Can't you see ! | PV Yokota Kimitaka | [Fini]

Mizuki était silencieusement installée sur son lit, le regard un peu perdu. Tous ceux qui la connaissaient pourraient vous dire que quelque chose n’allait pas et ils n’auraient pas vraiment tort. Pourtant ce n’était pas grave dans un sens… Enfin si pour elle. Il y avait peu de chose dans la vie qui lui faisait perdre son sourire : penser à sa mère ou penser un peu trop à sa maladie. Des problèmes assez grave en comparaison du problème qu’elle était en train de traverser. Ce matin même alors qu’elles étaient tranquillement installées dans la salle commune, Hye Min n’avait pas arrêté de lui parler de la robe qu’elle avait l’attention de porter pour le bal. Mizuki quant à elle n’avait toujours pas prévue d’aller au bal…Pourquoi ? Parce qu’en fait, elle n’avait toujours pas de cavalier tout simplement. Quelque chose de bien étrange pour une fille aussi mignonne et souriante qu’elle qui faisait rire la plupart de ses connaissances, mais pourtant aucune demande ne s’était faite connaitre. De plus, elle n’avait pas l’intention d’accepter n’importe laquelle. Même si elle s’interdisait seulement de le penser, elle espérait vraiment que Kimitaka-kun allait lui demander de l’accompagner. N’étaient-ils pas assez proches et se connaissaient-ils pas depuis longtemps désormais pour y aller sans u voir de sous entendus ? Enfin pour elle, il y aurait toujours un sous entendu car oui elle ressentait quelque chose de spécial pour son ainé…Quelque chose de tellement spécial que la nouvelle qu’elle découvrit ce matin là mit un terme à tous ses espoirs.

Curieuse de l’identité du cavalier de sa meilleure amie, elle lui avait demandé son identité et c’est ainsi que le prénom de Kimitaka-kun sortit des lèvres de Hye Min. Elle était bien restée une minute interdite par la réponse de son amie. Elle avait eu l’impression en l’espace d’un instant qu’une boule s’était formée dans son vendre alors qu’elle sentait sa poitrine l’oppresser horriblement. Oui elle avait envie de pleurer, pourtant elle savait que c’était stupide…Et pourtant elle s’était formulée tellement d’espoirs pour ce bal, avait espérer lui tendre une perche pour l’inciter à l’inviter mais il semblait qu’il n’avait qu’une envie y aller avec Hye Min. Pour ne pas faire de peine à son amie, qui ne connaissait pas ses vifs sentiments qu’elle avait pour Kimitaka, elle tenta de se contenir et lui lança que c’était génial avant de se lever pour dire qu’elle avait un peu sommeil. Depuis, elle était là sagement installée sur son lit regardant le plafond alors que ses larmes lui réclamaient de les laisser faire leur effet mais elle se retenait. Elle savait que c’était stupide d’en vouloir à Kimitaka et encore plus à sa meilleure amie mais elle y pouvait rien, elle avait été cruellement déçue.

C’est alors qu’un jappement de Chappy la fit revenir à l’instant présent et surtout à la réalité. Il lui demandait de le laisser sortir et c’est donc naturellement qu’elle prit sa laisse pour sa promenade. Après tout, ça ne servait à rien de broyer du noir ou du moins en restant immobile. Sur le chemin, elle croisa quelques amis à qui elle lança des vannes comme à ses habitudes, en faisant ça, ça avait eu au moins le mérite de lui rendre le sourire qu’elle avait un peu perdu depuis cette triste découverte.

Ils étaient désormais arrivés à l’entrée du parc, comme à son habitude, elle détacha la laisse de Chappy pour le laisser léguer à ses occupations et se dégourdir les pattes. Après tout son médecin bien que rassurant depuis quelques années l’intimait toujours autant de faire attention à ce qu’elle faisait comme activité. Il fallait absolument qu’elle évite tous les sports qui demandaient trop à ses poumons, c'est-à-dire : course, endurance, base-ball, Quiddich, la seule chose qu’elle pouvait faire c’était du Yoga et encore son médecin se réservait là-dessus jugeant certaines figures bien trop dangereuses pour elle. Cependant venir ici lui faisait du bien.

Elle ferma les yeux quelques instant et laissa la douce brise venir lui caresser le visage et ses cheveux. Tout en s’étirant elle avança doucement dans le parc gardant toujours un œil sur Chappy au cas où. C’est alors qu’elle vit la queue de son ami à quatre pattes s’agiter plus rapidement. Avait-il trouvé quelque chose qui l’intéressait ? En tout cas il ne la quittait pas des yeux avant de venir vers elle pour lui tourner autour fou de joie. Mais que se passait-il se demandait-elle en le regardant. Il semblait vraiment impatient qu’elle s’avance de plus prêt et n’arrêtait pas de sauter dans tous les sens. C’est lorsqu’elle dépassa un bosquet d’arbuste qu’elle comprit pourquoi. Kimitaka, la personne qui lui avait miné le moral sans le vouloir, se trouvait tranquillement installé au pied d’un arbre plongé dans un livre. Bien évidement Kimchi était à coté de lui et ne semblait pas avoir remarqué son autre ami à quatre pattes. Il était seulement à quelques mètres d’elle et pourtant la seule chose qu’elle avait envie de faire c’était de s’enfuir. Si elle allait à sa rencontre elle savait parfaitement qu’à un moment ou un autre ils allaient parler du bal, non ? Savoir comment c’était fait la demande qui ne lui était pas adressée, ne l’intéressait pas. Ce n’était pas par égoïsme de sa part, loin de là…En temps normal, elle aurait surement écouté attentivement ses amis lui en parler mais dans le cas présent elle avait peur. Peur qu’en écoutant ceci, elle ne puisse pas camoufler ses sentiments, ni ses larmes.

Pourtant maintenant qu’elle était tout près de lui, elle voulait aller à sa rencontre. Elle voulait venir s’asseoir à ses côtés, tenter de le faire rire en lui racontant des bêtises, lui parler de tout et surtout de rien en fait. Juste sentir sa présence à ses côtés tout simplement et se laisser aller à cette paix qu’elle ne ressentait qu’auprès de lui. Cependant elle n’eut pas le temps de se poser de plus amples questions et réflexions que Chappy s’était déjà élancé à leur rencontre. En gros il lui forçait un peu, beaucoup la main, ce saligaud. Elle le fusilla du regard quelques secondes mais ne pu s’empêcher de sourire, car elle était contente d’avoir une raison pour aller à sa rencontre…quoiqu’avec le temps elle ne tentait plus de s’en chercher vu qu’elles venaient toujours à elle. Elle s’avança doucement et en gardant une distance respectable car elle savait que son ami n’aimait pas qu’on soit trop proche de lui, elle lui lança dans un grand sourire :

« Bonjour Yokota-kun ! Tu vas bien ? J’espère que je ne te dérange pas trop ? Il faut croire que Chappy n’a pas pu de nouveau résister à l’envie de venir voir Kimchi…Ahhhh, je sais vraiment plus quoi faire de lui à ce sujet. » Dit elle en faisant mime de déprimer alors qu’un air malicieux traversait les pupilles de ses yeux marrons.

Oui il avait seulement fallut qu’elle croise son regard pour que toute ses mauvaises pensées partent en fumée…voici l’effet qu’avait Kimitaka sur elle. C’était un vrai oasis de bonheur pour elle.

Explications :
Japonais
Coréen

Dernière édition par Ishida Mizuki le Mer 18 Aoû - 22:49, édité 1 fois

*Kimitaka avait passé la matinée avec son frère. Il était rare qu'ils passent un moment ensemble sans qu'il y ait Kimiko avec eux mais là, Kimitaka avait particulièrement besoin du calme et du repos auxquels il accédait quand il était en présence de son cadet. Il était un vrai calment sur pattes pour son aîné, et cela ne le dérangeait pas tant que le Geobuk le laissait lire en paix. Après tout, ils n'avaient pas vraiment besoin de parler pour se comprendre. Kimiaki savait très bien ce que son frère essayait d'éviter : les discussions sur le bal. Il le savait car lui aussi essayait de les éviter, quittant tout de suite ses camarades dès qu'ils se mettaient à l'aborder. C'était pesant d'entendre toujours les mêmes conversations. Et cela semblait perturber plus qu'autre chose son aîné. En effet, celui-ci, depuis quelques jours, se demandait s'il avait fait le bon choix de partenaire. Non pas qu'il détestait Hye min, et il était très heureux de lui faire plaisir en lui permettant de le toucher comme elle le souhaitait ce jour-là, mais depuis quelques jours, il dormait mal et à chaque fois qu'il entendait le mot bal, il avait une boule dans l'estomac. Stress pour cette soirée ou autre chose? A vrai dire, il ne savait pas trop. Il pensait que c'était le stress. Mais à chaque fois, sa conscience lui soufflait un nom : Ishida Mizuki. Pourquoi? Allez savoir. Il savait juste que depuis qu'il avait fini de faire ses achats pour le bal, il se demandait si la jeune fille allait également y aller et si oui, avec qui. Et quand il se posait cette question, à chaque fois, il devenait maussade. Car oui, si elle allait au bal, elle irait accompagnée, c'était évident. Mais Kimitaka ne comprenait pas pourquoi il se prenait la tête pour ça, pourquoi son humeur changeait négativement dès qu'il pensait à ça. Surtout que c'était idiot, maintenant qu'il avait tout préparé pour y aller avec Hye Min. Mais voilà, c'était comme ça, il n'y pouvait rien. Alors, pour ne pas y penser, il fuyait les discussions sur le bal. Et la meilleure façon de fuir les discussions sur le bal était de se rapprocher de son frère. Ainsi, avaient-ils pris le petit-déjeuner ensemble et étaient-ils restés ensemble toute la matinée. Heureusement, cela n'avait pas semblé dérangé Kimiaki. Au contraire, il en avait même profité pour parler de sa série de livres « Vision », des coins pour être tranquille qui ne paient pas de mine et des meilleurs vues dans le parc. C'était fou comme c'était le cadet qui tentait de rassurer l'aîné alors que c'était censé être l'inverse. Surtout que ce n'était pas son habitude. Mais il semblait avoir remarqué combien le Geobuk était inquiet et celui-ci accepta l'aide de son ototo avec gratitude en discutant de ces points avec lui. Du coup, à la fin de la matinée, il avait un livre de la série « Vision » qu'il avait emprunté à son frère et quelques coins pour passer le reste de la journée tranquille. ^^*

*Après être allé chercher Kimchi pour qu'il puisse sortir un peu de la salle commune et pour avoir tout de même un peu de compagnie, Kimitaka se dirigea donc vers le parc pour accéder à un coins tranquille de son frère qui ne devait être qu'encore plus idyllique grâce au temps de la journée. En effet, pas un seul nuage, un grand soleil et une chaleur acceptable grâce à une brise douce et légère étaient de mise aujourd'hui. Arrivant dans le parc, le Jack Russel se mit à se dégourdir les pattes en courant un peu partout, restant toutefois pas très loin de son maître. Après tout, lui seul savait où ils se rendaient à deux ainsi. S'enfonçant dans le parc, le Geobuk aperçut bientôt le bosquet dont son frère parlait, point de repère au coin sympa. Il s'y rendit, le dépassant, et vit ce que son frère voulait dire quand il disait que c'était « idéal ». Il était vrai qu'à cet endroit du parc, les gens avaient tendance à passer le bosquet rapidement ou attarder leur vue sur le lac, sans faire attention de ce qu'il y avait de l'autre côté. En plus, le bosquet d'arbustes empêchait de voir de loin le petit coin de paradis qu'il avait ici. A peine quelques mètres, mais c'était amplement suffisant, l'endroit était ombragé toute la journée par un arbre feuillu qui ne payait pas de mine.*

