portrait psychologique;
Lisbeth est comment dire… difficile à cerner. Elle passe son temps à mentir, manipuler, jouer avec ses camarades, ses professeurs, ses parents aussi… Oui, c‘est mauvais, vraiment très mauvais de se comporter ainsi envers les autres. Mais ce n’est pas vous qui ferez la morale à Lisbeth. La demoiselle est déjà consciente de ses actes, de ses propos. De toute manière, elle n’attendra pas la fin de votre reproche - qu’elle prendra plutôt pour un compliment - pour répliquer. Et en général, la jeune femme sait bien ce qu’il faut dire pour faire taire quelqu‘un qui cherche à lui faire la morale. C’est peut-être parce qu’elle passe beaucoup de temps à observer les gens.

Écouter. Regarder. Analyser. Interpréter.

Lisbeth aime fouiner dans les histoires des autres, sans le faire savoir à qui que ce soit. C’est un passe-temps/ En effet, elle s’ennuie tellement dans l’univers de la noblesse et il lui faut un peu de distraction. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle aura pitié d’une fille humiliée ou d’un garçon ignoré qu’elle se liera d’amitié avec elle ou lui. Au contraire, ça l’amuse de connaître toutes ces embrouilles sans pour autant y être impliquée. Certes, d’apparence, on ne croirait pas qu’elle puisse être aussi curieuse et intéressée par ces histoires de post-adolescents, puisqu’elle cultive cet air de fille solitaire et arrogante à la fois.

L’arrogance, tiens, parlons-en ! « Moi, moi, moi, encore moi ? Et toujours moi. » en même temps, Lisbeth a grandi dans un monde où on se préoccupe d’abord de soi et des autres après. Non, on ne parle pas de l’apparence seulement, mais aussi du caractère, de la personnalité quoi ! Il faut savoir se mettre en valeur et honorer sa famille. Alors au-delà des vêtements, des accessoires et autres choses inutiles de marques de luxe, Lisbeth se permet de vanter son intelligence. Derrière cette fille à l’allure superficielle se cache une jeune femme qui a les pieds sur terre. Elle passe son temps à descendre ses parents quand ils lui font part de quelque chose qu’elle sait déjà, les invités de ses parents quand ils critiquent la famille de Lisbeth, ses professeurs quand ils commettent une erreur, ses camarades - de maison ou pas - quand ils se mettent sur son chemin… La belle vie quoi ! Eh bien, n’êtes vous pas d’accord ? C’est tellement bon, cette sensation, vous savez… ce sentir gagnante, supérieure à tous ces gens-là qui viennent vous féliciter parce qu’ils veulent vous ajouter à leur répertoire, parce qu’ils s’intéressent pour ce que vous possédez et non ce que vous êtes. Oui, ces… cons ?

Lisbeth n’est pas aussi vulgaire. Il lui arrive juste de ne pas trouver les bons mots pour dire ce qu’elle pense des gens. Alors quand elle en a marre de toujours les humilier, il suffit d’une pincée d’hypocrisie. « Mais oui, t’as raison ! ». « Ah, merci beaucoup du conseil, c’est gentil ! ». Un grand sourire plein de charme lui suffit pour cacher à quel point elle a envie de vous frapper. Et c’est souvent comme ça quand elle en a marre de démontrer à un imbécile qu’elle a raison. L’hypocrisie est une excellente arme en fait. Même l’arme préférée d’Lisbeth.

STOP !

Lisbeth n’est pas seulement HYPOCRITE, INSOLENTE, HAUTAINE, EGOÏSTE, MANIPULATRICE - et la liste est très longue. Haha. Il vous est donc si difficile de croire qu’elle puisse éprouver la moindre affection pour quelqu’un ? Qu’elle puisse être aussi attachante ? Elle est simplement élitiste. Non, Lisbeth ne choisit pas ses amis par intérêt, mais quand elle est sûre que la personne n’est pas superficielle ou rêveuse. Il lui suffit de quelqu’un avec qui elle serait sur la même longueur d’onde, quelqu’un avec qui elle pourrait partager ce plaisir d’humilier les autres.
Bon, c’est vrai que trouver une personne avec un tel caractère, c’est assez difficile. Lisbeth sait que peu de gens aimeraient lui ressembler : bah quoi, elle est bien compliquée aussi, parce que sa vie est compliquée.

Enfin. Non, on n’en a pas fini de parler d’ELLE. Lisbeth est hypocrite, c’est pas nouveau. Mais elle sait être aussi franche, parfois un peu trop, quand il le faut. À vrai dire, il n’y a que les personnes pour qui elle éprouve un minimum de respect qui bénéficient de cette franchise.
C’est quand même assez étrange, ne trouvez-vous pas ? On croirait presque que Mademoiselle Eom est… schizophrène ? Bon, n’exagérons rien, voulez-vous. Certes, la jeune femme joue plusieurs rôles, mais elle n’a aucun problème de personnalité, c’est clair. En face de ses parents, de ses professeurs, de l’administration ou toute personne bien plus âgée qu’elle, Lisbeth est considérée comme l’élève, la fille, la demoiselle dont il faut suivre l’exemple : ambitieuse, sérieuse, studieuse - oui, vraiment - et déterminée. Bien qu’elle s’adresse toujours avec un calme déconcertant aux professeurs et à la direction de l‘école, même si c’est pour les humilier, elle n’obtiendra pas la moindre sanction. En effet, Lisbeth persuade et convainc ses interlocuteurs avec une aisance intrigante, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Il lui suffit, comme dit précédemment, de se servir de ce qu’elle a entendu, vu, analysé et déduit. Ce qui étonne souvent, c’est que l’étudiante se trompe rarement quand elle interprète les faits et gestes des individus qui fréquentent l’école. Malheureusement, au moment où elle commet une petit faute de raisonnement, dans ce domaine là ou dans les études, Lisbeth trouvera toujours un prétexte - aussi bête soit-il - pour faire croire qu’elle n’a pas tort. Parfois, il lui arrive d’en venir au chantage… c’est peu courant, mais quand l’envie lui prend, elle ne se retient pas. C’est peut-être pour cette raison qu’elle a peu d’amis… mais beaucoup de domestiques vraiment très bien exploités. Oh, et puis de toute façon, que cela vous mette en colère ne la dérange pas. Parce que franchement, comment en vouloir à une fille aussi… riche ? Lucide ? Influente ? Et honnête - quand, et avec qui elle le veut - hein ? En fait, que ses camarades ou que n’importe qui la déteste ne peut que l’amuser. C’est effrayant de voir que Lisbeth ne semble pas éprouver le moindre sentiment, la moindre affection pour qui que ce soit. Elle a tout de même un cœur comme tout le monde, mais… elle ne supporte pas cette masse de gens qui croient encore aux contes de fées. C’est peut-être aussi pour cela qu’elle passe ses heures perdues à briser leurs rêves - et ça l’amuse en plus !

Finalement… Lisbeth est… et … ne sera jamais comme tout le monde. Qu’est-ce que vous espériez ? Qu’elle vous ressemblerez ? Même pas en rêve - surtout en cauchemar oui haha. Personne ne ressemble à Eom A. Lisbeth et c’est réciproque.