à se relever. En même temps, ce n'était pas ce que lui faisait subir Choi Suk Hee. La Yunikon n'allait tout de même pas se jeter à son cou! Le contact physique était préparé, était évident, et n'allait pas déborder.*

*Pourquoi avait-il si peur des contacts physiques? Ce n'était pas qu'il en avait peur : c'était qu'il n'était pas habitué. Déjà au Japon, on n'a pas l'habitude de se jeter comme ça, sur n'importe qui, comme le font certains coréens de l'école. De plus, sa mère, bien qu'elle les aimait tous les trois, ne donnait pas beaucoup de marques d'affection. Ce que Kimitaka aimait particulièrement sans que personne le sache, c'était qu'on lui caresse les cheveux. Sa mère avait l'habitude de lui caresser les cheveux quand elle voulait lui prouver qu'elle l'aimait ou quand il avait fait quelque chose de bien. Mais le prendre dans ses bras, ce n'est arrivé que deux fois : lorsqu'il était bébé, et quand il a été reçu pour la première fois dans une école de magie, celle au Japon, où il se trouvait avec Tanaka Emiko avant que l'école ne brule. Alors, qu'on le prenne dans les bras était trop bizarre pour lui.*

*Mais revenons au sujet principal qui se tenait à quelques mètres en bas au dessus de lui, assise par terre : Matsuo Sachiko. Quand il faut y aller, il faut y aller. Alors Kimitaka prit une profonde inspiration, comme s'il allait plonger dans de l'eau glacée puis inspira profondément. Ensuite, il s'élança vers elle en descendant les quelques marches qui lui restait à franchir. Avant même qu'elle ne lève les yeux vers lui, il lança en japonais d'un ton un peu sec mais plein de craintes :*

« Désolé! Tu vas bien? Kim.. »

*L'aîné des Yokota s'arrêta net dans ses excuses. Et dans ses pas, juste devant elle. Il venait d'apercevoir le regard qu'elle s'apprêtait à lui lancer : il allait passer un sale quart d'heure...*

Sachiko s’attendait à voir toutes sortes de personnes, elle pensait voir une personne qu’elle n’avait jamais vu auparavant. L’école était tellement grande que parfois elle s’y perdait. Elle croisait énormément de personnes mais elle se souvenait rarement de leurs visages. C’était pas comme s’ils étaient proches d’elle aussi. Parfois quand les personnes lui disaient qu’ils l’avaient déjà croisé dans les couloirs, elle était assez interloquée car chaque fois, elle ne les reconnaissait pas. C’était assez difficile de différencier les personnes à part leurs vêtements qui changeaient en fonction de la maison, rien ne pouvait démontrer une quelconque distinction.
Sachiko écarquilla les yeux quand elle constata que le fameux maître du chien était tout simplement Kimitaka. Elle ne put s’empêcher de pousser un petit hoquet de surprise. Elle ne le connaissait pas directement, elle lui avait rarement adressé la parole mais si elle savait qui il était, c’était ton bonnement grâce à Hikaru, celui-ci était un de ses amis d’enfance. C’était donc pour cela qu’elle savait certaines choses à son sujet. Elle avait toujours eu peur de lui, enfin quand elle était plus jeune & amoureuse. Sa crainte à son égard n’était pas vraiment liée à son caractère ou encore à son physique, pas du tout, ce n’était en l’occurrence par la raison. C’était bien plus compliqué que ça. Autrefois, quand elle était encore amoureuse de Hikaru, elle était terrorisée par le risque que Kimitaka puisse découvrir à tout moment l’amour qu’elle portait à son ami. C’était une réaction étrange de sa part mais c’était pour ce motif qu’elle n’avait jamais eu l’audace de converser avec lui. Chaque fois qu’elle s’était retrouvée seule avec lui, elle s’était toujours sentie mal à l’aise & restait tout le temps muette à part pour dire certaines phrases ou certains mots. Elle avait le sentiment qu’il sondait son âme quand elle croisait son regard. Elle s’ était souvent demandée s’il n’était pas au courant de son ancien amour pour Hikaru. Il était si imprévisible qu’elle se doutait qu’il sache quelque chose à se sujet. Il fallait avouer que même si Sachiko avait merveilleusement bien caché ses sentiments, il lui était arrivé de se dévoiler aux grands publics sans en avoir conscience. A présent, le passé était le passé, & elle ne ressentait presque plus de sentiments pour son premier & seul amour. Elle désirait faire ample connaissance avec celui qu’elle avait temps redouté dans le passé. Elle n’avait jamais montré son souhait de mieux le connaître. Elle n’avait jamais fait le premier pas & restait dans l’incapacité de prononcer correctement une syllabe. Pourtant, elle ouvrait la bouche quand il était là, toutefois, aucuns mots ne parvenaient à ses lèvres & elle ne disait donc rien, restant dans son mutisme le plus complet.

Si elle avait su que le chient lui appartenait, elle se serait enfuie d’une certaine manière mais malheureusement même si elle pensait cela, elle n’aurait jamais eu le courage de partir, elle n’était pas une poltronne. Elle ne pouvait plus faire demi tour, il était déjà devant elle. Sachiko remarqua que son regard avait fait taire le Geobuk. Et sans le savoir à l’instant où elle l’avait entraperçu elle avait lâché son expression endurcie pour laisser place à sa stupeur. Cependant, elle était de trop mauvaise humeur pour avoir un élan de compassion. Elle se leva calmement, sans dire un mot mais en fixant Kimitaka. Elle enleva les quelques saletés qui étaient restées coincer sur sa robe & fronça ses sourcils. Elle ne voulait pas s’énerver contre lui, après tout ce n’était pas de sa faute si son chien s’était enfui dans sa direction mais il existait des laisses & des sorts pour les tenir correctement. Heureusement que Sachiko avait un chat, c’était un animal de compagnie moins encombrant & sûrement plus tranquille, enfin tout dépendait des moments. Sachiko s’approcha doucement de Kimitaka. Elle arborait un air méprisant comme lorsqu’elle était vraiment énervée. Là, elle n’était pas vraiment en colère mais disons que c’était la seule façon pour elle de faire croire à Kimitaka qu’elle était irritée même si elle ne l’était plus. Et puis elle se disait que peut être cela allait lui permettre de lui parler même si c’était pour dire des mots désobligeants. Elle pointa son doigt dans sa direction non loin de son visage. Une main sur les hanches & le regard enflammé, Sachiko arrivait très bien à faire croire à son interlocuteur qu’elle était mécontente. Elle n’aimait pas montrer ses pensées réelles. Elle prit une inspiration, ouvrit la bouche, mais rien ne vint. Elle qui pensait qu’en étant emporter elle aurait réussi à dire un mot. Elle retenta une deuxième fois.

- Salut Kimitaka. Ça va ? La prochaine fois s’il te plaît, essaye de retenir ton chien. Si j’avais gravis d’autres marches, j’aurai pu me faire très mal, heureusement que je n’étais qu’à la première. Par chance, je ne me suis pas blessée mais ça aurait pu arriver. J’espère que la prochaine fois tu apprendras ta leçon parce que ton chien peut sauter sur n’importe qui. Et si cette personne n’aime pas les animaux, elle pourrait lui lancer un sort.

Sa colère s’était transformée peu à peu en une sorte de recommandation. Parfois, les élèves de l’école avait tendance à jouer de sales tours aux animaux. Une fois, Sachiko avait retrouvé son chat sous forme de statut. Les sorciers étaient vraiment des sans-cœurs quelquefois. Elle regarda Kimitaka, ne sachant pas quoi dire d’autres à son sujet. Elle espérait qu’il allait entamer la suite de la conversation, même si elle doutait fortement. Elle joignit ses mains comme si elle était nerveuse. Qu’Est-ce qu’elle pouvait dire d’autres.

- Ton chien est vraiment magnifique !