*Kimitaka s'installa contre l'arbre tandis que Kimchi, après encore quelques tours, s'allongea près de lui. Pendant que son maître lisait, une sieste pour sa part ne lui ferait pas de mal. En effet, le maître comptait lire jusqu'au déjeuner. Peut être même allait-il retarder celui-ci jusqu'au tout dernier moment, afin de ne pas être déranger par les discussions sur le bal et sa mauvaise conscience, qui sait? Il mit le livre qu'il avait emprunté à son frère et qu'il tenait dans la main depuis ce moment-là sur ses genoux et lut le titre : "Vision d'épouvante". Ça avait tout l'air d'un roman d'horreur, ce truc. Le Geobuk ne comprenait parfois pas la morbidité que faisait preuve de temps à autre son frère. Mais après tout, il lui avait conseillé, donc il comptait tout de même y jeter un œil. L'aîné des Yokota ouvrit le livre et plongea dans l'histoire. Tandis que son chien dormait paisiblement, lui plongeait doucement dans une histoire d'un sorcier qui se faisait attanquer par des trolls puis des acromentulas. Il arriva à se réfugier dans une maison mais elle fut bientôt cernée par des détraqueurs. Il avait vraiment pas de pot, le mec. Seulement, Kimitaka devait bien avouer qu'on se laissait facilement transporté par l'histoire. Il était d'ailleurs tellement absorbé par son livre qu'il sursauta quand Chappy sauta sur lui, sur ses genoux, plutôt que sur son homologue endormi. Sauf que son sursaut réveilla bien sûr Kimchi qui accueilla son ami comme il se doit, après que son maître ait fait une caresse de bienvenue au visiteur et l'ait reposé à terre. Bienvenue, oui, mais qui voulait dire Chappy voulait dire Mizuki, du moins, si le cocker ne s'était pas encore une fois échappé de la salle commune. Et cela ne loupa pas. A peine une ou deux secondes après, la Yongwang apparut en s'avançant doucement vers lui. Gardant une bonne distance entre lui et elle, elle le salua avec le grand sourire qu'elle lui avait fait le premier jour de leur rencontre. Kimitaka ferma alors son livre, se concentrant sur la nouvelle venue en lui offrant également son plus beau sourire.*

« Bonjour Mizuki-chan. Non, tu ne me déranges pas. Viens, installe-toi. »

*Dit-il en se décalant de sorte qu'elle puisse s'installer contre l'arbre également, leurs deux chiens entre eux afin qu'il n'y ait aucune déconvenue. A vrai dire, voir Mizuki aujourd'hui, alors qu'il essayait justement de fuir cette pensée qu'il ira au bal avec un homme qui n'était pas lui, le perturbait. Seulement, il ne laissa rien paraître et ajouta en continuant d'afficher son large sourire :*

« Je vais bien, et toi? Oh et ne t'en fais pas pour ces deux-là, on ne les changera plus maintenant. »

*Il avait parlé des deux chiens en les montrant d'un geste vague et en faisant un clin d'œil à la fois malicieux et amusé à la fin de sa phrase. Le Geobuk et la Yongwang savaient tout les deux qu'essayer d'empêcher les deux chiens de se voir ou de se sauter dessus était de toutes façons impossible. Et puis, ils devaient tous les deux avouer que cette proximité entre leurs animaux les arrangeaient bien. Une autre raison pour se voir et pour discuter.*

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HS :
Code langage :
- Japonais
- Coréen

Vous vous demandez sans doute ce qu’elle pouvait aimer chez Kimitaka, je présume ? Bon dire qu’il était juste que beau garçon pourrait très bien résumer pour la plupart des gens ce qui peut tant attirer une personne à une autre et pourtant ce n’était pas le cas de Mizuki. Certes elle reconnaissait que le garçon n’avait pas un physique repoussant mais à vrai dire elle attachait peu d’importance à ce qualificatif. Pourquoi ? Ben parce qu’elle était un véritable garçon manqué, vous imaginez si elle s’amusait à regarder si tous ses amis étaient des beaux gosses ? Voir s’ils avaient des traits agréables, regarder avec avidité leurs lèvres pulpeuses, la forme de leurs muscles ? C’était totalement impensable de sa part, bonjour les sous-entendus qu’il pourrait y avoir….surtout que certains en profiterait bien pour lui sauter dessus. Ben oui, Mizuki est certes un garçon manqué mais dans son uniforme féminin lorsqu’elle est en cours, elle est une fille de ce qu’il y a de plus mignonne.

D’ailleurs, un de ses fameux « potes » lui avait acheté une tenue de lycéenne japonaise moldue…Elle avait beau être insouciante et donner l’impression d’être stupide, elle avait vu le sous-entendus…Et lui avait foutu un coup de pied au derrière en le menaçant que c’était elle qui allait l’obliger à porter ce truc. Menace qu’il avait pris très au sérieux, surtout qu’elle avait déjà commencé à déboutonner son veston. Ben oui, désolé de vous décevoir chers messieurs, mais mademoiselle a vécu avec Shosho-chan et dans le genre beau gosse, il est pas mal. Donc oui, elle n’était point gênée par un torse nue, un garçon en caleçon, voir un garçon nu…(enfin ce détail, Shosho-chan n’est pas au courant, il faut dire qu’elle s’est bien gardée de lui dire qu’un jour alors qu’il avait oublié de fermer la porte de la douche, elle avait vu son corps tout nu.) et avait tendance à dire que cet effet s’appliquait à tout le monde…jusqu’à qu’elle le rencontre et maintenant c’était une autre paire de manche..Mais bon revenons à nos moutons.

Donc contrairement aux autres garçons, dès leur première rencontre, elle avait ressentie cette alchimie. Elle avait énormément aimé ce côté réservé, un peu froid, qui lui rappelait celui de Shosho-chan qu’elle venait à peine de quitter la veille, le laissant seul chez leurs grands parents. Oui elle était déjà un peu sous le charme mais c’est lorsqu’il lui avait sourit qu’elle s’était sentie toute étrange. Elle comprenait pourquoi il souriait rarement ou que devant des personnes qu’il affectionnait car oui son sourire était incroyablement beau et vraiment amical. Un sourire franc, un sourire qui illuminait tel un soleil le visage quelque peu taciturne de son propriétaire. C’était ce sourire qui la faisait totalement craquer, et à chaque fois qu’elle le voyait, elle ne pouvait tout simplement pas s’empêcher d’avoir cette folle envie d’aller le voir, lui parler et même plus si seulement c’était possible.

« Bonjour Mizuki-chan. Non tu ne me déranges pas. Viens, installe-toi. »

Il l’invita donc à s’asseoir près de lui, laissant quand même un espace plus que nécessaire pour qu’il ne soit pas trop proche. Avec le temps, elle s’était habituée à cette distance bien que cela l’ennuyait toujours. Quand elle appréciait quelqu’un, elle voulait le montrer, lui sauter au cou, lui faire des câlins, avoir cette tendresse qu’elle n’avait plus connue depuis que sa mère l’avait abandonné. Jugeant que ses idées étaient bien noires alors qu’elle avait la chance de lui parler, elle les chassa d’un secouement de tête et vint s’asseoir près des deux bêtes à quatre pattes. Kimchi en profita pour venir sur elle et réclamer sa part de câlins car oui le petit bonhomme l’avait également adopté pour son plus grand plaisir. Elle le caressa donc en insistant bien au niveau de ses oreilles, il aimait toujours quand elle faisait ça et elle se plaisait à lui faire.

De plus si elle voulait être honnête, elle était toujours touchée par le fait qu’il l’appelle par son prénom, cela voulait surement dire qu’elle était spéciale à ses yeux, n’est ce pas ? Enfin elle tentait surtout de s’en persuader pour se donner quelques espoirs qui pourtant désormais n’avaient aucun lieu d’être mais elle chassa de nouveau cette idée de sa tête. Non elle voulait profiter du geobuk, tout simplement.

« Je vais bien, et toi ? Oh et ne t’en fais pas pour ces deux-là, on ne les changera plus maintenant. »

Elle avait beau se dire de ne pas voir de sous-entendus et d’espoir, pourtant elle ne faisait que ça. Il ne semblait point gêné de devoir souvent monter chez les Yongwang pour venir chercher Kimchi, n’était-ce pas un signe, comme elle prenait plaisir à aller dans la salle commune des geobuk pour le voir ? Ses pensées qui à la base l’avait rendue si heureuse, lui miner le moral, car au final ce n’était pas elle qu’il avait invité au bal mais Hye Min, sa meilleure amie. Elle ne savait pas si elle avait réussi à cacher le sentiment de tristesse qui l’avait traversé en un instant mais elle se contenta de reprendre contenance et de sourire comme d’habitude.

« Moi ? Ça va toujours bien…je peux qu’être heureuse. Aujourd’hui je n’ai fais aucune bêtise…même si la journée ne fait que commencer, mais gardons espoir !!!! » Répondit-elle en faisant le signe de la victoire en souriant de toutes ses dents.

Elle s’étira donc en se calant plus contre l’arbre admirant le panorama des lieux. C’était la première fois qu’elle passait par ici. Il faut dire que la vue était magnifique. Le coin était tranquille, assez éloigné du lac dont on avait de ce point une superbe vue avec en prime le pont du lac. Oui le lieu était vraiment somptueux. Si des élèves connaissaient ce lieu, ça aurait surement fait le tour de l’école et ce lieu ne serait surement plus un secret pour personne. Ce qui semblait indiqué que ce lieu était peut être le jardin secret de Kimitaka ? Oui, mademoiselle faisait peut être des conclusions hâtives mais pour elle, ça donnait bien cette impression.

Finalement peut être qu’il lui avait menti pour ne pas la froisser ? Peut être qu’en réalité, il souhaitait rester seul, pépère à lire tranquillement son livre ? Mais bon il n’aurait pas eu ce sourire si tel était le cas, n’est ce pas ? Alors la culpabilité qu’elle avait ressenti un instant, s’envola comme par magie et ajouta dans un sourire.

« C’est vraiment un lieu paisible, ça change de toute l’agitation qu’il y a à l’école…J’aurai même l’impression qu’on est dans une seconde dimension tellement c’est calme. » Dit-elle encore et toujours dans un sourire. « D’ailleurs, tu étais en train de lire quoi ? Enfin si ce n’est pas trop indiscret. » Lança-t-elle le regard malicieux.

Non, non par indiscret, mademoiselle désignait bien les revues un peu cochonnes que ses amis garçons avaient souvent sur eux. Elle avait toujours tendances à tomber sur eux à ce moment là et comme ils ne la considéraient jamais comme une vraie fille, ils continuaient leur lecture sans gêne devant une Mizuki, hilare qui ne manquait pas de leur affuter un surnom tout à fait pervers sur le dos pendant quelque temps. Elle supposait que Kimitaka n’était pas de ce genre, mais après tout n’était il pas un garçon ? il devait donc bien être attiré par le corps bien sulfureux de ses demoiselles en petite tenue, ne ?

Explications :
Japonais
Coréen

*Oui, voir Mizuki aujourd'hui était perturbant. Pourquoi à chaque fois qu'il pesait à elle ces derniers temps il ne pouvait s'empêcher au bras d'un autre garçon, plus beau et plus baraqué que lui, avec plus de prestance que lui, elle dans une robe magnifique, avec un de ses larges sourires qu'il adorait? Et pourquoi cette vision lui provoquait toujours un sentiment lourd, une pression sur son cœur de façon inexplicable? Car cette vision, il était certain qu'elle allait devenir réalité. Après tout, Mizuki n'allait pas rater le bal alors qu'il ne l'avait pas invité et allait donc y aller avec un de ses autres amis. Mais pourquoi ce fait le dérangeait? Kimitaka ne comprenait rien à ses sentiments du moment. Mais il sentait que c'était vital pour lui de passer au dessus pour qu'il continue à la voir. Il était vital qu'il continue à la voir. Aussi, bien que ce fut perturbant qu'il la croise aujourd'hui, il en était particulièrement ravi. Et son sourire le prouvait : il ne donnait jamais de faux sourires. Il ne savait pas en faire d'aussi larges que les vrais de toutes façons. Il avait déjà essayer, une heure, devant une glace, l'entrainement n'avait pas été concluant, loin de là : il ne savait pas faire de faux sourires. Dans un sens, tant mieux pour ses camarades : au moins, ils savaient clairement ce qu'il ressentait pour eux, si c'était de l'amitié ou non.*

