portrait psychologique;
« Ohh, mais qu'elle est mignonne cette petite ! Regardez-moi cette bouille ! » Ces phrases résonnaient en moi comme des phrases incompréhensibles depuis ma petite enfance. De mon berceau jusqu'au jour de mon entrée en grande école, les personnes m'entourant ne cessaient de répéter ces mêmes phrases. Étaient-ils des robots ? Ce n'était pas bien difficile à croire. D'ailleurs, c'est autour de cette idée que j'ai grandi; toutes les personnes m'entourant étaient des cyborg. De ce fait, je n'allais pas les traiter d'une manière différente de tous ces engins électroniques, toute cette haute technologie; après tout, en valaient-ils la peine ? C'était loin de mes impressions, loin de mes envies, surtout. Pourquoi tous ces gens se comportaient-ils de manière si étrange ? J'aurais bien aimé savoir. Mes parents, eux, étaient trop occupés par le travail pour voir à quelle folie je faisais face. Pour eux, mes explications étaient tout simplement celles d'un enfant avec un QI trop élevé, mais, derrière ça, faisaient-ils vraiment attention à tout ce que je leur disais ? Je n'allais pas commencer par les haïr pour leur non-présence, loin de là. Un enfant a bien besoin de parents, d'un père et d'une mère, afin de grandir sainement; mais moi, c'était différent. Ils préféraient encore me prouver leur amour - s'ils en avaient réellement un à mon égard - en choses matérielles. Pas autrement. Après tout, lorsque l'on a de l'argent, pourquoi perdre du temps à faire l'éducation à son unique enfant ? Bien trop épuisant.

« On la prendrait presque pour un garçon ! Elle a bien trop changé, je ne la reconnais pas... Est-ce vraiment votre fille ? » Ah, voilà, ces paroles rassurantes que tout le monde aime. Avais-je demandé, après tout, à ressembler à ce que j'étais ? Non, loin de là. Mais il fallait dire que je ne faisais pas grand chose pour rattraper tout cela. L'époque du lycée, sans doute les plus amusantes pour beaucoup de jeunes, avaient été les années les plus décevantes pour ma part. Disons que face aux guerres, de plus en plus envahissantes sur notre beau monde, les décès étaient nombreux, et ce pour diverses raisons. Depuis le bac à sable, il y avait cette fille que je retrouvais bien souvent, rien que pour nous échanger nos secrets et nous faire part de nos journées. Chaque soir, mon téléphone sonnait, elle ne l'oubliait jamais. Pourtant, un soir, le téléphone n'a pas sonné. Pour tout vous avouer, c'était assez étrange. J'avais fait part de cela à mes parents, et pour en ajouter sur le plan de la bizarrerie, ceux-ci m'avaient écouté pour la toute première fois, sans aucun doute. J'avais remarqué cela à leurs expressions et aux réponses dont ils me faisaient part; ils n'avaient jamais été aussi attentif de leur vie pour leur famille. D'un côté, je me disais que tout cela était très bien, qu'ils allaient peut-être faire un peu plus attention à moi, pour une seule fois; mais d'un autre côté, je sentais quelque chose d'encore plus étrange que l'appel que je n'avais pas reçu.

Et les années passaient. Vite. Un peu trop vite, même. Et ce n'était que lorsqu'ils avaient décidé de m'envoyer dans cette école qu'ils m'ont confié un secret. Ce pour quoi depuis cette nuit, mon amie ne m'avait plus appelée. Ce pour quoi nous avions déménagé. Ils savaient très bien que le journal ou bien encore les informations étaient bien loin d'être des choses faisant partie de mon univers. Ah. Mais avant de vous informer de ce secret, revenons-en à mon monde. Et oui, dites-vous bien que depuis toutes ces années, l'impression que me donnaient les gens d'être des cyborg n'avait pas changé, et c'en était bien loin. Oh, et puis, à présent, ce n'était pas simplement les personnes m'entourant, c'était aussi les autres, les célébrités, les personnes sans-abris. Tout entrait dans cette catégorie. Tout du moins... Vue la grandeur de celle-ci, ce n'en était plus vraiment une. Et puis, si les sorciers existent, pourquoi n'aurais-je pas eu le droit de croire que l'être humain en lui-même n'existait pas réellement ? C'était cela le mensonge, ce que l'on racontait aux petits enfants, tout ces contes, étaient en fait réels. Croyez-le ou non; mais cessez de rêver !

« Ma fille... J'ai un chose à te confier. Nos raisons pour ce déménagement soudain et l'arrêt des appels de ton amie ont une explication... Je pense qu'à présent, tu peux comprendre. Ce soir-là, lorsque tu rentrais de l'établissement, Min Ji s'est faite violer et... abattre après cela... » Les pleurs. Les cris. Pourquoi ne m'avaient-ils pas dit cela plus tôt ? Si tard, à mon départ...


♡ Autres renseignements;
■ Caleigh porte un prénom américain pour une bonne raison; ses parents, étant totalement dingues de l'Amérique, ont décidé de lui donner un prénom en rapport à ce qu'ils aiment.
■ Elle est également une personne de taille moyenne - un mètre cinquante-huit - pour moins de cinquante kilogrammes, voir quarante-cinq.
■ Elle n'est pas très difficile à cerner; elle aime le contact. C'est une personne assez franche, elle ne cache pas grand chose aux personnes et n'arrive pas réellement à mentir. Elle peut être assez manipulable lorsqu'on lui rappelle ses années de lycée ou lorsqu'elle ne va pas bien. Elle est également une personne courageuse, qui aime l'aventure et prendre des risques, mais rien de trop exagéré. Elle est assez studieuse et est assez maniaque également. Elle renit ces filles qui se retrouvent chaque soir dans le lit d'un autre homme et a assez peur de tomber amoureuse. Elle est assez énergique et a un grand besoin de bouger; la raison pour laquelle elle court tous les jours pendant une bonne heure dans la cour du chateau. Pour finir, elle est quelque peu "garçon manqué", mais cela n'agit pas sur le fait qu'elle aime bien aider les autres.
■ Elle n'a rien contre les différentes sorciers; surtout pas pour les demi-sorciers, demi-cyborg.