Sachiko aurait bien voulu avoir une cape qui l’aurait permis d’être invisible. Elle pouvait dire n’importe quoi des fois. Le rouge lui monta aux joues. Il allait la prendre pour une cinglée.

*Peut être que Sachiko avait peur de lui à l'époque, mais aujourd'hui, c'est lui qui avait peur d'elle. Son regard aurait glacé un Ineo ou un Yongwang. Alors pourquoi c'était lui, un timide Geobuk, qui se prenait ce regard. D'accord, elle était tombée à cause de son chien. Il n'avait pas réussi à le retenir. Mais était-ce une raison suffisante pour le foudroyer du regard comme elle l'a fait? Kimitaka n'en était pas sûr. De toutes façons, il était trop tard pour qu'il retienne son chien, trop tard pour changer la réalité comme il lui plaisait. A moins que... le sortilège Oubliettes? Mais il était pas bien de penser à ça! Reprend-toi, Kimitaka! ><*

*Il faut dire que leur relation avait toujours était un peu spéciale. Depuis qu'ils sont jeunes, les deux évitent de se parler. Pourquoi? Bah, l'aîné des Yokota ne savait pas en ce qui concernait Sachiko, mais en ce qui lui concernait, il y avait plusieurs raisons. D'abord, il n'avait pas grand chose à lui dire : cette fille qui était tombée amoureuse d'Hikaru, il ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam, et quand on connait Kimitaka et sa timidité, on sait que ce n'est pas lui qui va débuter une discussion. Ensuite, elle était amoureuse d'Hikaru et Kimitaka, qui le savait bien entendu, ne voulait pas se mêler de la vie affective de son ami, que ce soit en bien ou en mal. Enfin, quand elle se mettait à lui parler, ce qui était très rare, c'était pour dire des choses plates, ainsi pensait-il qu'elle était superficielle et il n'aime pas vraiment les filles superficielles. Enfin, tout ça était à l'époque des couches culottes. Aujourd'hui, la Yunikon n'était plus amoureuse d'Hikaru et après avoir discuter d'elle avec son ami, et même avec elle-même par la suite grâce à la combine du téléphone, il ne pensait pas non plus qu'elle était superficielle.*

*Cependant, il n'avait jamais trouvé quelque chose à lui dire. Devant elle, surtout. Au téléphone, il ne savait pas pourquoi, ça allait tout seul. Il lui envoyait ce qui lui arrivait, ce qu'il ressentait sur le moment, des choses qu'il était très gênant de dire à quelqu'un en face à face. Mais devant elle, il n'arrivait pas à trouver un sujet de discussion. Et puis, lui dire qu'il était la personne au téléphone pour qu'ils parlent des même choses en face à face? Il serait rouge de honte en se rappelant de certaines choses qu'il lui a envoyer. Alors la réponse était catégorique : non!*

*En tout cas, au téléphone, il ne la pensait pas aussi effrayante. Même petits, il ne lui semblait pas l'avoir déjà vu comme ça. Bien sur, il y eut le moment de stupeur avec les yeux écarquillés et l'exclamation de surprise. Après tout, c'était normal : qui aurait pu pensé que parmi tout ce monde autour d'eux, parmi toute l'école, ils se seraient croisés ainsi? Surtout que depuis quelques temps, Kimitaka l'évitait intentionnellement à cause de cette histoire de téléphone. Mais lorsqu'elle se leva calmement en le fixant, Kimitaka se demandait si la place de la jeune fille n'aurait pas plutôt été à Ineo que dans sa maison actuelle. Tout en elle faisait ressortir son antipathie envers lui et il avait l'impression d'être devant une deuxième Nakamura Sayuri. Après tout, c'était fort possible : elles étaient des amies d'enfance, non? Alors il était fort possible que Sachiko le déteste également. Surtout que Sayuri le détestait pour une broutille qui s'est produite il y a des années de ça.*

*La Yunikon s'approcha de lui doucement avec air méprisant. Ne pas fuir. Ne pas fuir. Tant qu'elle ne sortait pas sa baguette, il n'avait aucune raison de s'inquiéter. Il avait droit à une tempête de mots, à de la colère verbale. Il l'avait mérité. C'était ce que se répétait le Geobuk dans sa tête pour rester à sa place, les yeux écarquillés de stupeur. De toutes façons, il n'était pas sûr de pouvoir fuir tellement il se sentait pétrifié. Mais lorsqu'elle pointa son doigt vers lui, non loin de son visage, Kimitaka eut un mouvement de recul : il recula d'un pas. Donc oui, il pouvait s'enfuir, il n'était pas pétrifié, même s'il avait l'impression que le regard de Sachiko était aussi efficace qu'un Petrificus Totalus. Pourtant, il ne pouvait pas détaché son regard d'elle, comme envouté par une vélane. Il ne pouvait toujours pas s'enfuir, comme envouté par une sirène. Quelle étrange sensation.*

*Alors il attendit, toujours les yeux écarquillés, que la tempête éclate. Elle prit une inspiration et ouvrit la bouche. Ça y est! Mais rien ne vint. Etrange. Kimitaka assistait à la scène sans vraiment y assister. Il avait l'impression que son âme était sortie de son corps pour se protéger en regardant de loin la sentence venir. Mais pourquoi ne venait-elle pas? Sachiko retenta une deuxième fois.
…........
Ça va? Demander si ça allait avec ce ton était particulièrement étrange. S'il-te-plaît? Étrange. Kimitaka eut du mal à comprendre ce qu'il se passait exactement. C'était une enguirlande ou un conseil? Le Geobuk n'en était pas sûr. Il ne sut qu'hocher doucement la tête, bouche bée, pour faire comprendre qu'il ne recommencerait plus. A moins que ce soit pour répondre à sa question? Qui sait? Pas lui en tout cas.*

*De toutes façons, il était clair qu'il n'était pas en état pour engager une conversation : il était trop choqué par ce qu'il se passait. Il ne pouvait donc pas expliquer comment avait fait Kimchi pour sauter sur elle et que ce n'était qu'un accident isolé ou encore disserter avec elle sur les sans cœur s'en prenant aux animaux. Elle joignit les mains en commençant à se les triturer. Mais il se passait quoi au juste? Son chien? Magnifique? Elle essayait d'entamer une conversation, là, non? Et voilà qu'elle rougissait. Kimitaka regarda son chien. Le Jack Russel était en train de tourner autour de Sachiko, l'air heureux, en agitant la queue. Il mit ses pattes avant sur les genoux de la Yunikon et lécha et mordilla légèrement les doigts de la jeune fille. Adorable, on pouvait le dire. Mais magnifique? A ce point?*

« Ha-hai... Tabun.... »

*Répondit-il, regardant de côté, hésitant. Que pouvait-il dire d'autre? Et la regarder? Pour qu'elle lui lance encore un regard glacial plein de reproches? A cette idée, Kimitaka pencha davantage la tête de côté. L'idée ne lui plaisait pas vraiment. Pourtant, il osa un rapide coup d'œil. Elle ne semblait pas vouloir lui lancer un nouveau regard tueur. Oui, il la prenait pour une cinglée. Un peu. Pourtant, il ne pensait pas d'elle ainsi au téléphone. Comment pouvait-elle être une personne si différente entre la vie téléphonique et la vie réelle? Au moins, là, il était sûr qu'elle était tout sauf superficielle.*

« Anooo.... Daijôbu ? »

*Tenta-t-il. Après tout, elle venait de tomber des marches par la faute de son chien. C'était un minimum que de lui demander ça. Aux premiers abords, elle ne semblait rien avoir, mais peut être avait-elle mal quelque part.*