*Kimitaka lui proposa de s'installer près d'elle et secoua la tête, ce qu'il pas, trop occupé à se demander quelle distance il devait instaurer sans être à la fois trop proche et trop lointain. S'il l'avait vu, il n'aurait su ni quoi penser, ni s'il devait la réconforter. Peut être aurait-il pensé que c'était parce que la distance qu'il avait mis entre sa place et la sienne était trop grande. Il devait avouer que bizarrement, bien que ce ne soit pas à son habitude, lui aussi souhaitait se rapprocher de la jeune fille de façon inexplicable. Il voulait la toucher, même la prendre dans ses bras par moment. Oui, c'était inexplicable et bizarre, car d'habitude il ne ressentait pas ce genre d'envie, de désir presque. Il ne comprenait pas pourquoi il ne ressentait cela qu'avec elle d'ailleurs. Mais il avait toujours instauré une distance entre eux, comme il le faisait au début de leur relation amicale et avec ses autres amis. Il pensait que ça ferait bizarre à la jeune fille si désormais il se mettait à la frôler, à lui mettre la main sur l'épaule, à tenir sa main avec la sienne, à lui caresser le dos quand elle se sentait mal. Oui, sans aucun doute, ça lui ferait bizarre et leur relation actuelle en prendrait surement un coup. Positivement ou négativement, qui pouvait savoir? Mais vous connaissez Kimitaka dès que les choses deviennent sérieuses ou qu'elles l'inquiétaient horriblement : il n'arrive qu'à penser de la façon la plus pessimiste qui soit.*

*Elle s'assit donc et Kimchi en profita pour la saluer comme il se doit en réclamant des caresses. Oui, Kimchi réclamait tout le temps des caresses, et à tout le monde. Enfin, tous ceux qu'il considérait comme des amies très proches. Et Mizuki faisait partie de ses amis très proches. D'ailleurs, je devrait penser à faire une fiche de liens à Kimchi tellement il avait d'amis, différenciant les proches avec les amis simples. Enfin là n'est pas la question. -_- Mizuki était donc une de ses amies très proches. Après tout, vu comment il trainait avec Chappy, il était normal qu'il s'en soit fait une amie également, non? Alors le Jack Russel eut droit à ses caresses. Il eut même droit à celles au niveau des oreilles, celles qu'il appréciait tant. Voyant la tête de son chien qui était en pleine jubilation, Kimitaka ressentit une sorte d'envie et une légère jalousie pour son chien. Mais il n'avait pas à l'être, n'est-ce-pas? Après tout, ce n'était qu'un chien, et c'était lui même qui avait instauré cette distance entre la Yongwang et lui. Mais alors, pourquoi à chaque fois qu'il regardait son chien se faire caresser, il ressentait une forte envie d'être touché à son tour? Aussi détourna-t-il les yeux pour ne pas ressentir cette envie et cette jalousie stupide, préférant regarder le panorama le temps qu'ils finissent leurs câlins.*

*Ainsi ne vit-il pas la peine qui passa un bref instant sur le visage de son amie et il se contenta d'écouter la réponse en la regardant de nouveau. Elle allait bien? Il ne pouvait qu'aller le mieux possible. Le large sourire de la jeune fille qu'il aimait tant fendit de nouveau son visage, accompagné cette fois du signe de la victoire. Ce qui décrocha pour sa part un nouveau large sourire, avec un petit rire en prime. Oui, il la trouvait très drôle, elle était tout simplement adorable. Il ne cesse pas de la regarder quand ils sont ensemble. Il adore la regarder. La voir sourire comme elle le faisait à chaque fois en sa présence était quelque chose de magnifique. Aussi ne détacha-t-il pas ses yeux d'elle même s'il devait tourner dangereusement la tête. Finalement, il se repositionna pour mieux la voir, s'appuyant sur l'arbre de côté avec son bras, son épaule et sa tête. Mais, il fallait une réponse au fait qu'elle n'avait encore fait aucune bêtise, non?*

« Reste avec moi aujourd'hui. Je suis sûr que tu feras une journée sans gaffe ainsi. »

*Dit-il d'abord avec un doux sourire. L'avait-il pensé en double sens? Pas le moins du monde. Il pensait réellement ce qu'il disait. Si elle restait avec lui toute la journée, ils ne feraient sans doute que parler tous les deux. Et en parlant, elle ne ferait pas de gaffe. Bien sûr, qu'il puisse profiter de sa présence toute la journée lui ferait très plaisir. Énormément de plaisir. D'ailleurs, rien qu'en y pensant, il sentait une excitation pour la journée qui n'était pas habituelle chez lui, préférant laisser ce genre d'excitation aux Yongwang. C'est alors qu'il se rendit compte du double sens de sa phrase. Rester avec elle aujourd'hui.... Rester avec elle toute la journée?! Alors que son excitation et la boule dans son ventre qui s'était crée confirmaient le double sens de sa phrase, il détourna les yeux en rougissant. Pas rapide en conclusion le Geobuk. Heureusement, la jeune fille avait dit autre chose tandis qu'il la regardait sans réfléchir, avant sa propre phrase, et il rebondit alors dessus en expliquant sans prendre le temps d'écouter la réponse de la jeune fille concernant sa proposition :*

« Oui, c'est très calme. C'est mon frère qui m'a parlé de cet endroit. C'est un de ses petits coins pour être tranquille quand il y a trop d'agitation à l'école. Je lui ait dit que j'avais besoin de calme et plutôt que de me voir lui coller le train toute la journée, il a préféré me donner cette petite adresse. »

*Précisa-t-il en riant quant à sa dernière phrase. En fait, Kimitaka ne savait pas vraiment si Kimiaki lui avait parlé de cet endroit pour qu'il le laisse un peu tranquille ou si c'était pour l'aider à s'isoler. Quoiqu'il en soit, il était reconnaissant envers son frère de lui avoir fait découvrir cette partie du parc. Il était à Akiwa depuis plus longtemps que lui et pourtant il n'avait jamais fait attention à ce coin. Comme quoi son cadet était véritablement rusé et observateur. Il continua à parler, en montrant le livre dont il était question cette fois :*

« Ça, ça s'appelle "Vision d'épouvante". C'est un livre de la série "Vision" que mon frère adore. Il me l'a prêté. C'est un roman d'horreur. Au premier abord, ça semble un peu bizarre mais finalement on accroche facilement. »

*Non, Kimitaka ne lui offrit pas de lui montrer. Tout simplement parce que son frère adorait ce bouquin. Et il savait que s'il ne le rendait pas à son propriétaire dans le même état que celui-ci lui avait prêté, il était ni plus ni moins mort. Kimiaki le tuerait. Sans la moindre hésitation. Il lui avait déjà assez dit en le lui prêtant de bien faire attention pour veiller ce bouquin comme si c'était un objet précieux d'une grande valeur. Alors le laisser entre les mains de Miss Catastrophe? Il avait beau l'adorer, il savait ce qu'il se passerait inévitablement s'il le lui donnait. Après tout, il avait le même en frère de cœur, donc il savait ce que c'était. *

Lorsqu’il lui proposa qu’elle passe la journée avec lui, elle fut tellement touchée qu’elle n’osa pas le regarder en face. Oh qu’il était cruel avec elle, jouer avec ses sentiments comme ça sans le vouloir vraiment. C’était vraiment horripilant. Elle savait parfaitement qu’il n’y devait pas y avoir de sous-entendus et pourtant sa proposition semblait comme un sous entendu plus qu’éloquent pour elle. Il ne voyait aucune gêne à l’avoir à ses côtés pour toute la journée. Cette idée la touchait et la rendait si heureuse qu’elle devait faire un immense effort pour que cela ne puisse pas se voir sur son visage. Pourtant le sourire était bien présent et demandait qu’à s’afficher, un sourire remplie de joie et de sentiment pour son sempai mais elle devait le garder pour elle. Oui elle le devait…elle n’avait pas le choix. Elle seule était responsable de ses sentiments envers lui et elle ne voulait en aucun cas le troubler en prenant mal une phrase qu’il avait du dire sans penser à rien. Ça restait quand même cruel pour elle.

Pour cette raison elle s’était concentrée sur le panorama avant de lui demander ce qu’il était en train de lire pour tenter de changer de sujet car si elle avait renchérie sur sa proposition, ses sentiments n’auraient pas pu rester plus longtemps si secret qu’elle s’efforçait à l’instant présent de camoufler. Elle n’avait jamais été du genre timide, sa relation avec Kimitaka était typique du genre de relation qu’elle entretenait avec son entourage masculin : elle le taquinait, lui parlait de tout et de rien sans vraiment prendre à cœur chacune de ses phrases, de ses mots ou du moins elle tentait. Elle devait bien avouer que contrairement à toutes ses autres amitiés masculines, celle-ci était spéciale. Vraiment spéciale.

Elle prenait toujours soin de ne pas le brusquer alors qu’en temps normal, elle n’aurait pas eu de remord à lui sauter dessus que ça lui plaise ou non. Quand elle adorait quelqu’un, elle avait le besoin hardant de l’exprimer avec des gestes à défaut d’avoir des mots pour expliquer ses sentiments. Quand elle était avec lui, elle rêvait que d’une chose, le frôlait, sentir la chaleur de sa peau contre la sienne bien qu’elle éprouvait une certaine honte de ressentir un tel désir. Est-ce que c’était une chose typique du sexe féminin d’avoir besoin d’un contact physique avec l’autre pour tenter de lui transmettre ses émotions ?

Elle n’en avait aucune idée, personne ne lui avait appris à être une demoiselle, elle avait toujours vécu avec Shosho-chan et trainer qu’avec des garçons tous autant passionnés qu’elle pour le base-ball, le basket-ball et dieu savait-elle encore comme sport. Oui le maquillage, les froufrous, la mode, tout ça lui semblait totalement sans intérêt. Elle ce qu’elle aimait c’était l’esprit d’équipe, le fait de se donner à fond, de créer des liens avec les autres. Elle avait bien trop souffert de la solitude lorsqu’elle avait passé deux ans dans un hôpital, seule et n’ayant personne à qui parler et trop faible physiquement pour sortir de sa chambre.

Mais était-ce vraiment le bon moment de penser à tout ça ? Surement pas et pourtant tandis qu’elle attendait la réponse à sa question, elle n’avait pas pu s’empêcher de penser à tout cela. Oui, Kimitaka était le seul qu’elle prenait soin de ne pas froisser surement trop effrayée par l’idée qu’il la repousse ou pire que son geste brise une amitié qui avait mise si longtemps à se créer. Non, elle ne voulait surtout pas détruire ça. Jamais. Elle tenait trop à lui pour le perdre.

Mais la réponse de son ami la força à revenir à des pensées plus simples. Elle apprit que c’était le jeune frère de son sempai qui lui avait parlé de cet endroit. Elle apprit également que son ami avait eu besoin de calme. Ce qui la força à froncer d’un sourcil. Est-ce que quelque chose le tracassait ? Mizuki avait toujours tendance à s’inquiéter pour les autres mêmes lorsqu’il n’y avait aucun lieu de s’alarmer…Elle y pouvait rien, elle était ainsi. Dans son esprit, le fait qu’il souhaite du calme alors que toute l’école était en euphorie vis-à-vis du bal, n’était pas quelque chose qui était normal puisque celui-ci s’y rendait, et surtout il avait une cavalière. Il aurait du alors en temps normal participait au débat, parler de sa tenue avec ses amis, en fait parler de chiffons comme on le disait si bien. Après tout le bal de la rentrée était LA fête à ne surtout pas manqué…et maintenant qu’il avait une cavalière, elle devait se dépêcher à se trouver un cavalier maintenant. Mais cette question resterait en suspend quelques jours, et au pire elle trainera de force Shosho-chan au bal, comme d’habitude. Par contre elle imaginait déjà le regard noir qu’il allait lui lancer et ne pu s’empêcher de sourire.

Oui aujourd’hui mademoiselle était très distraite bien qu’elle écoutait toujours attentivement son ami. Pour preuve, elle entendit le titre du livre ainsi que son genre. Elle entendit également que ce livre était le livre préféré de son jeune frère et que pour sa part, il le trouvait un peu bizarre mais qu’il accrochait pour le moment. Elle se serait attendue à ce qu’il lui montre le livre comme c’était dans les coutumes mais ne s’en formalisa pas. Elle savait qu’elle était maladroite de nature et qu’avec la chance qu’elle avait, elle risquait d’abimer le bouquin adoré du frère de son ami. Ça aurait surement été une chose qu’elle ne se serait jamais pardonnée. De plus, même si elle lisait, les romans d’horreur n’étaient pas sa tasse de thé et puis surtout elle ne cessait de penser qu’il souhaitait un peu de calme alors elle préféra introduire le sujet sur le ton de la plaisanterie en lança en rigolant.