Sachiko était née avec les animaux. Dès son plus jeune âge on lui avait enseigné à vivre en communauté avec les animaux, sauvages comme domestiques. Depuis sa naissance, elle a toujours besoin d’être aux côtés de ses êtres. Elle apprécie toute sorte d’animal de compagnie, pour les sauvages c’est une autre histoire. Sachiko n’avait qu’une seule phobie, c’était les araignées. Elle était arachnophobie. Elle avait très peur des araignées, elle était à chaque fois horrifiée par la vue de ce petit animal articulé, à quatre paires de pattes & velu. Sachiko ne savait pas d’où venait cette peur persistante de ces bestioles. C’était probablement à cause d’un reporter qu’elle avait vu quand elle était plus petite ou peut être que c’était à cause du fait qu’une fois elle avait malencontreusement écrasé une araignée pleine & que pleins de nourrissons étaient sortis de sa poche, envahissant les pieds de Sachiko. Elle ne se souvenait pas exactement de la raison de sa peur mais c’était le seul animal terrestre qu’elle ne supportait pas. Pourtant, la vision d’une sorcière ce n’était franchement pas celle là. Les humains avaient tendance à imaginer autre chose tout à fait différente de la réalité. Ils voyaient une sorcière entourée d’araignées & autres animaux tout aussi affreux. Mais ce n’était pas le cas, enfin pas pour tout le monde. Heureusement que peu de personnes dans cette école prenait une araignée pour les accompagner dans leurs études. Elle aurait fait une syncope si Kimitaka avait pris une araignée & que celle-ci était tombée sur elle. Elle regarda le petit chien qui essayait de lui attraper la main pour la mordillait. Elle fit un petit sourire & se trouva quand même ridicule. Il n’était pas plus haut que trois pommes & pourtant il avait trouvé la force de la faire tomber au sol. C’était tout de même remarquable. Le chien de Kimitaka appartenait à une Race que Sachiko appréciait particulièrement. Elle les trouvait si adorable & adorait leurs oreilles qu’elle ne cessait de caresser dès qu’elle en croisait un. Elle préférait les chats, c’était sûr & certain mais elle était toujours en admiration face à leurs splendeurs. Bien sur, si elle avait dit à Kimitaka que son chien était magnifique c’était juste pour converser avec lui, pour entamer le début d’une conversation peut être. Même si elle trouvait que son chien était vraiment beau, elle n’avait pas prononcé ce mot dans le but de complimenter son chien. Il devait probablement savoir que si elle avait dit ça c’était juste pour parler avec lui, rien de plus, rien de moins. Le chien se mit alors à mordre délicatement ses doigts, elle qui avait pris la soirée à les soigner. Elle allait devoir tout recommencer mais ce n’était pas bien grave.

Sachiko n’était pas une fille qui prenait vraiment soin d’elle. Il lui arrivait de se maquiller, de s’habiller de manière classe, de vouloir plaire & de passer des heures devant le miroir, mais c’était le quotidien de chaque filles & vu qu’elle en était une c’était plus fort qu’elle. Sachiko n’accordait pas d’importance qu’aux choses futiles. Pour elle, c’était sans importance, peu primordial. Elle ne pensait pas qu’à la beauté des choses ou des personnes, elle regardait la valeur d’abord. Elle se préoccupait souvent des problèmes dans le monde & se fichait éperdument de la dernière mode, ou tendance en vogue. Elle ne piquait pas une crise de nerf parce qu’elle avait un verni écaillé ou parce qu’elle ne trouvait pas le vêtement super branchée du moment. Elle ne jugeait jamais les personnes en fonction de leurs physiques. C’était un peu stéréotypé mais Sachiko n’était pas comme ça. Elle n’avait jamais compris ce genre de filles. Elle pouvait avoir des amies qui avaient ce caractère, elle en avait mais elle était moins proche qu’avec d’autres filles qui réagissaient autrement. Sachiko était loin très loin d’être une fille superficielle. Malgré les jugements que certains portaient à son égard. Sachiko se créait une sorte de carapace & ne montrait jamais son vrai visage. Rares étaient les personnes qui avaient la chance de savoir qui elle était vraiment. Elle se doutait bien de ce que Kimitaka pouvait penser d’elle. Mais il avait légèrement tord. Néanmoins, elle n’avait jamais pris la peine de faire disparaitre ce mal-entendu & l’avait laissé penser ce qu’il voulait. C’était sur que parfois il y avait des représailles mais elle ne voulait rien changer & elle avait l’habitude que les personnes pensent qu’elle était une fille trompeuse & très cosmétique. C’était vrai que souvent, cela la désespérait mais elle ne faisait rien contre leurs pensées & ne changeait en rien son comportement.

Elle lança un sourire de remerciement à Kimitaka. Au moins il lui demandait si elle allait bien. Sachiko avait beaucoup de mal à en vouloir à quelqu’un pour une chose si superflue. Ce n’était pas le cas de tout le monde. Sachiko savait que sa meilleure amie ne supportait pas Kimitaka. Premièrement parce que c’était à cause de ses origines, il était un sang-mêlé, mais aussi parce qu’il lui avait renversé quelque chose lors de leur première entrevue. Sayuri l’avait donc immédiatement détesté sans vraiment le connaitre. Sachiko se rappelait encore de la scène qui s’était déroulée sous ses yeux. Elle avait tout de suite eu le pressentiment que ces deux là n’allaient guère s’entendre & ce fut malheureusement le cas. Son amie n’accepte pas vraiment que Sachiko n’ait aucun mépris pour celui-ci car elle est tout simplement répugnée par ceux qui ne sont pas de sangs-purs mais on ne peut pas changer d’avis une fille qui s’entête & qui a déjà une opinion fixe à ce sujet. Sachiko n’a rien contre Kimitaka & même si leur relation ne va pas plus loin que quelques paroles échangeaient, elle l’apprécie tout de même. De toute manière, elle ne pourra jamais cesser de le voir vu qu’il traîne souvent avec Hikaru & Yutsuki, deux amis proches. Elle releva son visage & croisa les yeux de Kimitaka qui avaient l’air assez terrorisés.

- Ne t’en fais pas, je vais bien. Ton chien n’est pas si grand que ça. Il me sera donc difficile de me blesser par sa faute & puis il est si mignon qu’on ne peut lui en vouloir.

Sachiko se tut un moment, laissant un silence plutôt embarrassant envahir son environnement. Elle serra ses poings, cherchant un sujet de conversation. Pourquoi Est-ce qu’elle avait toujours autant de mal à lui adresser la parole. D’habitude, elle trouvait toujours un mot à placer dans une conversation avec un inconnu ou une vague connaissance, mais avec lui, ça relevait de l’impossible. Finalement, elle trouva quelque chose à dire. Une question qu’elle avait toujours désiré dire. Une, qui lui brûlait les lèvres depuis tant d’années.

- Est-ce que . . .quand on était jeune, tu savais que j’étais amoureuse de Hikaru ? & Est-ce que tu me détestes ?

HS : Finalement j'ai réussi à faire un truc à peu près correct un peu plus tôt. ^^
_______________________________________________________________________________________

*Vu son sourire de remerciement, Kimitaka conclut que la réponse à sa question était oui. Et vu son comportement, toute sa colère de tout à l'heure semblait avoir disparut. Dans un sens, tant mieux. Parce que l'aîné des Yokota ne souhaitait pas avoir affaire à la colère de Sachiko. Elle semblait toute mignonne, comme ça, à première vue, mais d'après ce qu'il venait juste de voir, elle pouvait aussi être vraiment terrible. Elle confirma qu'en effet, elle n'avait rien et qu'elle n'avait pas risqué grand chose avec Kimchi. Oui, sauf qu'elle venait de dire le contraire. De toutes façons, le Geobuk ne voulait pas chercher la petite bête avec elle : ce serait une mauvaise idée. Donc il laissa planer le moment de silence.*

*Il aurait pu relancer la discussion, mais pour dire quoi? Comme dit précédemment, il n'arrivait pas à trouver de sujets de discussion quant il s'agissait de parler avec Sachiko. Et puis, au fil du temps, il a fini par être habitué par ce silence avec elle, quand il se retrouvaient face à face. Ce silence peut toujours être pesant pour la Yunikon, il ne dérange plus le Geobuk. Dans un sens, c'est une autre façon d'apprécier la personne : apprécier sa présence, même si rien n'est dit. De toutes façons, il n'était ni très expressif ni démonstratif concernant ses sentiments dans les relations qu'il entretenait avec les gens. De toutes façons, même si le silence peut être parfois dérangeant, il est préférable de se taire si on ne trouve à dire que des bêtises.*

*Mais Sachiko ne semblait pas être adepte à ce précepte. C'était des vraies questions? Se les posait-elle vraiment? Ce n'était pas une blague? D'après le regard que lui lançait la jeune fille, oui. Elle se pose ces questions depuis aussi longtemps? C'était ainsi qu'elle le voyait? Elle croyait qu'il la détestait? Qu'il était assez stupide pour ne pas avoir vu qu'elle avait été amoureuse d'Hikaru? Oui, beaucoup de questions lui venaient en tête, tout d'un coup. Il faut dire que les questions qu'avaient posé la Yunikon le perturbaient. Kimitaka était tellement choqué par ces implications, ces questions tout simplement, qu'il ne fourni pas une réponse intelligente aux premiers abords.*

« Pardon?... Non!... Enfin oui! Enfin non et oui.... En fait, oui et non. »

*Bon, il était évident qu'il devait détailler, là, vous ne trouvez pas? Mais par où commencer? Quel était le plus grave pour Sachiko? Le fait qu'il le sache ou le fait qu'il la déteste? Selon sa théorie à elle, hein! Finalement, il décida de répondre dans l'ordre qu'elle l'avait énoncé :*

« Oui, je le savais : ça sautait aux yeux que tu était amoureuse d'Hikaru à l'époque. Même si tu essayait de le cacher, ça crevait les yeux. Mais je ne te déteste pas. Bon, petits, je pensais que tu étais une fille superficielle, mais ce n'est pas une raison suffisante pour te détester. Et puis je sais aujourd'hui que tu n'as jamais été superficielle. Alors je vois encore moins de raisons de te détester. »

*Kimitaka lui sourit de façon douce pour essayer d'apaiser les inquiétudes de la jeune fille. Pourquoi de telles questions, maintenant? Au moins, le fait qu'elle pose ces questions étaient la preuve qu'elle s'inquiétait sur leur relation. Sinon, elle n'aurait jamais demandé s'il la détestait, pas vrai? A moins qu'elle a posé la question pour légitimer sa haine pour lui. Non, il ne voyait pas de haine dans les yeux de Sachiko quand elle le regardait. Elle ne pouvait pas le détester, pas comme Sayuri. Ou alors, elle était une vraiment bonne actrice mais Kimitaka n'y croyait pas. Il n'y croyait plus depuis longtemps.*

*C'était à lui de relancer la discussion, cette fois, non? Que pouvait-il dire? En fait, il en avait une petite idée mais il ne savait pas comment l'annoncer sans se faire griller pour sa combine du téléphone. A vrai dire, Kimitaka était surpris de trouver Sachiko ici, au pied de l'escalier menant à la volière. Souhaitait-elle envoyer une lettre? Mais à qui? Ses parents l'ont toujours négligée, n'étaient jamais chez eux et ne répondraient sans doute jamais. Et Kimitaka ne voyait pas à qui d'autre on pouvait envoyer des lettres. Son oncle et sa tante par exemple? Après tout, elle était de sang pur, non? Elle devait avoir d'autres parents sorciers que son père et sa mère. Lui même avaient d'autres parents sorciers que sa mère alors qu'il n'est que sang mêlé. Donc c'était tout à fait possible! De toutes façons, la meilleure façon de savoir était de poser la question. Le Geobuk se mordit la lèvre : comment annoncer ça? Peu importe,; il devait essayer.*

« Anooo, pourquoi es-tu ici? »

*Demanda-t-il simplement. Peut être allait-elle raconter sa vie, qui sait? Mais bizarrement, la connaissant, il en doutait fortement.*

Le souhait de Sachiko était celui là. Savoir s’il avait toujours su pour ses sentiments & s’il la détestait. Sachiko n’avait jamais osé poser la question directement & chaque fois qu’ils étaient tous les deux, sans personnes pour écouter, elle n’avait jamais eu le courage, craignant ses réactions & les siennes. Elle ne savait pas comment elle devait réagir face à ses réponses positives ou négatives. Devait-elle se sentir soulagée, déconcertée, énervée ou bien plus encore. Depuis bien longtemps, elle appréhendait cet instant, celui ou elle saurait enfin les questions qui la perturbaient en présence de Kimitaka & qui ne cessaient de traverser son esprit à chaque fois qu’elle le voyait. Elle s’était préparée moralement à chacune des réponses possibles qu’il pouvait lui donner. Toutefois, arrivée au moment fatal, sa tête était bien trop confuse pour penser aux diverses suggestions qu’il avait le droit de lui dire & aux nombreuses réactions qui s’offraient à elle. Elle savait que dans chaque cas, elle devait montrer une part de ses sentiments mais elle ne devait absolument pas les dévoiler entièrement, c’était une chose primordiale que la vie lui avait apprise. Parfois, montrer qui on était vraiment & quelles étaient nos émotions devenaient rapidement une erreur fondamentale. Sachiko en avait fait l’expérience. Elle essaya de se canaliser, attendant patiemment ses réponses tant désiraient. Elle voyait bien dans le regard de Kimitaka que celui pensait que c’était une blague, mais l’air que Sachiko arborait l’en dissuada. Elle n’avait jamais autant été sérieuse. Elle voulait des réponses à des questions auxquelles elle y pensait chaque jour. Elle avait grandi & était assez mûre pour prendre les choses en main. Elle n’avait plus peur de voir la vérité en face, dure soit-elle. Elle ne pensait pas que Kimitaka était une personne qui avait un manque total d’intelligence & elle savait de façon indubitable qu’il était au courant pour son ancien amour qu’elle portait auparavant à Hikaru. Cependant, elle voulait l’entendre de vif voix. Elle voulait être certaine de ce qu’elle avançait car avec des incertitudes, on ne façonne pas un monde comme celui-ci. Il était probable qu’il ne sache rien à ce sujet & qu’elle venait tout juste de le lui dire. Mais le regard qu’il lui avait lancé une fois sans sa jeunesse alors qu’elle regardait Hikaru était une preuve assez concrète. C’était depuis ce jour qu’elle s’était toujours dit qu’il savait. Elle était presque certaine que pour cette question il allait lui répondre positivement. La probabilité pour que celle-ci soit négative était insignifiante. Tour ce qu’elle souhaitait c’était qu’il lui dise directement, devant elle.
Quant à la question de savoir s’il la détestait ou pas, Sachiko n’en avait aucune idée. Elle s’était toujours dit que peut être que sa présence le contrariait au point de la détester. Peut être que cela ne lui plaisait pas qu’elle soit une amie intime d’Hikaru. Peut être qu’il la voyait comme une potentielle ennemie. Peut être qu’il n’aimait pas les filles & tout particulièrement Sachiko. Peut être qu’il était tellement intimidé par elle qu’il avait fini par la détester. Peut être qu’il voyait en elle tout ce qu’il détestait le plus. Peut être que sans le savoir ils s’intimidaient mutuellement. Peut être qu’il avait un avis très négatif à son sujet. Peut être. . . Ce n’était que des insignifiants peut être. Elle croisait les doigts pour qu’il ne la déteste pas. C’était assez embarrassant de penser qu’une de ses connaissances la détestait & le pire c’était qu’elle restait souvent avec lui, vu qu’ils appartenaient au même cercle d’amis.