« Toi, non plus tu ne supportes plus d’entendre parler de droite à gauche du bal ? Les filles à yongwang n’ont que ce mot à la bouche. Ils ont intérêts d’assurer les garçons parce qu’elles sont toutes à fond dans le choix de leurs robes, de leurs coiffures ou un truc du genre. Elles me feraient presque peur, et pourtant je suis censée être une fille. Mais j’avoue que les garçons ce n’est pas mieux. »

Elle ne pu s’empêcher de rire en repensant à l’effusion que le fête organisait un peu partout dans l’école. Les filles étaient toutes réunies en cercle pour choisir dans les magazines, LA ROBE à avoir absolument, tandis que les garçons se demandaient quelle tenue ils devaient mettre, quelle genre de boutonnière avoir et surtout quelle attitude adopter…Alala quand il s’agissait de plaire, les deux sexes savaient s’y faire. Elle dans tout ça, elle se sentait de trop car elle n’avait pas à se préparer car elle n’avait pas de cavalier, enfin elle espérait pour le moment. Oui, elle avait bien l’intention d’y aller et de se trouver un partenaire pour faire en sorte que Kimitaka regrette d’avoir choisir Hye Rim à elle.

« Enfin bref, peut être que je me sentirais plus concernée si j’y allais aussi. » Dit-elle un peu pour elle-même. « Dis moi, Yokota-san, tu sais si Yutsuki-kun est pris pour le bal ? »

Ben oui autant y aller, autant y aller avec un beau garçon et elle était persuadée que refermé comme il était, Shinoda Yutsuki, son professeur particulier qu’elle considérait comme un ami, n’aurait pas de partenaire…Oui c’était une possibilité et au pire elle irait avec Shôji. Elle aurait très bien pu éviter d’en parler mais elle voulait juste avoir sa réaction à ce sujet. Car oui, elle voulait savoir si ça pouvait l’ennuyer qu’elle puisse penser y aller avec son meilleur ami. L’amour rend aveugle et idiot ? Surement et à cet instant même, elle était l’exemple parfait de cette expression.

Explications :
Japonais
Coréen

*Kimitaka fut surpris quand Mizuki parla du bal. Il aurait pu en sursauter s'il ne venait pas de finir de parler du livre de son frère. D'ailleurs, il resserra son emprise sur celui-ci, imperceptiblement, quand elle parla de la fête. Alors la discussion allait s'orienter sur ça.... encore et toujours le bal... Surtout qu'il ne voulait pas penser à cela. Mais pourquoi? Lui même ne comprenait pas. Ou plutôt si, il comprenait. A chaque fois qu'il entendait le mot bal, au lieu de voir Hye Min et lui, il voyait Mizuki au de cet homme beau et baraqué qu'il ne connaissait pas. Et il avait beau se dire que c'était ainsi, qu'elle ne pouvait décidément pas aller à cette fête seule simplement parce qu'il ne l'avait pas invité, il n'arrivait pas à soustraire la grande jalousie qu'il avait en lui pour cet homme sans visage jusqu'ici.*

*Seulement, quand elle parla du bal, elle en parla comme une chose horrible, difficile à comprendre de par la façon de ceux qui y allaient agissaient. Cela eut donc pour effet de détendre un tantinet le jeune homme, se disait qu'il avait donc peut être bien fait d'inviter Hye Min. Après tout, si Mizuki pensait du bal de cette façon, elle s'ennuierait obligatoirement là-bas! Mizuki en robe, avec du maquillage et une coiffure qui la mettait en valeur... Ah, la bonne blague! Mais alors, pourquoi sentait-il toujours ce désir de la voir ainsi, et surtout de la voir ainsi à son bras? Peut être justement parce que ce n'était qu'un désir. Mais pourquoi le désirait-il tant? Ah! Que les choses étaient compliquées dès qu'il s'agissait de la jeune Yongwang. Ou plutôt, qu'est-ce qu'il compliquait les choses dès qu'il s'agissait d'elle. Pourquoi se compliquait-il les choses ainsi? Il ne savait pas. Il ne savait vraiment pas.*

*Toujours l'écoutant en regardant le panorama, il sourit quand elle plaisanta en disant que les garçons n'étaient pas mieux que les filles concernant la préparation de ce bal. Il devait avouer, il n'était pas mieux lui-même. Lui même avait tout préparé à l'avance avec et grâce à sa sœur Kimiko, costume et boutonnières, pour être sûr que tout allait être parfait et, depuis quelques jours, il traitait Hye Min comme une princesse. Il la repoussait le moins possible, il faut dire qu'elle l'aidait beaucoup en évitant le plus possible de le toucher, il lui cédait sa place quand il n'y en avait plus aucune de libre, il l'écoutait avec attention, même si cela il le faisait tout le temps, il lui souriait tout le temps de la façon la plus charmante qu'il pouvait,... Pourquoi faisait-il tout ça? Parce qu'il voulait que la soirée soit parfaite. Avec Hye Min? Oui, même avec Hye Min. Ce n'était pas parce qu'elle n'était qu'une simple amie qu'elle n'avait pas le droit à ce sentiment de princesse du bal que toutes les filles étaient censées avoir ce soir là.*

« Enfin bref, peut être que je me sentirais plus concernée si j’y allais aussi. »

*A cette phrase, le cœur de Kimitaka s'arrêta de battre. Mains serrées sur le livre, yeux et oreilles grands ouverts, il attendait la suite. Y aller. Alors elle voulait vraiment y aller? Pourtant, d'après ce qu'elle disait avant, elle ne voulait pas! Enfiiiin, Kimitaka, c'était évident qu'elle voulait y aller. -_- Sinon, elle n'en aurait même pas parlé de ce bal, tu ne crois pas. Pauvre et naïf Geobuk. Il ne comprendra vraiment rien au cœur des femmes, celui-là. Et maintenant, non seulement il se sentait coupable de ne pas l'avoir invité au bal, mais en plus la vision qu'il avait depuis quelques jours était désormais claire et nette dans son esprit, comme une évidence. Il se sentait coupable, Oui. Oui, même s'il avait invité Hye Min. Ne vous trompez pas, Hye Min n'était pas un second choix, loin de là. Il voulait vraiment faire plaisir à la Yunikon. Qu'il puisse le toucher sans retenue enfin presque, qu'ils puissent rire ensemble,... En fait, il ne savait pas pourquoi il se sentait coupable. Coupable envers lui même? Pour ne pas avoir Mizuki en déesse vivante à son bras pour le bal? Peut être. Coupable de n'avoir pas pensé à elle? Surement. Mais apparemment, ce n'était pas un problème pour la Yongwang.*

*Et cela fit encore plus mal au Geobuk. Surtout quand celle-ci demanda si Yutsuki était libre. Vous vous rendez compte? Yutsuki! Son meilleur ami! Son senpai qu'il adorait tant! C'était donc lui qu'elle visait? Kimitaka serra davantage le livre qu'il tenait dans ses mains. A vrai dire, il ne se rendait plus compte qu'il l'avait. Il ne se rendait pas compte qu'il serrait les mains, au point que le livre émit un petit cri bien particulier à lui. Il ne se rendait compte que de la colère qui montait en lui d'un seul coup. Colère dirigée entièrement envers son senpai. Non, c'était envers lui qu'il devait diriger sa colère. Yutsuki n'avait rien fait. Strictement rien. Mais pourquoi le fait que Mizuki l'envisage comme la personne qui l'accompagnerait au bal lui donnait envie de frapper son meilleur ami. Oui oui, frapper, à ce point. Il devait se calmer. A tout prix et tout de suite. Mais comment? Il était pétrifié dans sa rage et il ne pouvait clairement pas la montrer à Mizuki : que penserait-elle de lui? Après s'être conjuré lui-même de se calmer sans résultat, il se mordit la joue. Une grimace de douleur soudaine passa un instant sur son visage, mais elle disparut bien vite tandis que le goût métallique et légèrement sucré il devait bien l'avouer de son sang se répandit dans sa bouche. Oui, il avait mordu fort. Mais cela eut le don de le calmer. Quoi qu'il en soit, c'était bien la première fois qu'il avait recourt à l'automutilation. Il n'allait vraiment pas bien. Ce bal allait finir par le rendre malade.*

*Calmé enfin, il put réfléchir à la question que lui avait posé la Yongwang. De toutes façons, il n'avait pas beaucoup à réfléchir vu qu'ils en avaient encore parlé hier, avec Yutsuki, de ce problème : non, il n'avait pas de cavalière. Pas encore. Et ils se posaient vraiment la question de s'il allait faire en sorte d'en avoir une, lui le senpai toujours inexpressif et froid (oui je sais, il peut parler) et toujours amoureux de la même fille décédée depuis des années. Kimitaka jeta un bref coup d'oeil à Mizuki. Pourquoi lui? Pourquoi Yutsuki? Pourquoi dans tous ceux qu'elle connaissait, elle avait choisi celui-là? Devait-il lui dire qu'il était libre? Voulait-il les voir bras dessus bras dessous? Non, il savait qu'il ne voulait pas. Mais il savait également qu'il ne voulait voir personne accompagner Mizuki au bal. Alors la question devait être : était-il préférable de voir quelqu'un d'autre au bras de Mizuki que Yutsuki? La réponse était bien évidemment non. Il savait que si c'était Yutsuki, il n'y aurait pas de problèmes. Mizuki allait être bien traitée et surtout Kimitaka n'avait pas à cauchemarder sur un potentiel après bal. Mais pourquoi alors était-il si réticent malgré cette conclusion, malgré tout? De toutes façons, il ne pouvait pas emmener deux filles au bal. Cette idée traversa alors l'esprit de l'aîné des Yokota plus longtemps qu'elle ne l'aurait dû..... Non, voyons restons sérieux trente secondes s'il-vous-plaît! >< Il n'était pas un play-boy et n'en serait jamais un. Se rammener avec deux filles au bal était tout bonnement irrespectueux envers ces demoiselles. Non, le mieux, c'était encore de prêter Mizuki à Yutsuki..... Mais qu'est ce que c'était que cette réflexion à la noix?! Il ne prêtait personne, Mizuki n'était pas sa chose à ce qu'il sache! >< Il n'allait vraiment pas bien, c'était plus que certain. Respire, respire Kimi-chan. Voilà! Bien profondément. Encore une fois pour la route. Voiiiiilà, il était calmé. Il put alors dire aussi calmement que possible à la jeune Yongwang :*

« Non, il n'est pas prit. »

*Tu veux que je lui en parle pour toi? C'était ce qu'il était censé dire, oui. Mais les mots ne voulaient absolument pas sortir. Non non, ils ne sortiraient pas. Quel combat intérieur... Il avait beau faire des efforts, il ne pouvait pas, c'était plus fort que lui. Non, il ne pouvait pas proposer. Il n'y arrivait pas. Il aurait l'impression de s'arracher lui même le cœur s'il le faisait. Pourquoi? Comme s'il le savait!*

Spoiler:

Elle était certaine que sa question avait fait mouche…ou du moins le supposait surement bien influencée par la réaction qu’elle escomptait de son sempai. Elle voulait qu’il ressente cette jalousie, cette jalousie qui avait pris le contrôle de son corps et de son cœur lorsqu’elle avait apprise que c’était Hye Min qui allai l’accompagné. Elle voulait qu’il soit déçu, qu’il puisse être énervé de la voir au bras d’un autre garçon. D’un autre garçon qui pouvait être son meilleur ami. On pouvait croire qu’elle était cruelle de faire ça car peut être, contrairement à son sempai qui n’avait pas exprès, elle faisait tout pour le mettre dans une situation embarrassante.

Mizuki n’était pas rancunière en temps normal mais dans le cas présent, elle voulait se venger. Elle lui en voulait d’avoir préféré Hye Min à elle tout simplement. Elle savait que sa meilleure amie était une fille tout à fait charmante, bien plus féminine qu’elle, qu’elle était proche de lui autant qu’elle et pourtant elle voulait être spéciale pour lui. Du moins elle tentait de s’en persuader mais rien dans le comportement du jeune homme indiquait une quelconque inclinaison de son côté. Que c’était horripilant d’être la seule à vouloir voir des sous-entendus partout.

Elle voulait tenter pour au moins une soirée, oublier cette cruelle déception et rien de mieux que d’y aller avec un garçon, qui la considérait comme une simple petite sœur ? Au moins Shôji n’aurait pas à y aller avec sa cousine. Elle savait à quel point il avait horreur de ce genre de soirée. Contrairement à lui, Yutsuki était certes réservé mais il aimait bien rire et s’empiffrer comme elle. N’était-il pas le cavalier parfait ? Pour elle, ça l’était. Avec lui, elle était sure d’avoir un bon cavalier, beau et séduisant, qui se moquerait gentiment de sa maladresse, quelqu’un qui serait réceptif à son humour, quelqu’un avec qui se caler dans un coin pour gouter à toutes les spécialités gastronomiques qu’il y aurait. Elle ne pu s’empêcher de sourire à moitié rieuse à l’idée de la scène. Du moins elle s’amuserait devant le couple de la soirée : Kimi et Hye Min. Oui, la jalousie est un vilain défaut et il n’était présent dans son esprit que lorsque ça concernait Kimitaka. Elle voulait qu’il ne lui appartienne qu’à elle, qu’elle puisse être la seule à avoir le droit de poser ses mains sur lui…Mais voilà il donnait la permission pour une soirée à Hye Min et non à elle.