Elle fit un pas en arrière quand il lui donna sa première réponse. Ça voulait dire quoi ce qu’il venait de dire. Qu’il la détestait & qu’il savait pour elle & Hikaru. Ça pouvait être aussi ,Non, il ne savait pas pour ses sentiments d’enfants & oui il ne la supportait pas. Soit il savait pour elle mais ne la détestait pas. C’était une réponse assez mitigée que Sachiko ne comprenait pas forcément. Un flux de questions surgit de son esprit. Est-ce qu’il l’avait dit à Hikaru ? Est-ce que depuis tout ce temps elle restait avec une personne qui la détestait ? Est-ce qu’elle devait le prendre mal ? Pourquoi voulait-elle à tout prix s’acharner à améliorer sa relation avec lui ? Le méritait-il ? Est-ce qu’elle était aussi intimidante que ça aux yeux de son entourage ? Est-ce que son amour avait toujours été à sens unique malgré les espoirs qu’elle avait toujours gardé en elle ? Est-ce que Kimitaka souhaitait arranger ses liens avec elle ou il s’en contrefichait éperdument ? Elle aurait voulu lui dire toutes ces questions, mais elle était bien trop affligée pour le moment. Elle espérait qu’il allait continuer sur sa lancé parce que là, elle ne saisissait pas le sens de ses réponses. Elle observa Kimitaka, l’invitant à détailler. Une charge énorme disparut des épaules de Sachiko quand il lui expliqua enfin sa réponse des plus étranges. Elle eut un large sourire, il ne la détestait pas. Pour elle s’était une réponse suffisante & satisfaisante. C’était certainement la question la plus importante qu’elle avait posé entre les deux. Etrangement, elle appréciait énormément Kimitaka & elle avait tant redouté que celui-ci la déteste, mais ce n’était pas le cas. Elle était soulagée & heureuse. Son visage était plus clairsemée. Peut être que lui aussi voulait se rapprocher un peu de Sachiko, Faire plus ample connaissance.

- Merci, Kimitaka. Tu ne peux savoir à que point ça me fait du bien de t’entendre dire ça. Je pensais que tu me détestais & chaque fois je me disais comment je devais être avec toi si c’était le cas. Je t’apprécie Kimitaka, même si on sait rarement adresser la parole.

C’était la première fois qu’elle disait cela, c’était bizarre de l’entendre dire cela, à croire que la situation actuelle avait le don de la faire parler.

Lorsqu’il lui demanda ce qu’elle faisait ici, elle eut un faible sourire. Elle se posait elle-même la question. A quoi cela servait-il d’envoyer une lettre qui n’allait sûrement jamais être lu. Elle se le demandait. A vrai dire, elle savait pertinemment le motif de sa présence ici. Elle voulait penser, croire en quelque chose qui n’était sûrement qu’une illusion. Savoir que ses parents pouvaient avoir l’idée d’ouvrir ses lettres, était un rêve éphémère. Elle se forçait presque pour garder espoir. Malheureusement, chaque lettres qu’elle avait envoyé, avaient toujours atteint le point de non retour. Alors pourquoi celle-ci est pas une autre ? Pourquoi maintenant ? C’était à chaque fois le cas, elle croisait les doigts pour recevoir une lettre venant de ses parents mais rien n’arrivait, laissant un vide au creux de son ventre. On a beau croire que l’on était habitué à ce genre de situation, cela affligeait toujours. Elle n’avait jamais dit à personne ce qu’elle ressentait réellement, elle n’avait jamais raconté sa vie à part à certaines personnes mais elles étaient bien rares. Pour elle, c’était un secret, un poids lourd à porter. Elle ne voulait en aucun cas de la pitié de ses amis, elle ne voulait pas leurs infligés une peine. Néanmoins, parfois, cela lui faisait tellement mal qu’elle avait du mal à se contenir. Dans ces moments là, elle avait toujours besoin de parler à des personnes. Malheureusement, les personnes étaient souvent occupées ou elle ne le trouvait pas. Elle restait donc dans sa peine, grandissant de jour en jour. Sachiko était forte à l’extérieur, mais à l’intérieur c’était mitigé. Un voile de tristesse apparut soudainement sur son visage. Kimitaka n’avait certainement pas besoin d’une fille en détresse. Elle se ressaisit. Elle aurait bien voulu lui dire, lui raconter tout, mais elle n’y arrivait pas, elle ne voulait pas que ces inepties soporifiques soient à l’origine d’une pitié à son égard. Elle se concentra pour retrouver son sourire & quand elle finit par retrouver sa soit disant bonne humeur. Elle prit un air détaché.

- Oh ! & bien c’est simple, comme tout le monde j’envoie une lettre à mes parents. Je crois que ne pas les envoyer de lettres les. . .fâcheraient. Après tout un parent s’inquiète toujours pour ses enfants n’Est-ce pas ?

Sa question était comme un écho à sa propre réponse. Elle regarda un instant le ciel. Un hibou traversa au même moment l’endroit où ils étaient. . Ils se moquaient éperdument de ce qu’il pouvait lui arriver dans cette école. Ils étaient bien trop occupés à faire leurs paperasses. Elle se demandait souvent s’ils se souvenaient qu’ils avaient eu une fille. Elle regarda Kimitaka & secoua la tête, ce n’était pas le moment d’avoir une baisse de tension. Elle lui sourit, reprenant cet air joyeux.

- Cessons de parler de moi. Et toi pourquoi es-tu ici ?

*Kimitaka avait vu le pas en arrière que Sachiko avait fait quand il avait donné sa première réponse, évasive. Il était clair qu'il devait expliquer davantage qu'avec des oui et des non dit n'importe comment. Une fois qu'il eut expliqué néanmoins, la réaction de Sachiko changea du tout au tout. C'était tellement voyant que c'en était presque gênant. Un large sourire avait illuminé le visage de la Yunikon et pour la première fois il remarqua, qu'en temps que femme, elle était superbe. Alors le Geobuk sourit, gêné. Il ne pensait pas que ses réponses provoqueraient une telle réaction. Aussi voyante, aussi belle. Il se passa la main dans la nuque en baissant les yeux. Pouvait-il encore la regarder? Il se le demandait. Jusqu'à ce qu'elle explose de joie en lui expliquant qu'elle n'attendait que cette réponse, que ça lui faisait du bien de l'entendre dire ça et qu'elle l'appréciait, ne sachant quoi faire s'il l'avait détesté. Il ne put alors s'empêcher de lever la tête vers elle d'un air surpris, rougissant encore d'avantage. C’était la première fois qu’il l'entendait dire cela, c’était bizarre de l’entendre dire cela.*

« Nan c'est pas... je ne... »

*Bredouilla-t-il. Que pouvait-il bien répondre à ça? Non, il ne la détestait pas, elle pouvait se rassurer. Oui, il pensait dire ça. Mais il n'y arrivait pas. Il n'arrivait plus à placer un seul mot correctement. Ni même à en prononcer un. Rouge comme une tomate, il rebaissa les yeux vers ses chaussures, regardant au passage Kimchi, assis à leurs pieds, se demandant ce qui arrivait à son maître pour qu'il ait une tête aussi bizarre. Autant changer de sujet avant de devenir aussi rouge qu'un Boutefeu Chinois. Alors il posa sa question : que faisait-elle ici? Elle ne pouvait pas envoyer une lettre à ses parents. Ça ne pouvait que la rendre triste, ils le savaient très bien tous les deux. Enfin, elle ne savait pas qu'il le savait mais il le savait quand même. Cette réflexion eut pour effet de calmer ses joues en feu afin qu'elles redeviennent normales et il put ainsi de nouveau lever les yeux vers elle. De ce qu'il s'était passé, il n'eut donc pas eut le temps de voir le léger sourire de Sachiko mais il eut le temps d'entrapercevoir sa tristesse avant qu'elle ne la cache derrière son sourire, son air détaché et ses paroles vident de sens.*

*Cela fit mal à Kimitaka quand Sachiko lui mentit. A ses parents? Était-ce un mensonge ou était-ce vrai? Ca ne pouvait être que vrai vu la tristesse qu'elle ressentait et qu'elle souhaitait cacher. Mais le Geobuk ne comprenait pas pourquoi elle se forçait à leur envoyer une lettre alors qu'elle savait très bien qu'elle ne serait jamais lu et que ses parents répondraient encore moins. La gêne qu'il avait ressentit jusqu'ici avait désormais totalement disparue et était remplacée par une tristesse profonde. Tristesse pour elle. Non, ce n'était pas de la pitié. Il ne le pensait pas et ne voulait pas voir son empathie envers elle ainsi. Il savait juste ce qu'on pouvait ressentir quand nos parents nous oubliaient : il en avait plusieurs fois fait l'expérience avec sa mère. Heureusement pour lui, ce n'était que par période, ça ne durait jamais longtemps. Mais ce n'était pas le cas pour la Yunikon. Ses parents l'oubliaient constamment et qui plus est, les deux.*

*Non, le mensonge était qu'ils se fâcheraient si ses parents ne recevaient pas de lettre. Qu'ils s'inquiétaient, comme tout parent devrait le faire. Mentait-elle à lui seul ou se mentait également à elle-même? Elle savait pourtant qu'une telle chose n'était pas possible. Alors pourquoi? Pourquoi faisait-elle cela?*

« Sachiko-san... »

*Commença-t-il, le ton plein de peine et d'inquiétude. Il aurait voulu la raisonner pour qu'elle ne se blesse pas elle-même. Mais cela impliquait que dans ce cas ce devait être lui qui devait lui faire mal en lui disant la vérité. Et cela impliquait également qu'il devait avouer pour la combine du téléphone. Car bien sûr, il ne savait réellement que par cela le problème de l'absence des parents et la douleur que ressentait vraiment la jeune fille. Même si, quand ils étaient jeunes, il se doutait qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas concernant les parents de Sachiko, il n'avait réellement eut la confirmation que de la bouche de la jeune fille, par téléphones interposés. Alors il se tut. Il ne pouvait pas la soutenir, là, comme il l'aurait fait au téléphone. Ce serait se compromettre. Il soupira. Quelle plaie : pourquoi devait-elle tout le temps jouer la fière?*

« Oui, tu as raison. »

*Concéda-t-il d'un ton vaincu. Il la regarda, le regard plein de peine pour elle. S'il avait été coréen, s'il avait été démonstratif comme eux, s'il avait l'habitude de prendre les gens dans ses bras, il l'aurait fait. Mais il n'était pas ce genre de personne. Sachiko ne vit pas son regard, concentrée par le ciel. Il regarda alors là où le regard de la jeune fille se dirigeait. Il n'eut pas le temps de voir le hibou traverser leur champ de vision mais il put admirer le magnifique ciel qui s'offrait à eux. C'était une belle journée qui s'offrait à eux, comme il l'avait dit à sa sœur plus tôt. En parlant de sa sœur, la Yunikon demanda également la raison de sa présence ici. Le regard du Geobuk se tourna alors de nouveau vers elle et il vit qu'elle avait de nouveau reprit son air joyeux, sa façade. Kimitaka soupira de nouveau mais répondit néanmoins à la jeune fille. Autant changer de conversation encore une fois.*

« Ma petite sœur a décidé que nous devions nous réunir une fois par mois, le jour où Akiwa émerge, pour écrire une lettre à notre mère et lui envoyer. Il paraît qu'elle reçoit une réponse à chaque fois. Et aujourd'hui n'échappe pas à la règle : elle et mon frère sont encore en haut. »

*Finit-il par dire en haussant les épaules et en montrant le haut des marches sans qu'on puisse voir une quelconque trace de son frère et sa sœur pour autant. Pourtant, ils étaient bien en haut. Et Kimchi aboya en secouant la queue et en tirant la langue pour confirmer.*

Spoiler:

Pourquoi Est-ce que Kimitaka la regardait ainsi ? Comme s’il savait quelque chose à son sujet qu’il ne devait pas savoir. Il ne pouvait pas connaître son histoire. Elle n’avait jamais rien dévoilé à ce sujet auprès de Kimitaka. Elle était rarement soûle & restait la plupart du temps sobre dans n’importe quelle situation, à chaque fête. Il était donc impossible que ça soit elle directement qui l’ait raconté sa vie. Il ne devait donc pas savoir la moindre petite chose sur elle & sa famille. Hikaru n’aurait pas pu divulguer ce secret qu’elle aurait préféré garder pour elle pour que cela n’ait pas de répercutions. Elle avait une confiance aveugle vis-à-vis de Hikaru, donc ce n’était pas possible que ça soit lui qui ait raconté des choses à Kimitaka sur elle. Ensuite il y avait Sayuri, mais ce n’était certainement pas elle. Elle détestait plus que tout au monde Kimitaka. C’était bien la plus improbable. Sachiko se faisait trop de films. Il restait donc Ki Suk, mais Sachiko savait pertinemment que même si c’était grâce à Kimitaka qu’elle avait connu, il était dans l’incapacité de la trahir. Ce n’était pas dans son caractère. Et puis c’était tout de même son meilleur ami, donc ce n’était encore une fois pas possible. Finalement, il n’y avait personne qui aurait pu lui dire. Soudainement Sachiko se rappela d’une personne avec qui elle échangeait certaines choses. Mais ce n’était pas plausible. Quoique ! Elle ne connaissait pas l’identité de la personne & elle pouvait très bien être un proche de Kimitaka. La personne aurait pu révéler les différentes conversations avec Sachiko. C’était peut être un complot contre elle. Bon, ok, elle dramatisait un peu le contexte mais c’était plus fort qu’elle. Cependant, elle se disait que c’était une chose inenvisageable car cette personne semblait être dépourvue d’intentions malveillantes à son égard. De toute manière se serait une sorte de Trahison si cette personne rapportait à Kimitaka son histoire. Une pensée complètement absurde traversa l’esprit de Sachiko & si c’était lui la personne en question. Elle eut un rire sarcastique. Non, ça ne pouvait pas être lui, elle aurait reconnu sa voix. Ce n’était pas possible que ça soit lui, ce n’était pas son genre de faire ce genre de choses. Et puis pourquoi il aurait fait ça ? Pour la blesser ? Pour la connaître ? Non, Sachiko était sûre & certaine que ce n’était pas lui la personne avec qui elle était souvent au téléphone. Il fallait qu’elle retourne sur Terre. Si c’était vraiment lui, cela voudrait dire quoi ? Qu’il voulait la piégée ? Qu’il voulait se moquer d’elle ? Que depuis le départ il n’était pas celui qu’elle pensait être ? Sachiko se pinça la lèvre, elle devait arrêter avec ses fabulations insensées. Et puis de toute manière, si c’était réellement lui, qu’Est-ce que cela changerait. Beaucoup de choses à vrai dire. Stop Sachi ! Arrête tout de suite de t’imaginer des choses qui ne peuvent pas être réelles. Peut être qu’elle se trompait. Peut être qu’il ne savait strictement rien à son sujet malgré les années en sa compagnie. Peut être qu’il avait juste des doutes sur les relations qu’elle avait avec ses parents. Pourquoi Est-ce que cela gênait Sachiko qu’il apprenne la moindre choses sur elle. C’est vrai après tout, ce n’était pas bien dramatique, ce n’était pas la fin du monde. Etrangement, elle ne voulait pas qu’il la regarde comme les autres la regardaient, avec ce petit air peiné. Elle n’aimait pas qu’on l’observe de cette manière, elle se sentait mal à l’aise après. Elle avait le sentiment que ses amis étaient plus affectés par cette situation qu’ elle-même & elle ne souhaitait pas ça. Elle n’avait certes pas une famille très aimante & présente mais elle avait des amis formidables sur qui elle pouvait compter. C’était le plus important. Elle savait que quelque part elle avait des êtres qui l’aimaient & qui voulaient la protéger. C’était ça le bonheur pour elle ! Elle n’avait pas besoin d’autres choses dans sa vie, même si une présence maternelle ou paternelle n’était pas de trop. Elle fit un léger sourire à Kimitaka, comme s’il pouvait confirmer qu’il ne savait rien & le fait qu’il lui dise qu’elle avait raison, eu le don de la soulager.