Elle était trop absorbée par ses noires et amusantes pensées pour avoir remarqué les petits signes évidant de colère de son ami. Elle aurait été capable de voir n’importe quel signe comme un signe manifeste qu’elle ne le laissait pas indifférent mais voila encore une fois elle était partie dans ses pensées, comme d’habitude. Pourtant elle remarqua un instant le masque de douleur de Kimitaka. Il fallait dire qu’il avait baissé la tête sur son livre et ne l’avait pas relevé depuis qu’elle avait commencé à parler du bal. Il semblait le serrer plus fortement qu’auparavant mais rien dans son expression ne montrait qu’il puisse être jaloux à cette idée. Non il semblait être plongé dans ses pensées et il réfléchissait. A quoi ? Elle ne savait pas mais il était perdu dans ses pensées comme elle, quelques secondes auparavant. Elle sembla déçue qu’il ne montre pas plus d’intérêt vif à sa question.

Elle se cala de nouveau contre l’arbre et se contenta de regarder le lac. Elle boudait en quelque sorte face au silence de son ami. C’était idiot et elle le savait bien mais elle n’y pouvait rien, elle voulait simplement le voir jaloux, elle voulait qu’il lui demande pourquoi elle voulait savoir pour Yutsuki, pourquoi elle voulait y aller avec lui et pas un autre ? Pourtant, elle se heurtait à un silence qui commençait à devenir long. Elle du se mordre les lèvres pour éviter ses larmes de couler. Elle avait l’air d’être totalement stupide à cet instant même. C’était évidant qu’elle se montait la tête sur les sentiments de son sempai. Après tout, elle n’était qu’un garçon manqué. Comment pouvait-elle imaginer pourvoir être une femme avec ses atouts face à Kimitaka ? C’était totalement ridicule et pourtant elle espérait qu’il le soit ou du moins au fond de lui à défaut de le montrer ouvertement.

De plus maintenant, il était trop tard pour reculer. Elle était décidée à y aller avec Yutsuki et personne d’autre. L’amour rend vraiment idiot, se disait-elle alors qu’elle s’était retournée vers Kimitaka qui semblait toujours plongé dans ses pensées. Mais à quoi pouvait-il penser ? C’est alors qu’il releva la tête, la surprenant par la même occasion pour lui dire calmement.
« Non, il n’est pas prit. »

Il ne lança que ses quelques mots tout simplement. Elle resta quelque secondes un peu stupéfaite devant la réaction du jeune homme. En temps normal, il aurait plaisanté sur le fait qu’il n’avait toujours pas de cavalière, ou aurait rajouté autre chose, mais n’aurait surement pas dit que ça. Une lueur d’espoir se ranima en Mizuki, c’était totalement stupide mais elle y avait vu une possibilité que l’idée ne lui plaise pas, comme ça ne lui plaisait pas à elle qu’il y aille avec Hye Min. Elle ne put s’empêcher de sourire à la remarque, tellement elle sentit son cœur se gonfler d’espoir. Elle était peut être bien sotte d’y voir un encouragement mais elle voulait y croire. C’est alors qu’elle reprit son visage naturellement souriant et lança folle de joie.

« C’est super alors. Je suis sure qu’avec lui je rigolerais, il a beau être timide je sais qu’il ne pourra pas résister à ma bouille trop Kawaii, j’en suis persuadée. En plus, il n’osera jamais se moquer de moi et on pourra s’empiffrer tous les deux comme des goinfres sans crainte que l’autre ne soit offusqué. Ah je suis trop contente. Tu sais où il est maintenant ? Parce que si ce n’est pas moi qui vais lui demander, il n’y pensera jamais, cet idiot trop timide ! »

Elle avait dit que des idioties pour calmer le jeu, elle avait eu sa lueur d’espoir, celle qui la guidait directement vers le cœur de Kimitaka. Oui elle était persuadée qu’aussi petite qu’elle soit, elle avait déjà sa place dans son esprit et c’était tout ce qui importait. Elle n’avait plus qu’à lui montrer qu’elle aussi pouvait devenir un papillon beau et majestueux, même si ça ne durerait que trois soirées… Il ne lui restait plus qu’à aller voir Yutsuki désormais. Oui elle était idiote. Oui elle était amoureuse et oui elle ne souhaitait qu’une chose : qu’il la regarde, elle et uniquement elle !

Explications :
Japonais
Coréen

HS : Désolé, autant de temps pour ça, c'est nul. C'est petit et indigeste. Vraiment navré. J'arrive à rien pour cette réponse.

*Oui, en temps normal, il aurait plaisanté du fait que Yutsuki n'avait pas encore de cavalière. Il en aurait plaisanté, comme hier soir avec son ami. Mais voilà, ils n'étaient plus à hier et ce n'est pas un temps normal. Il était tellement déchiré dans son cœur, entre la laisser aller avec Yutsuki au bal ou non qu'il n'avait pas envie de plaisanter. Pourtant, laisser son meilleur ami aller avec elle était la meilleure des solutions, il le savait. C'était en tout cas mieux que de la laisser aller avec un autre et elle lui en voudrait fortement s'il la séquestrait. Mais pourquoi alors avait-il autant de mal à l'accepter? Il ne comprenait pas. Il ne se comprenait plus depuis quelques temps. A croire qu'il était malade. D'ailleurs, peut être que c'était ça, qui savait réellement? Il allait posait sa main sur son front pour vérifier quand la jeune Yongwang lui lança folle de joie que c'était super. Super?!! Qu'il soit malade?! Mais non, que Yutsuki ne soit pas prit. -_- A ce moment là, Kimitaka se figea tandis qu'il avait l'impression qu'on lui avait versé de l'eau glacée sur tout le corps, tant celui-ci se refroidit à une vitesse incroyable. Il écouta alors la suite des éloges de son ami, impuissant. Il aurait voulu ne rien entendre, qu'elle se taise, mais cela ne semblait pas être dans les projets de Mizuki. Kimitaka ferma les yeux, priant de toutes ses forces que cela cesse. Il en avait assez entendu, il ne voulait plus rien entendre, il voulait être sourd. Finalement, elle demanda où il était. Parce qu'en plus, il devait lui dire comment le rejoindre. Non, c'était au dessus de ses forces. De toutes façons, Yutsuki devait être là où il était pratiquement tout le temps : dans la salle commune. Elle n'avait qu'à aller vérifier si elle souhaitait tant le voir. Lui n'avait pas la force de se déplacer, ni même de lui proposer cette possibilité de lieu. Il avait l'impression que toute vie l'avait quitter.*

*Mais ce n'était pas le cas. Là encore, il devait se ressaisir. Toujours sentant le goût particulier de son sang, il essaya de se concentrer dessus pour se calmer. Pourtant, ses tempes continuaient à battre et son cœur restait serré. Il ne pensait pas pouvoir répondre à la jeune Yongwang. Non, il ne pouvait pas. L'envoyer dans les bras d'un autre homme, même si c'était son meilleur ami, sachant très bien que rien n'arriverait entre eux, il ne le pouvait pas. Alors, tentant toujours de se calmer, il fit non avec la tête. Non, il ne savait pas ou non il ne pouvait pas lui dire? Mizuki n'avait qu'à le prendre comme elle le voulait. Lui se sentait horriblement malade rien que pour avoir fait ce simple geste. Il s'en voulait de mentir à la jeune fille, s'en voulait de ressentir pareilles sensations, s'en voulait d'imaginer le pire. Une profonde douleur s'était instauré en lui et il ne savait absolument pas comment la faire partir. Peut être que s'il était seul un moment, il se calmerait. Mais il ne voulait pas voir partir Mizuki, pour qu'elle se rende près de Yutsuki. Était-ce aussi pour cela qu'il lui avait menti? Pour qu'elle reste près d'elle? Peut être. Il ne savait pas, il ne savait plus. Immobile, les yeux fermés, il n'arrivait toujours pas à prononcer un seul mot. Il avait l'impression que s'il ouvrait la bouche, il vomirait son cœur qui semblait être de trop maintenant que Mizuki allait au bal avec Yutsuki.*

Spoiler:

Après tout ce qu’il venait de se passer, Mizuki était persuadée d’avoir calmé le jeu entre Kimitaka et elle. Après tout, elle avait eu sa lueur d’espoir, celle à laquelle elle aspirait depuis qu’elle avait rencontré le jeune homme, il y a de cela cinq ans. Elle avait toujours eu conscience que le Geobuk était quelqu’un d’à part mais elle n’avait compris la raison de ses sentiments que depuis peu. Au début, elle le considérait comme un ami des plus normaux mais avec qui elle gardait une distance voyant qu’il n’aimait pas qu’on le traite comme un nournours sur lequel on se jette lorsque l’envie nous en prenait. Elle trouvait même ça amusant à la base et c’était contenté de cette situation. Avec le fils des années, le fait de le fréquenter souvent, le fait d’en savoir plus sur lui avait animé quelque chose en elle, un besoin de plus en plus puissant d’être à ses côtés, de le voir sourire, rire, mais surtout pas d’avoir ce visage. Oui, ce visage qu’il lui montrait depuis qu’elle avait fait mention qu’elle souhaitait aller au bal avec son meilleur ami. Elle avait voulu adoucir l’impact de la nouvelle en précisant bien qu’elle souhaitait y aller avec le meilleur ami du jeune homme en tant qu’ami, comme elle aurait très bien pu y aller avec Shosho-chan. Pourtant cette précision n’avait eu aucun impact sur le jeune homme.

Enfin si d’une façon mais pas celle qu’elle avait espéré. Elle pensait vraiment qu’il aurait pris son visage habituel et lui aurait surement dit où il se trouvait, aurait souligné également que ce n’était même pas la peine d’imaginer Yutsuki venir faire sa demande…Mais voila, le jeune homme s’était confiné dans un silence, comme figé par le temps et surtout complètement perdu dans ses pensées. Son visage avait repris des traits tendus, fermés et surtout donnant l’impression qu’il n’allait pas bien. C’était plus qu’elle pouvait en supporter. Oui, elle lui en voulait d’avoir préféré Hye Min à elle, oui elle lui en voulait au point de penser à aller à ce foutu bal avec son meilleur ami, oui elle voulait le rendre jaloux mais surtout pas de le rendre malheureux.

Elle aurait pu penser de cette façon, interpréter la réaction du garçon de cette façon, mais elle s’interdit même d’y penser une seule seconde. Elle ne se sentait pas si importante pour pouvoir être un objet de tourment pour son sempai…Après tout, il ne lui accordait aucun traitement de faveur, non ? Elle resta alors devant le jeune homme avec un regard triste et surtout inquiet. Non, il n’allait pas bien et elle le voyait pas bien. Couvait-il quelque chose ? Elle voulait lui toucher le front pour en être sure, mais elle retint son geste. Qu’allait-il penser de cela ? Elle n’en avait aucune idée mais elle pensait qu’il l’aurait mal pris. D’un côté, sa conscience lui disait qu’elle ne voulait pas rester là, les bras croisés alors qu’il semblait ne pas aller bien. C’est alors que le jeune homme remua simplement sa tête en signe de négation. Pour quoi ? Mizuki ne se rappelait même plus de ce qu’elle lui avait demandé. Elle se concentra deux secondes et se rappela enfin qu’elle lui avait demandé s’il savait où se trouvait Yutsuki.

C’est alors qu’une pensée traversa son esprit. Peut être que le jeune homme était fâché avec son ami ? Il faut dire que cela faisait quelques jours qu’elle n’avait pas vu Yutsuki et maintenant qu’elle y songeait, il avait perdu le sourire qu’une fois qu’elle avait mention du jeune homme. Pauvre idiote, se lança-t-elle à elle-même. Qu’elle pouvait être idiote, d’avoir pensé un seul instant qu’il se torturait à son propos…Elle eu envie de se mettre des gifles, bien sur qu’il avait du se passer quelque chose entre eux. Tout ce qui venait de se passait avait enfin un sens à ses yeux.

Elle s’en voulait maintenant. Elle savait que Kimitaka n’aimait pas être en mauvais termes avec les personnes de son entourage et surtout ceux qu’il affectionnait particulièrement. Etre en froid avec eux, revenait à lui arracher son cœur tout simplement. Elle comprenait car elle-même était du même genre. Elle ne pouvait pas supporter d’être en froid avec son père, ses grands parents ou son cousin. Non, ils étaient trop primordials dans sa vie. Pour eux, elle serait capable de mettre de côté tout son orgueil pour être sure qu’ils ne la quittent jamais. S’il s’était vivement disputé avec Yutsuki, cela pouvait totalement expliquer pourquoi il avait perdu si vite le sourire. Elle se mit alors à genou devant le jeune homme tout en gardant une distance plus que respectable et s’inclina en lui lança.

« Gomen nasai, Yokoto-san, je suis idiote de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Je ne voulais surtout pas te faire de la peine en parlant de Yutsuki-kun. Je suis sure que malgré votre différant, tout s’arrangera, oui j’en suis même persuadée. Alors ne déprime pas d’accord ? Si tu veux, je peux même partir en guerre pour aller arranger la situation pour toi, tel un preux chevalier qui défend son seigneur. »

Elle ne savait pas si ce qu’elle disait avait un sens et s’en moquait un peu, elle avait seulement envie qu’il sourit de nouveau. Elle voulait que des traits de son visage disparaissent cette mine triste et tourmentée. Non elle voulait le voir sourire comme toujours. Elle ne le quittait pas du regard avec cet air navré qu’à un enfant qui demande pardon après avoir fait une grosse bêtise.

Explications :
Japonais
Coréen

HS : Désolé, beaucoup de non dit dans cette réponse. Ce n'est sans doute pas la qualité que tu espérait.

*Toujours les yeux fermés, Kimitaka sentait la jeune fille près de lui s'agiter. Ne pouvant plus compter sur le goût de son sang pour se calmer, il utilisa un autre sens pour s'apaiser : l'ouïe. Ce fut l'ouïe à la base qui l'avait plongé dans ce trou de douleur infernal, c'était à ce même sens de l'apaiser. Surtout que sentir et entendre Mizuki à côté de lui l'aidait dans ce sens (on parle pas du même, on est bien d'accord). En effet, sa présence était enivrante, même son parfum venait jusqu'à lui. Se concentrer sur elle, c'était ça qu'il devait faire. Mais alors qu'il commençait seulement à se calmer, elle s'excusa profondément. Surpris, l'aîné des Yokota rouvrit les yeux et releva la tête pour la regarder. Elle s'excusait? Pourquoi faisait-elle le dogeza? Ce n'était destiné normalement qu'à se faire pardonner une énorme bêtise normalement. Avait-elle compris pourquoi il se sentait mal? Avait-elle compris qu'il ne voulait pas qu'elle aille au bal avec Yutsuki? Dans un sens, ça le soulageait mais dans un autre, ça l'inquiétait. Car maintenant, elle savait ses sentiments sur tout ça. Non non, pas ses sentiments pour elle, ça ferait trop bizarre qu'il en ait, mais bel et bien ses sentiments sur le fait d'aller au bal! Donc soit elle n'allait pas au bal, comprenant sa gêne, soit elle allait prendre quelqu'un d'autre pour le bal que Yutsuki. Elle était si irrésistible avec son air navré. Que devait-il faire? Que devait-il fai.... Hein? Un différent? Un différent avec qui? Sur quoi? Kimitaka du réfléchir quelques secondes avant de comprendre ce que voulait dire Mizuki.*

« Non, ce n'est pas ça! »

*Lança-t-il sans réfléchir. -_- Franchement, ça ne lui allait absolument pas de ne pas réfléchir... Enfin bref. La bêtise était faite. Car maintenant, la Yongwang ne comprenait pas et il fallait expliquer ce qu'il entendait par ce qu'il venait de dire. Un léger affolement s'installa en lui.Mais que voulait-il dire en réalité? Voulait-il réellement lui dire que c'était parce qu'elle allait au bal avec Yutsuki? Qu'elle allait au bal tout court car un autre homme que son meilleur ami l'aurait également rendu malade? Voulait-il mourir jeune? A vrai dire, il ne savait pas comment aborder les choses avec lui-même, alors avec Mizuki, ce sera sans doute plus difficile encore. Tout en réfléchissant à ce qu'il disait, il commença d'un ton peu sûr en essayant d'avoir l'air le moins torturé possible :*

« Je.... ne suis pas en froid avec Yutsuki. »

*Mais il allait finir par l'être si elle s'obstinait à vouloir aller au bal avec lui. La jeune Yongwang avait raison : Kimitaka ne supportait pas d'être en mauvais termes avec les personnes de son entourage et notamment ses amis. Mais là, il n'allait pas vraiment avoir le choix. Non, il ne devait pas réagir comme ça. C'était une bonne chose qu'elle veuille aller au bal avec lui : Yutsuki n'avait encore personne et c'était plus sûr avec lui qu'avec n'importe quel autre garçon de l'académie. Mais alors pourquoi ne pouvait-il ressentir que de l'animosité envers son meilleur ami en sachant que ce serait lui qui amènerait Mizuki au bal? Se doutant que la phrase qu'il avait lancé ne serait pas suffisante pour une explication, il continua donc, de la même façon :*

« C'est un problème... venant de moi... Je ne sais pas ce que j'ai... Je ne me sens pas bien aujourd'hui. »

*Oui, rien de mieux pour rassurer la jeune fille. >< Mais l'évidence était là : il devait avoir mangé quelque chose de vraiment pas frais ce matin. Le pain? Non, il l'aurait senti. De la confiture moisie, du jus d'orange périmé? Là aussi il se serait rendu compte, vous ne croyez pas? Ou peut être avait-il fait une crise de somnambulisme la nuit dernière, ce qui n'est pas habituel chez lui, qu'il s'est baladé nu dan les couloirs et du coup qu'il a attrapé froid? C'était une possibilité mais s'il s'était baladé aussi habillé qu'un ver dans les couloirs, même la nuit, il aurait du en entendre parler aujourd'hui, non? Ayant baissé les yeux pour mieux réfléchir sur les raisons de son tourment, il les releva sur la Yongwang. Elle semblait passablement peinée pour lui. Tentant de la rassurer, il fit un demi-sourire, un peu crispé, soit, mais bien là, et lui dit :*

« Ne t'en fais pas. Je pense que j'irai mieux si je reste un peu au calme. »

*N'était-ce d'ailleurs pas pour ça qu'il s'était isolé à l'origine? A vrai dire, il ne le savait plus. Il ne savait plus grand chose d'avant la discussion concernant le bal. Si c'était vraiment le cas, le mal était beaucoup moi fort avant sa discussion avec Mizuki. Se dire qu'il y avait un rapport? Hors de question! Cela voudrait dire que la jeune fille était à l'origine de son mal et il ne voulait absolument pas l'admettre car dans ce cas il devrait s'éloigner d'elle. Or, il ne voulait catégoriquement pas. Car oui, malgré que la discussion au sujet du bal avait été houleuse, il ne souhaitait pas se séparé d'elle. Pas encore, pas tout de suite. Qu'on lui laisse encore un peu de temps. Même si c'était difficile sans qu'il ne sache pourquoi d'être avec elle, même si c'était difficile de ne pas la toucher, sa présence l'apaisait. Fermant les yeux de nouveau, il se cala contre l'arbre dans une meilleure position. Les chiens étaient depuis longtemps partis un peu plus loin pour jouer, toujours à portée de vue et de voix néanmoins. Il les entendait japper joyeusement grâce à leur jeu. Avec la présence de Mizuki et ces gais jappements, il était sûr d'arriver à se calmer. Ne se concentrer que sur ça en oubliant tout autre chose. Le bal, Hye Min, Yutsuki, tout oublier ce qui le rendait mal à l'aise.*

Spoiler:

Elle ne comprenait pas ce qu’il s’était passé entre les deux garçons mais elle était persuadée que ça ne pouvait que s’arranger. Après tout, ils se connaissaient depuis tant d’années que ce n’était pas possible autrement, ne ? Pour elle c’était sure que ce n’était qu’une question de temps. Après tout, ça lui arrivait également d’avoir des petites disputes avec Hye Min et une fois qu’elles s’étaient calmées, l’une ou l’autre venait toujours voir l’autre pour s’excuser, c’était ainsi que ça fonctionnait, non ? La réaction de son sempai signifiait surement qu’elle était encore toute récente…Peut être même ce matin même ? Elle ne pouvait le dire comme elle ne certifiait pas qu’elle était dans le juste. La seule chose dont elle était persuadée, c’était que Kimitaka n’était pas dans son état habituel et qu’il était tourmenté par ça. Elle remarqua le regard surpris que celui-ci eu lorsqu’elle lui présenta ses excuses. Elle ne pu s’empêcher de hausser un sourcil. S’était-elle trompée ? En tout cas, si c’était le cas, elle était dans le flou total et ne savait même plus à quoi elle devait penser.

Non ce n’était pas ce qu’elle croyait…Mais alors qu’est ce que le tourmentait ? Elle avait envie de demander mais rien ne sortait de sa bouche…Après tout avait-elle le droit de lui faire une telle requête ? Autant il voulait garder rien que pour lui ce qu’il le tracassait. Arg, elle ne savait vraiment plus quoi penser, le garçon avait en tout cas le mérite de lui faire perdre complètement la tête et ce dans tous les sens du terme. Elle ne pouvait s’empêcher de le regarder soucieusement. Si ce n’était pas à cause d’elle, ni de Yutsuki, se pouvait-il qu’il soit malade ? Avait-il mal digéré son lait, avait-il mangé quelque chose de périmé ? Elle en doutait car l’école était très prévoyante pour ce genre de chose mais alors que se passait-il ?

A ce moment là, il rajouta qu’il n’était vraiment pas en froid avec Yutsuki se qui venait vraiment contredire toutes ses réflexions et elle resta quelques secondes un peu pénarde sans savoir quoi dire, et surtout ni quoi penser. Son cœur lui disait que c’était sur elle qu’il semblait se prendre la tête, sa raison lui interdisait même d’y penser une seule seconde. C’est alors qu’il ajouta que le problème venait de lui, qu’il ne savait pas ce qu’il avait mais qu’il ne se sentait pas bien. Il avait alors quitté son regard quelques secondes avant de le relever de nouveau et de lui lancer dans un sourire crispé mais bien présent qu’il ne fallait pas qu’elle s’en fasse pour lui. Qu’il irait mieux surement s’il restait un peu au calme.

Comment voulait-il que cela ne l’inquiète pas ? Avant qu’elle ne puisse dire autre chose, il s’était calé contre un arbre en fermant les yeux. Elle comprit qu’il voulait être au calme et surtout ne plus parler pour pouvoir se reposer. Elle se décala donc de nouveau et vint se placer à sa place d’origine. Elle ne savait pas si elle devait le laisser seul ou rester là…Elle ne savait plus trop quoi penser de tout ça. En tout cas, son moral était vraiment au plus bas. Elle avait même envie de pleurer tellement elle s’en voulait de les avoir plongés dans cette situation mais elle ne pouvait pas, non elle ne voulait pas que Kimitaka puisse penser qu’il lui avait fait de la peine.

Alors elle se mordit les lèvres pour tenter de ravaler ses larmes mais Chappy avait déjà senti que son maître n’allait pas bien. Il était désormais devant elle et avait posé sa patte sur son genou en couinant, il faut dire que le petit l’avait vu rarement pleuré et c’était toujours pour les mêmes raisons : sa mère, le fait qu’elle se sentait incroyablement seule. Dans le cas présent, c’était totalement autre chose et elle ne comprenait pas pourquoi, enfin si elle le savait en fait. Elle comprenait à quel point il ne lui faisait pas confiance…au du moins pas assez pour qu’il puisse lui parler franchement et soulager sa conscience. Déjà de la part d’un ami, ça lui faisait horriblement mal de voir une telle frontière, imaginez de la part du garçon dont elle est amoureuse. Oui, c’était vraiment blessant pour elle.