Sachiko eut un léger pincement au cœur lorsqu’il expliqua brièvement sa présence ici. Lui aussi était venu sur le toit pour envoyer une lettre à sa mère mais il était avec son frère & sa sœur. Sachiko n’était pas vraiment jalouse de lui, mais elle l’enviait énormément. Premièrement, il avait un frère & une sœur. Sachiko était fille unique & il fallait avouer que ce n’était pas une situation très plaisante. On a souvent tendance à dire qu’être seule comme enfant c’est préférable qu’être à plusieurs enfants. Pourtant, dans chaque cas il y a des inconvénients & des avantages, enfin tout dépend dans quelle famille on est né. Sachiko a vécu dans la solitude depuis sa tendre enfance. Elle aurait voulu avoir des altercations avec son frère ou sa sœur, partager des moments inoubliables avec eux, se sentir moins seule quand les fêtes approchent, entendre du bruit en permanence, être sur les nerfs à cause des frères & sœurs, faire des bêtises & mettre sur le dos d’une autre personne présente à ce moment là, bref, faire le quotidien d’une vie avec des frères & sœurs. Sachiko ne se plaint pas d’être seule chez elle, car elle peut être tranquille, elle n’est pas tout le temps énerver, elle ne pleure pas parce qu’on l’a poussé à bout. Mais elle n’a pas toute l’attention de ses parents alors que ça aurait du être le cas. Parfois elle se demande si ses parents avaient eu un autre enfant, ils auraient remarqué sa présence dans la maison. Peut être bien que oui peut être bien que Non. Mais au moins, elle aurait partagé ses moments d’isolements avec quelqu’un & pas seule. Deuxièmement, elle voulait être à sa place car d’après ses propos, sa mère recevait au moins une lettre, ce qui était loin d’être son cas. Ses parents avaient chez eux la fameuse lettre mais ils ne la voyaient même pas ou peut être que si mais ils n’y prêtaient pas une attention particulière. Elle aimait bien sa famille, mais une famille plus soudée & plus proche aurait amplement suffit. Sachiko n’avait jamais rencontré la sœur & le frère de Kimitaka. Elle les croisait de temps en temps mais elle ne les adressait jamais la parole. A vrai dire elle n’osait jamais vu son lien avec Kimitaka. Elle lança un regard dans la direction qu’il pointait du regard. Sachiko ne connaissait pas vraiment la vie de Kimitaka, enfin c’était ce qu’elle croyait car à vrai dire elle en savait plus qu’elle ne le pensait. Elle se demandait si sa famille à lui était plus conciliante. Sachiko regarda Kimitaka, il ne semblait pas être très joyeux de ce que sa sœur entreprenait. Elle se demandait bien pourquoi mais elle n’osa lui demander ce qui le tracasser. Elle détourna le regard.

- Tu as beaucoup de chance d’avoir un frère & une sœur. Je sais que ça ne doit pas être tous les jours faciles. On me dit souvent que j’ai beaucoup de chance d’être enfant unique, mais je ne suis pas d’accord. Tout dépend des points de vues, mais selon moi, être accompagné c’est mieux que rien. Je sais que certaines personnes détestent leur frère ou leur sœur mais ils ne savent pas la chance qu’ils ont. J’aurai bien voulu avoir un frère ou une sœur ça m’aurait permis d’être . .

Sachiko se tut un moment. Elle devait s’arrêter. Elle commençait à dévoiler ses pensées à Kimitaka. Ce n’était pas bon signe ça. Elle prit son air, encore une fois, joyeux.

- J’espère que je ne te retiens pas & que ta sœur & ton frère ne t’attendent pas !

HS : T'en fais pas. pour info, j'ai légèrement modifié la citation pour coller au contexte.

*Si seulement Sachiko savait. Si seulement elle savait combien elle était tombée juste dans ses réflexions. Qu'elle avait raison. Que celui qui se trouvait devant elle était bel et bien la voix du téléphone. Si elle savait tout ce qu'il savait sur elle. Si elle savait que c'était elle-même qui le lui avait dit. Si elle savait que tout ce qu'elle savait sur cette voix était en réalité sur cette homme qu'elle avait du mal à cerner. Si elle savait…..... elle lui en voudrait. Oh oui, elle lui en voudrait. Mais comment imaginer une telle chose? Il n'y avait que lui pour concevoir un plan aussi machiavélique sans penser un instant qu'il pourrait faire du mal. Il ne comprenait vraiment pas grand chose aux relations humaines.*

*Kimitaka avait remarqué les réactions de la jeune fille et se demandait ce qu'il se passait dans sa tête. Il était bizarre qu'elle réagisse ainsi. Elle devait avoir une grande conversation avec elle même car elle ne semblait même pas se rendre compte de ce qu'elle faisait. Ça avait commencé quand il avait dit son nom avec un ton plein peine et d'inquiétude. Quand il avait voulu la raisonner sans prononcer néanmoins la suite. Avait-elle découvert par cette action qui il était? Ce qu'il avait fait? Car une grande bataille semblait se jouer dans la tête de la petite Yunikon. Se persuadait-elle qu'elle s'était trompé? Le Geobuk ne savait rien de ce qui se passait dans l'esprit de la jeune fille et cela le frustrait davantage. Pourquoi ne pouvait-elle pas se confier à lui comme elle le faisait au téléphone? Cependant, il ne dit rien et finit par concéder dans le sens de la jeune fille, ce qui sembla grandement la soulager. Puis il expliqua la raison de sa présence ici, ne se rendant pas compte de l'envie que sa réponse procura. Il vit juste qu'elle détourna le regard en prenant la parole alors qu'elle venait de le regarder.*

*Ce qu'elle lui dit alors fut.... bizarre. Comme s'il lui avait dit clairement qu'il ne supportait pas son frère ou sa sœur. Pourtant, c'était loin d'être le cas. Même s'il a dû apprendre très jeune à prendre soin d'eux, il n'a jamais regretté qu'ils soient venus au monde. Même si Kimiaki avait un caractère particulier, il n'en était pas moins reposant d'être avec lui, tant qu'on ne l'empêchait pas de lire. Et Kimiko était un véritable rayon de soleil à elle toute seule malgré qu'elle était aussi têtue qu'une mule. Oui, Kimitaka adorait ses frère et sœur et malheur à celui qui leur faisait du mal : si la sirène des répartition a dit qu'il avait un côté Ineo en lui, ce n'était pas pour rien. Pourtant, ce n'était pas ça le plus important dans le message de Sachiko. C'était plutôt ce qu'elle dit à la fin, se coupant elle même dans son élan qui était perturbant. « Moins seule » Kimitaka pouvait très bien finir cette phrase pour elle. C'est ainsi qu'il ressentit la jalousie de la Yunikon. Il n'aurait jamais pu le repérer si elle s'était retenue à dire cette phrase dès les premiers mots et non pas à la fin. Finalement, elle reprit son faux air joyeux, ce qui fit de nouveau mal au Geobuk. Il voulait tant la réconforter. Tant la réconforter qu'il ne fit pas attention à ce qu'il dit quand il lui répondit :*

« Nan, on a finit d'envoyer la lettre. Mais tu sais, ça ne sert à rien de dire ça. Ne soit pas triste. Comme tu le dis si bien : un enfant n'a jamais la famille dont il rêve ; seuls les enfants sans famille ont une famille de rêve. »

*Le grand benêt avait cité mot pour mot ce que lui avait un jour glissé la jeune fille au téléphone, et ce avec un large sourire rassurant. Ce n'est que lorsqu'il vu le faux sourire de la jeune fille être remplacé par une expression de grande surprise qu'il se demanda ce qu'il avait dit pour la faire réagir ainsi. Il se répéta alors ses propres mots. D'abord, il ne comprit pas, ne se rendant pas compte de la bourde qu'il avait fait. Puis il se souvint et blanchit à vue d'œil. Il regarda alors avec de grands yeux exorbités la jeune fille dont l'expression changea peu à peu tandis qu'elle se rendit compte de ce qu'il se passait. La bouche ouverte, il essaya de trouver une excuse, fermant et ouvrant la bouche, prête à l'action, mais aucun son ne vint puisqu'aucune idée ne lui venait à l'esprit. Alors pétrifié, son cerveau vide, sa gorge sans voix et ses jambes n'arrivant même plus à bouger, il regarda avec des yeux affolés la jeune fill, inquiet de sa réaction à sa découverte.*

Parfois dans la vie, certaines choses ne se passent pas exactement comme on l’aurait souhaité. Tout prend un sens différent sans qu’on en ait conscience au départ. C’est ça la fatalité de la vie & malheureusement on se soumet à ce destin souvent dur. On ne peut rien changer à cela & on doit suivre sa propre route. De temps en temps, on aimerait que certaines choses restent dans le mystère, que rien ne soit dévoiler directement. Continuer à être dans l’ombre est certainement la meilleure des solutions. Il y a des choses qui ne peuvent pas être révéler pu cela pourrait avoir des répercutions dramatiques. Quelque fois, on prononce des mots, des phrases, sans savoir réellement l’impact qu’ils peuvent avoir sur une personne ou sur son entourage. Les mots ont la faculté de changer le monde, de changer une relation de changer une vie, de changer son propre comportement. Les mots ont un pouvoir énorme sur la vie quotidienne d’un être humain. Il y a des mots qui blessent, des mots qui font sourire, des mots qui font pleurer, des mots qui font rêver. Les mots sont une source de sentiments, ils sont d’une certaine manière le centre du monde. Ils font tourner la planète dans un sens comme dans un autre. Le problème est que les mots sont à la fois quelque chose de péjorative mais aussi quelque chose de méliorative. Certains mots ne devraient jamais être articuler car cela pourrait avoir des conséquences inquiétantes. Sachiko allait très vite de rendre compte des collisions catastrophiques que des simples mots, pourtant anodins, pouvaient engendrer. Elle allait avoir des surprises plutôt exorbitantes. Mais ça, elle ne le savait pas encore. Elle était encore innocente de ce qu’elle allait découvrir très bientôt. Elle ne savait pas qu’en croisant Kimitaka par hasard, non loin de la volière, sa relation, déjà ambigüe, avec lui allait être bouleversée. Mais la question la plus existentielle était : Est-ce que ça allait être la fin de leur relation ou bien le début. A vrai dire elle n’avait jamais véritablement commencé. Donc Fin Ou Début ? Tout dépendra de l’avenir.

Au départ, Sachiko n’avait pas très bien compris le début du discours de Kimitaka. Pourquoi Est-ce qu’il lui disait ça maintenant ? Avait-il découvert sa légère jalousie à son égard ? Elle n’avait pourtant fait transparaitre aucun de ses sentiments. Rien qui puisse la dévoiler au grand jour. Elle s’était probablement piégée elle-même. Sans le savoir, elle avait amené Kimitaka à ses pensées. Elle n’était sûrement pas très douée pour cacher ses émotions même si elle s’efforçait. Ce qui l’a soulagée, c’ était qu’elle ne retenait pas Kimitaka. Elle ne faisait pas patienter sa famille, ce qui était une bonne chose. Cependant son apaisement ne dura pas bien longtemps car continuant sur sa lancée, Kimitaka dit quelque chose qui bouleversa profondément Sachiko. Tout semblait s’effondrer autour d’elle, pourtant rien ne bougeait. Il avait prononcé une phrase, sa fameuse phrase, celle qu’il n’aurait jamais du divulguer, celle qui était sortie malgré elle de sa bouche, celle qui allait être fatale & celle qui aurait du rester au travers du combiné.

Sachiko resta un moment les yeux dans le vide, sans voix, sans mouvement. Elle n’arrivait pas à penser, c’était comme si tout en elle était bloquée. Son visage blêmissait à vu d’œil. Aucun son ne parvenait à sa bouche, elle était trop surprise. Elle ne s’attendait pas à ça. Kimitaka était la mystérieuse personne qui avait pris son numéro alors qu’elle avait perdu son téléphone à la bibliothèque. Kimitaka était la personne avec qui elle passait des heures, sans s’arrêter, au téléphone. Kimitaka était bien plus qu’une connaissance. Kimitaka n’était plus la personne qu’elle pensait à présent. Kimitaka était une sorte d’étranger à ses yeux doutes dès le départ ? Elle aurait du reconnaître sa voix. Elle aurait du insister pour avoir l’identité mais étrangement, elle le voyait aussi comme l’un de ses rares amis proches, intimes. Kimitaka était bien plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Savoir que c’était lui l’inconnu du combiné était une sorte de blessure mais aussi une joie intense. Elle qui avait pensé qu’il ne l’aimait pas, elle qui avait pensé qu’il ne savait rien de sa vie, elle qui avait pensé qu’ils n’allaient probablement jamais s’entendre, elle qui avait pensé que Kimitaka ne voulait absolument pas être son ami. Elle s’était lourdement trompée. Depuis le départ il savait tellement de choses, il savait toute sa vie, il savait toutes ses pensées, il la connaissait aussi bien qu’un de ses proches amis. Avait-il prévu ça depuis le départ ? Était-ce un plan machiavélique qu’il avait conçu pour la poignarder dans le dos plus tard ? Avait-il prévu depuis longtemps de profiter de sa naïveté ? Était ce son intention de lui révéler un jour que c’était lui & personne d’autre ? Était ce d’une certaine manière une moquerie vis-à-vis de son tempérament ? Elle avait été bien stupide d’accorder aussi rapidement sa confiance à cet étranger aux premiers abords. Pourquoi Est-ce qu’il ne lui avait pas dit explicitement que c’était lui ? Y avait-il une raison à son comportement assez malsain ? Sachiko avait le sentiment qu’on venait de lui planter un couteau dans le dos. Pourquoi n’avait-elle pas eu des de cette mystérieuse personne. Elle aurait du demander les motifs de son envie de rester dans l’ombre. Avait-elle mal agit ? Était ce de sa faute ? Avait-il attendu qu’elle fasse quelque chose de spécifique ? Sachiko ne comprenait rien. Elle était perdue, blessée, emportée & légèrement heureuse. Tellement de sentiments affluaient en elle, qu’elle ne savait pas comment réagir. Elle avait peur des explications de son Ami, si elle pouvait le considérer comme tel. Elle craignait plus que tous ses mots. Que devait-elle penser de cette situation ? Sachiko n’arrivait pas à réfléchir. Elle perdait tous ces moyens. Elle se demandait si Kimitaka avait fait cela dans le but de la détruire, de la blesser, de faire quelque chose de mal plus tard ou bien elle était sur la mauvaise voie & c’était justement le contraire. Elle aurait voulu demander maintenant, mais elle n’y arrivait pas. Elle ne voulait pas savoir même si sa conscience lui dictait que c’était l’occasion. Elle ne pouvait pas, elle n’osait pas. Les explications n’allaient sûrement pas se faire aujourd’hui. Elle devait réfléchir, prendre du recul par rapport à ce qu’elle venait de savoir. Elle devait disparaître pendant un moment. Ne plus voir personne était la seule échappatoire qu’elle avait trouvé. Elle lança un dernier regard à Kimitaka, pleins de détresse, pleins de peines, pleins de remords. Au dernier moment, elle s’enfuit laissant Kimitaka seul. Elle se dirigea vers son dortoir, pour sûrement prévenir sa meilleure amie qu’elle allait être absente pendant un moment. Le jour n’était pas adéquate pour une autre altercation. Tous les deux allaient devoir patienter, mais cela n’allait pas durer bien longtemps, car ils allaient se retrouver face à face bien plus vite que Sachiko ne l’aurait souhaité.

THE END