Ayant peur que les couinements de Chappy n’alerte le jeune homme, elle tenta de sourire à Chappy mais rien n’y faisait elle n’avait vraiment pas la force de le faire. Le fait de se tenir à côté de Kimitaka n’était plus apaisant, non c’était même le contraire. Elle voulait partir d’ici aussi vite que possible et revenir que lorsqu’elle se serait remise de ce choc. Non, elle était loin d’être spéciale aux yeux du garçon, non elle n’était qu’une simple amie parmi tant d’autres à qui il fermait son cœur. Elle savait parfaitement que le garçon ne pouvait pas comprendre ce qu’elle ressentait, ni moins comprendre sa logique dont elle n’était pas sure d’être pourvue. La seule chose qu’elle savait, c’était qu’elle voulait partir d’ici. Elle essuya alors ses quelques larmes qui avaient réussies à perler sur ses joues et en se leva discrètement elle tenta d’afficher un doux sourire comme elle savait si bien le faire et murmura tout simplement.

« Puisque tu as besoin de calme, je pense que je vais te laisser seul. Ça sera plus pratique et bien plus reposant pour toi. De plus, je dois rejoindre Hye Min, elle veut absolument me faire voir sa robe. A bientôt, j’espère ? »

Elle avait menti et c’était bien la première fois qu’elle le faisait mais si elle restait à ses côtés, à l’heure actuelle, elle ne pourrait pas empêcher ses larmes de couler. C’était idiot et elle le savait mais elle voulait juste partir d’ici et aller pleurer toutes les larmes de son corps ailleurs, autre part mais surement pas devant Kimitaka.

Explications :
Japonais
Coréen

HS : Réponse un peu courte, navré, mais je pense qu'elle va tout de même te plaire cette fois. ^^

*Entendre et sentir son environnement est totalement différent quand on ne le voit pas en plus. Jouer les aveugles de temps en temps était perturbant, différent, nouveau. On percevait les choses autrement. Mais les aveugles, habitués et ayant leurs autres sens aiguisés, devaient percevoir davantage que ne percevait Kimitaka. Il entendait les jappements de leurs chiens en train de jouer non loin et sentit le déplacement de Mizuki qui se trouva de nouveau à côté de lui. Il sentait son parfum... Cette odeur l'apaisait réellement quand il se concentrait dessus... Cela faisait un bien fou, bizarrement. Bien qu'il se sentait mal suite à la conversation avec elle, sa seule présence, son seul parfum arrivaient à calmer le malaise qui était peu à peu monter en lui pour devenir insupportable. Près d'elle et par ce silence, cette douceur du soleil et de la brise, le malaise se dissipait peu à peu. Mais il fallait tout de même du temps. Il ne devait penser à rien d'autre qu'à la présence à côté de lui. Elle était près de lui. C'était suffisant. Ça devait lui suffir. C'était comme un pamplemousse. Acide, il n'en restait pas moins frais et savoureux. Il n'en restait pas moins agréable à manger. La présence de Mizuki était identique. Bien que dans un sens Kimitaka savait que son malaise ne disparaitrait pas totalement, il disparaitrait suffisamment pour le laisser de nouveau apprécier la présence de la jeune Yongwang. Présence fraiche et savoureuse, mais drôlement acide de par leur dance d'amis, leur distance imposées. Pourquoi continuait-il à vouloir la serrer dans ses bras? Pourquoi était-il si mal en pensant qu'elle ira au bal avec Yutsuki? Non! Stop! Il ne devait pas repenser à ça. Il devait l'oublier, le temps d'être avec elle. Ne pas gâcher sa présence, ne pas laisser l'acidité l'emporter face à la saveur. Il ne devait penser à rien. Ne faire que profiter. Aussi laissa-t-il son esprit vagabonder au gré du vent, au gré du parfum, au gré des couinements qui avaient remplacer les jappements joyeux,.... les couinements??*

*Kimitaka fronça imperceptiblement les sourcils, interloqué. Était-ce bien des couinements qu'il avait entendu? Il n'en était pas sûr. Mais bientôt, Mizuki se leva et lui murmura qu'elle allait le laisser tranquille. Quoi? Mais il ne voulait pas être tranquille, il voulait qu'elle soit là! Pourquoi les gens n'arrivaient pas à comprendre que lorsqu'on disait que l'on voulait du calme, ça ne voulait pas forcément dire qu'ils devaient partir? Ne peut-on pas apprécier les gens par leur simple présence? Plus pratique et plus reposant pour lui? Au contraire! Il allait plus rapidement retrouver son calme si elle était là que s'il était seul. Car seul, il se rabâcherait sans cesse ce qu'ils venait de se dire alors que, elle près de lui, lui permettait de se concentrait sur elle et elle seule. Le laisser seul serait en réalité pire que mieux. Non, c'était une vrai fausse bonne idée de le laisser là, comme ça. Elle devait aller voir la robe de Hye Min? Aucun intérêt! Kimitaka n'avait strictement rien compris à sa description. Et puis...déjà? Alors, pour retenir la jeune fille pour qu'elle ne s'en aille pas loin de lui, Kimitaka ouvrit brusquement les yeux et lui prit la main. Surprenant n'est-ce pas? Oui, c'est bien vrai. Kimitaka avait le don de distiller le moindre de ses contacts pour que ceux-ci en deviennent précieux. Aussi, quand il touchait quelqu'un, la personne savait qu'il ne plaisantait pas sur la gravité de la situation. Non, ce n'était pas un attrape-fille, ce n'était pas non plus prémédité en quoi que ce soit. Il était juste comme ça. C'était sa vrai nature. Aussi, Mizuki devait être bien surprise de cette main qui la retenait. Cependant, sérieux dans ce geste et son attention, il leva des yeux presque implorants vers elle pour lui demander :*

« Ne t'en va pas. S'il-te-plait. Ne pars pas tout de suite. Reste encore un peu. »

*Oui, il était certain qu'il souffrirait que Mizuki ne soit plus présente près de lui. Il avait encore besoin d'elle. C'était égoïste, il le reconnaissait. Chaque contact qu'il faisait spontanément était chargé d'égoïsme. Peut être était-ce d'ailleurs pour cela qu'il évitait de toucher les gens. Peut être essayait-il le plus possible de ne pas être égoïste. Mais actuellement, il avait vraiment besoin d'elle. Le temps qu'il se calme. Une heure, tout au plus. Il ne demandait qu'une petite heure. Ensuite, il la laisserait partir voir la robe de Hye Min, même voir Yutsuki si elle le voulait! Il fallait juste qu'il digère l'information et il ne pouvait le faire qu'en sa présence. Sa présence si apaisante. Sa présence pamplemousse. Cherchant à établir un contact avec les yeux pour lui prouver à quel point il était sérieux à ce sujet, il la regardait avec des yeux peut être implorants mais décidés : il voulait qu'elle reste. Glissant sa main doucement sur la sienne, caressant sa paume et ses doigts, la main masculine retomba d'un geste très lent sur un des genoux de son possesseur. Oui, il voulait qu'elle reste. Oh oui, il le voulait. Mais elle, le voulait-elle? Car bien sûr, même s'il agissait ainsi, il ne pouvait pas l'empêcher de partir.*

Spoiler:

L’amour était un sentiment bien étrange, autant il vous fait voler au milieu des nuages, autant il vous plonge dans un enfer sans fond. C’était quelque chose d’horripilant surtout lorsque c’était la première fois qu’on ressentait une telle chose auprès d’une autre personne. Mizuki n’aurait jamais découvert ce curieux sentiment si elle n’avait pas fait la rencontre de Kimitaka et elle ne le regrettait pas. Pour une fois, elle s’était sentie si vivante, avait senti tant d’émotions la parcourir pour un simple geste ou mot de lui qu’elle était toujours subjuguée de voir à quel point, on ne pouvait pas métriser ce sentiment même si on le désirait plus que tout. Un moment ou un autre, le cœur avait ses raisons, que la raison ignorait.

A l’heure actuel même si son esprit l’intimait de partir ailleurs pour pleurer, son cœur voulait quand même qu’elle reste près de lui. Oui elle aimait sentir sa présence à ses côtés, sentir l’odeur si agréable de son parfum mélangé à son odeur…Si elle avait été aveugle, ses détails auraient pu prendre une place plus que primordiaux mais elle était doutée de la vue et on pouvait ajouter à ça, la physionomie du garçon. Autant vous dire qu’elle avait tendance à perdre un peu la tête à ses côtés, ou du moins son cœur était toujours gorgé de bonheur et ne souhaitait qu’une chose : qu’elle lui exprime ses sentiments mais sa raison lui interdisait.

Oui sa raison lui intimait de quitter les lieux pour digérer ce qu’elle venait de découvrir : le fait qu’elle n’était qu’une amie parmi tant d’autres pour le garçon, le fait qu’il gardait inlassablement cette terrible distance qui ne semblait pas disparaitre, comme un gouffre qui ne cesse jamais de s’élargir au fil que les jours passent sans pouvoir espérer un jour le raccourcir. C’était trop blessant et trop dur pour elle qui souhaitait plus que tout, rester auprès du jeune homme dans la joie comme dans la tristesse. Etre celle à qui il ouvrirait son cœur et n’hésiterait à lui dire tout ce qu’il lui passe par la tête mais c’était impossible. Elle en avait eu la preuve évidente aujourd’hui et elle ne voyait plus qu’une chose : le laisser seul puisque c’était ce qu’il désirait.

Alors qu’elle était sur le point de partir, elle sentit une main prendre possession de la sienne, l’arrêtant immédiatement. Ce geste était tellement surprenant et semblait totalement irréel qu’il fallut quelques secondes à Mizuki de comprendre ce qu’il venait de se passer. Il faut dire que d’un seul coup son esprit s’était totalement vidé, toute son attention était consacrée qu’à une partie de son corps : sa main. Cette main que Kimitaka avait attrapé si vivement et qui était à des mils lieux de ce qu’il faisait en temps normal. Son cœur battait à s’en rompre dans ses trempes qu’elle avait toujours du mal à réagir, ni à comprendre ce qu’il venait de se passer.

Cet effet s’amplifiât lorsqu’elle entendit les mots du jeune homme. Il l’implorait de ne pas partir, ou du moins pas de suite, qu’il voulait qu’elle reste. Si vous ajoutez à cela, le regard implorant du jeune homme vous pouvez imaginer dans quel état la jeune fille était plongée. Malgré cet air désespéré, elle avait pu y voir de la détermination. Oui, il avait la ferme intention de la faire rester auprès de lui. Même si ce geste pouvait être égoïste, elle ne lui en retenait pas rigueur. Oh non, d’ailleurs comment aurait-elle pu alors qu’elle demandait qu’une chose voir ce côté de la personnalité du garçon ? Elle aussi de son côté, elle voulait qu’il lui appartienne jusqu’à elle et ce même si c’était pour quelques minutes, voir secondes. Oui, être la seule qu’il regardait pour un petit moment. C’était totalement stupide et ça faisait très guimauve mais elle n’arrivait jamais à s’enlever cette idée de la tête.

C’est alors qu’elle sentit la main du jeune homme venir caresser sa paume et le bout de ses doigts. Me croyez-vous si je vous disais qu’elle était parcourue par des légers frissons ? Pourtant c’était le cas, tous ses sens se trouvaient dans sa main et le moindre geste qu’il faisait arrivait à son cerveau sous l’effet de petits frisons de plaisirs. Elle se trouvait idiote, ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle était en contact avec la peau d’un garçon, bon dieu et pourtant…Le contact de la peau de Kimitaka avec la sienne la mettait dans tous ses états, si celui-ci savait ce qu’elle ressentait à l’instant même, comment réagirait-il ? Oh oui, il regretterait assurément le geste qu’il venait de faire surement sans y apporter la moindre attention particulière.

Lorsque la main du jeune homme quitta sa main, elle fut déçue que le contact soit rompu. Oui elle voulait la garder dans la sienne comme si elle l’avait mérité, oui comme un du. Maintenant qu’elle l’avait eu, elle voulait la garder rien que pour elle et surtout dans la paume de la sienne. Laisser leurs doigts s’entrelaçaient et ainsi profiter de leurs contacts pour un bon moment. Mais c’était fini, un geste spontané, court mais qui l’avait totalement bouleversée.

Il lui laissait la possibilité de partir, si elle le désirait…Mais elle ne le voulait plus. Elle avait tort, le gouffre entre eux deux n’était pas si grand, la preuve ? Il lui avait prit la main. Qu’elle était idiote, ce n’était pas possible d’être si heureuse par ce simple geste. Pourtant c’était ce qu’elle ressentait au fond d’elle-même…mais serait-elle capable de le camoufler ? Aucune idée mais ses joues s’étaient mises à rougir et un sourire ne quittait pas ses lèvres.

Sans un mot, elle s’assit de nouveau mais pour cacher sa gêne, elle remonta ses genoux à sa poitrine et blottit sa tête à l’intérieur. Non, elle n’avait pas le courage de lui montrer un tel état d’euphorie, il risquait surement de mal le prendre ou tenter de lui faire perdre les quelques espoirs qu’elle avait eu de nouveau par ce simple geste. Pourtant, elle ne pouvait pas rester silencieuse, ne ? Avec ses mains, elle se tapota les joues pour tenter de reprendre contenance et en relevant sa tête, rencontra le regard du jeune homme.

« Très bien ! Hye Min attendra et puis en toute franchise je préfère rester avec toi. Reposes-toi autant que tu voudras, je serais toujours là quand tu rouvriras les yeux. »

Cette fois ci son sourire était tout à fait réel et rempli de joie. Oh oui, elle était embarrassée à en crever, oui elle voulait qu’il ferme rapidement les yeux pour pouvoir repartir se cacher dans ses mais pour tenter de se calmer. Oui elle était gravement atteint par une maladie pourtant le célèbre nom de l’amour.

Explications :
Japonais
Coréen

HS : Fin horrible mais je me suis dit qu'il fallait absolument que je finisse ma réponse aujourd'hui.

*Kimitaka voyait bien que Mizuki se mettait à rougir suite à son geste et il se demanda une fraction de seconde s'il avait été trop loin. Devait-il s'excuser de son geste? Après tout, ils étaient tant habitués à la distance instaurée depuis le début de leur relation qu'il a du être bizarre pour la jeune Yongwang de sentir sa main dans la sienne. Oui, devait-il sans aucun doute s'excuser pour son geste. Mais même s'il le devait, il ne se sentait pas le devoir de le faire, du moins, pas encore. Si elle se mettait à lui crier dessus ou à courir à tout rompre, oui, là il s'excuserait, irait la retrouver pour le faire en allant voir Hye Min puisque c'était là qu'elle devait aller ensuite. Mais tant qu'il y avait une chance pour qu'elle reste, il ne s'excuserait pas. Oui, c'était du pur égoïsme, ni plus ni moins. Il voulait qu'elle reste, il en crevait d'envie. Alors quand Mizuki s'assit de nouveau près de lui, il ne put s'empêcher de sourire.*

*Il la regarda d'un air reconnaissant tandis qu'elle se cachait dans ses genoux et ses bras. S'il ne savait pas se contenir, il la prendrait dans ses bras pour la remercier. D'ailleurs, s'il ne savait pas se contenir, il n'aurait même pas lâché sa main si douce. Il aurait voulu la garder tout le temps avec lui, ne jamais la lâcher. D'ailleurs, l'idée de la prendre de nouveau dans la sienne pour être sûr qu'elle restera avec lui le temps qu'il se calme lui effleura longuement l'esprit. Mais non, ce n'était pas raisonnable. Déjà elle était fort gentille de rester alors qu'il la mettait dans un embarras évident suite à son geste spontané, il ne fallait pas qu'il l'embarrasse davantage. Alors, il se cala de nouveau contre le tronc de l'arbre et regarda le panorama tandis qu'elle précisa qu'elle préférait rester avec lui. Son cœur fit alors un looping, ce qui étonna le Geobuk car il ne savait pas que cette organe était capable de cela. Un sourire bêta prit également peu à peu sa place sur le visage du jeune homme qui avait pourtant bataillé pour que cela ne se produise pas. Pourquoi son corps ne voulait pas l'écouter? Et pourquoi se sentait-il si heureux désormais alors qu'il touchait le fond il y a à peine 5 minutes? Il était évident qu'il n'avait plus besoin de la présence de la jeune fille puisqu'il était d'ors et déjà calmé. Il ne comprenait pas comment. Il ne comprenait pas pourquoi. Mais le résultat était là. Cependant, il ne voulait pas se séparer de la jeune fille. Il ne voulait toujours pas qu'elle parte, même si les nuages dans son cœur étaient dissipés. Quelle étrange magie était-ce?*

*Son désir de la toucher était fort, horriblement fort. Il voulait de nouveau prendre sa main. Il voulait la garder avec lui pour toujours. Il ne comprenait pas cette envie, ce désir, cette sensation. Pourtant, c'était là, présent, assaillant même sa volonté. Ses joues rosirent, face à cette envie bien sûr mais face aussi à ce sentiment d'allégresse suite aux paroles de la jeune fille. On aurait dit que quelqu'un lui avait lancé un sortilège d'allégresse. Pourtant, personne n'était passé ou ne s'était approché d'eux entre la discussion sur Yutsuki et le fait qu'elle accepte de rester. Un des chiens l'aurait sentit. Essayant de calmer ces sentiments étranges, il ne put parler et ne fit qu'hocher la tête pour toute réponse à la jeune fille. Mais comment fermer les yeux alors qu'il ne souhaitait que la contempler constamment? Finalement, après une véritable bataille avec soi-même, il ferma les yeux et se laissa s'enivrer de l'odeur et de la présence de la jeune fille. Mais son esprit qui n'avait pas du tout la tête à dormir ou se calmer commença à former des images bizarres dans la tête du jeune homme. Kimitaka prenant la main de Mizuki. Kimitaka serrant dans ses bras Mizuki. Kimitaka ne cessant de regarder Mizuki. Kimitaka embrassant M... Il rouvrit alors les yeux en sursautant. Non, son esprit ne pouvait pas imaginer CA! Il vit alors la jeune fille le regarder et ne put s'empêcher de rougir. Pourquoi son cerveau était-il aussi imaginatif, franchement...*

*Prenant le livre de son frère, il se dit alors que la meilleure chose à faire était de fuir. S'il n'était pas un Yongwang, ce n'était pas pour rien. Pourtant, il ne pouvait pas laisser en plan celle qui appartenait réellement à cette maison comme ça. Il devait s'expliquer. Ou du moins, trouver une bonne raison pour la faire partir ou pour qu'il puisse partir. Seulement voilà, après ce que son cerveau lui avait montré, il était bien incapable de croiser le regard de la jeune fille. Aussi dit-il après quelques instants de réflexion :*

« J'ai oublié mon rendez-vous avec ma sœur. »

*Pas concluant? On est d'accord. Mais c'était la seule excuse valable qui lui était venu à l'esprit pour expliquer son réveil soudain. Car expliquer ce qu'il s'était laissé imaginer, non, il n'oserait jamais. Il se leva rapidement en regardant le livre de son frère dans sa main. Bon sang, il n'était pas allé de main morte tout à l'heure. Seulement, il ne s'y attarda pas plus que cela et dit à Mizuki avec un petit sourire crispé :*

« Merci de m'avoir tenu compagnie. Je suis désolé de te laisser comme ça. Vraiment. »

*Vrai. Mais s'il ne voulait pas que son corps entier se mette à dégénérer et faire ce qu'il veut, il devait partir au plus vite. Il fit donc un petit signe de la main à la jeune Yongwang pour lui dire au revoir et appela Kimchi pour repartir bien vite vers l'école et ses futurs cavaliers et cavalières. *

Et dire qu’il y a à peine quelques minutes, la seule chose qu’elle désirait, c’était de pleurer. Son sentiment à l’heure actuelle était totalement à l’opposé désormais. Non, elle n’avait pas envie de pleurer, ou du moins si elle venait à pleurer ça serait de bonheur. Son cœur était complètement assailli par ce sentiment de joie qu’elle ressentait tout au fond d’elle. Oui elle pensait même que c’était devenu une bombe qui ne demandait qu’à exploser tellement elle le sentait battre au fond de ses trempes. Une sensation loin d’être désagréable surtout lorsque l’objet de votre désir et sous vos yeux. Ce qui était le cas, ici présent.

Alors qu’elle tentait de se calmer, celui-ci c’était de nouveau calé contre l’arbre et avait sourit à sa remarque. Ce plaisir était-il donc partagé ? Ce plaisir de l’avoir assise à côté de lui, comme elle le ressentait à ses côtés ? Ne rêvait-elle pas trop en supposant une telle chose ? Surement, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’y penser. Si c’était vraiment le cas, peut être qu’il éprouvait quelque chose de particulier à son égard, peut être même que le geste qu’il venait de faire n’était pas anodin, que c’était la réaction que lui avait dicté son cœur et non sa raison ? Ah…ça serait trop rêvé et elle le savait bien et pourtant…Si seulement cela était possible. Elle secoua sa tête pour tenter de chasser ses idées saugrenues.

Trop de bonheur, était-il en train de lui faire perdre la tête ? Assurément et elle ne voulait surtout pas faire quelque chose d’idiot et de précipité, non elle devait se contrôler. Elle devait s’empêcher de lui demander ce qu’il lui passait par la tête, mais les mots étaient là aux bords de ses lèvres et ne demandait qu’une chose : s’exprimer. Elle se les mordit pour tenter de se calmer. Oui, elle devait retrouver son calme et ne surtout pas faire quelque chose d’idiot et pourtant dans une autre situation, elle n’aurait surement pas hésité une seule seconde à ouvrir son cœur, mais là, les conséquences étaient bien plus importantes et cela lui imposer la réflexion.

Ils se retrouvèrent donc de nouveau dans un silence mais bien moins lourd que celui qui avait pu s’instaurait quelques dizaines de minutes auparavant, non c’était totalement différent. Celui-ci était rempli de réflexion, de joie et de désirs camouflés. Mizuki n’arrêtait pas de repenser au geste qu’il avait eu. Elle avait toujours l’impression d’avoir la main du jeune homme dans la sienne, elle sentait encore la douceur extrême de sa peau contre la sienne, se remémorait le sentiment de bonheur qu’elle avait ressenti à ce contact. Elle se sentait idiote et pourtant elle ne pouvait détacher son regard de cette fameuse main. Elle la porta même à son cœur pour tenter de retrouver un peu de plénitude mais rien n’y faisait, son cœur battait à tout rompre dans ses veines.

C’est alors qu’elle le vit sursauter en ouvrant grand les yeux qu’il avait fermé pour tenter de retrouver son calme. Elle le regarda intriguée et remarqua aisément la rougeur qui avait pris possession des joues de son ami. Que se passait-il ? Elle le vit alors prendre le livre de son jeune frère et elle pouvait bien sentir le malaise du jeune homme. Elle ne savait pas ce qu’il se passait et ça l’inquiétait quand même, c’est alors qu’après un instant de réflexion, il lui lança simplement qu’il avait oublié le rendez vous avec sa sœur.

Elle n’aurait jamais mit en doute l’honnêteté de son ami et se contenta seulement de le regarder se lever. C’était donc le moment fatidique ou leurs routes allaient de nouveaux s’éloigner, tels ses fils du destin qui se croisent mais qui ne s’arrêteront jamais au même endroit ? Elle était triste de devoir le laisser partir mais elle comprenait qu’un grand frère affectif tel que lui ne pouvait pas mettre de côté ses proches et surement pas sa chère sœur. Même si elle comprenait, ses sentiments égoïstes voulaient qu’il reste et elle avait même eu cette satanée idée de le retenir pour qu’il reste à ses côtés. Mais elle ne voulait pas qu’il puisse penser qu’elle en avait rien à cirer de sa sœur et que c’était lui qu’elle voulait uniquement. Non lui montrer son côté possessif n’était pas une bonne solution et elle s’interdit de réagir. Oui, elle devait le laisser partir et même si l’envie n’y était vraiment pas.

Il la remercia de lui avoir tenu compagnie, qu’il était vraiment désolé de la laisser comme ça avant de lui faire un signe de la main pour disparaitre de sa vue, la laissant seule avec Chappy.

Celui-ci s’était rapproché d’elle et elle se contenta alors de lui caresser son endroit sensible, celui qu’il affectionnait plus qu’autre chose. Il était parti, la laissant derrière elle. Ses pensées à cet instant présent ? C’était : est ce qu’un jour, elle serait aussi importante aux yeux du garçon que l’un de ses proches ? Elle ne le savait pas mais elle voulait le devenir, oui c’était son plus cher désir et elle ne devait surtout pas abandonner la partie. Oui, elle parviendrait un jour à lui faire comprendre qu’elle était celle qui lui allait, celle qui lui était destiné et ce même si le jeune homme ne croyait pas à cette théorie du destin. Oui, au fond d’elle, elle savait que c’était avec lui, qu’elle voulait poursuivre sa vie et personne d’autre.

- FIN -

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