Dans les profondeurs abyssales [Fini]

*Il faut de bonnes jambes pour accéder à cette tour quand on n'est pas un Yongwang. Kimitaka devait bien l'avouer : il s'est arrêté un instant près de la salle commune des dorés pour reprendre son souffle. Il a beau faire du footing tous les matins en promenant son chien, ces escaliers allaient finir par le tuer. Il faut vraiment le vouloir pour monter tout en haut de la tour d'observation. Heureusement qu'il n'était pas un Ineo, l'ascension devait être encore plus difficile pour eux : des cachots jusqu'ici, ça devait vraiment pas être évident. Au moins, ceux qui venaient jusqu'ici étaient des Ineo qui souhaitaient plus observer l'océan que s'en prendre à leurs camarades. Non, il n'avait pas un bon apriori avec les Ineo, comme avec les Yongwang qu'il trouvait survoltés et lunatiques. Mais à chaque rencontre avec l'un d'eux, il essayait de ne pas en tenir compte. Il n'était pas une tortue pour rien.*

*Le dernier escalier était en colimaçon et faisait directement entrer les gens en plein milieu de la bulle de verre. On n'y voyait rien, évidemment. Seule une lueur des lumières de l'étage en dessous sortait du sol, provenant de l'escalier, comme pour indiquer la sortie. Le Geobuk regarda autour de lui. Il aurait été difficile de voir quoique ce soit par ce noir intense, mais il y avait généralement de faibles lueurs sortant des baguettes quand il y avait des occupant. Non seulement pour attirer les poissons, comme des poissons-lanternes, mais aussi pour prendre des notes. Là, il n'y avait pas un seul point lumineux indiquant un quelconque occupant. Il réajusta la sangle de son sac à dos sur son épaule et s'éloigna de l'escalier. Il marchait avec un bras devant lui, pour ne pas se cogner à la paroi en verre quand il l'atteindrait. On avait l'impression de baigner dans l'eau profonde. Quand on était près de la surface, on voyait bien plus que cela. Les abysses? Le château devait être plongé dans les abysses pour qu'il y ait une noirceur pareille. Il nageait dans les abysses grâce à Atlantis. Était-il monté pour rien? Que verrait-il dans cette obscurité épaisse? Mais même dans les abysses, il y avait des poissons à voir. A vrai dire, le terme poisson était trop évasif mais il y en avait beaucoup, même à cette profondeur.*

*Kimitaka s'assit près de la coque en verre. De toutes façons, c'était une sphère, alors à part s'installer près de la sortie ou entre les escaliers et la paroi, il n'avait pas beaucoup d'autres choix. Même si le fait qu'il n'y ait pas la protection de l'île à cette hauteur soit quelque chose d'effrayant, surtout à cette profondeur et donc à cette pression, il s'installa près de la paroi. S'il y avait un accident, ça ne servirait à rien d'être près de la sortie : l'eau aurait tôt fait de tout engloutir. L'aîné Yokota s'assit donc et sorti sa baguette, sa plume, son encre et son carnet de notes à tâtons. Une fois que tout fut posé en face de lui, il posa son sac à son côté et prit sa baguette.*

« Lumos. »

*Chuchota-t-il. Une faible lueur sortit de sa baguette, lueur suffisante néanmoins pour qu'il se retrouve dans ses affaires et puisse réussir à écrire sans mettre de l'encre partout. Il n'avait pas eu besoin de chuchoter, puisqu'il n'y avait personne à déranger, mais la grandeur de l'océan en face de lui imposait le respect, quoi qu'il en soit. Il regarda en face de lui. Il ne vit que son reflet, déformé par l'angle du verre et flou par la lumière infime. Il alla jusqu'à une page vierge de son carnet de imbiba sa plume d'encre. Allait-il apercevoir quelque chose? Un poisson tripode? Un Linophryne lucifer? Étaient-ils en zone abyssale ou hadale? La zone hadale était si peu explorées qu'il aurait été intéressant de s'y attarder. Une sorte d'excitation monta en Kimitaka. Se pouvait-il? Soudain, il entendit du bruit provenant de l'escalier : quelqu'un était en train de monter.*

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HS :
Code langage :
- Japonais
- Coréen

Mais ou était donc passé Kimi-chan ? Voila ce qu’il était en train de penser tandis qu’il était en train de faire le tour de tous les lieux ou il pensait le trouver. Il avait essayé le réfectoire, la salle commune, le dortoir de son ami, de nouveau la salle commune avant d’aller voir au parc dans l’espoir de trouver son ami d’enfance. Un véritable casse tête ce petit Kimi-chan quand il s’y mettait.

Il donnait plutôt l’impression d’être un fou à la recherche d’un trésor ou autre chose à vagabonder à droite et à gauche de l’école pour le retrouver. Mais d’ailleurs pourquoi est ce qu’il le cherchait, hein ? En fait, il n’avait rien de particulier à lui dire, si ce n’est qu’il voulait lui parler. Ça prenait souvent à Hikaru, il n’y avait pas lieu de s’alarmer mais c’est surtout qu’il avait entendu qu’il avait vu Sachiko et Sachiko n’était pas n’importe qui pour lui. Ce n’est pas non plus dans ses habitudes d’aller demander des comptes à son ami, mais il savait que Kimi-chan était du type : « Huitre fermée » vous savez le genre de personne qui à moins d’être obligée de dire mot, préférait rester dans son coin. Drôle de duo avec le dynamique et blagueur d’Hikaru, non ? Pourtant tout deux s’entendait super bien et puis c’était une amitié qui ne datait pas de la veille si vous voulez le savoir. Ils se connaissaient même avant de porter des couches culottes et c’était le seul qui savait qu’il avait un jour aimé Matsuo Sachiko, leur amie d’enfance. D’ailleurs c’était lui qui lui avait fait comprendre qu’il devait être amoureux d’elle puisqu’il semblait totalement différent auprès d’elle. Pourtant bien qu’il savait désormais que ses sentiments pour la jeune fille s’étaient transformés en une amitié solide et sincère, il ne pouvait pas s’empêcher d’être curieux et de savoir ce qu’ils s’étaient dit. Mais même si c’était pour cette raison qu’il le cherchait, il savait parfaitement qu’il n’oserait jamais lui demander de but en blanc si le sujet ne venait pas sur le tapis.

C’est alors qu’il croisa des Geobuk dans les couloirs du troisième étage. Toujours comme vous pouvez le supposer à la recherche de l’homme disparu…Oui car pour l’instant il ne savait vraiment pas où son ami avait pu se planquer. Il était sur le point d’abandonner lorsque l’un d’entre eux, lui donna la réponse qu’il avait tellement attendue.

« J’ai entendu dire que tu cherchais Yokota-sunbae, Anzai-sunbae. Tout à l’heure je l’ai vu se diriger vers la tour d’observation, si ça peut te renseigner. »

Il lui sauta dessus en le remerciant vivement. Il avait désormais une piste…Oui, oui la recherche de Kimi-chan s’était transformée en une véritable chasse aux trésors pour Hikaru. Quand je vous dis qu’il n’en rate pas une pour déconner, ce petit. Pour le remercier, il lui donna un bonbon et bien que désormais il possédait une bonne source pour atteindre son but, il se rendit compte que la tour d’observation était au cinquième étage et qu’en plus de ça, il fallait monter un interminable escalier. Pourquoi diable était-il allé là bas, hein ? Déjà fatigué par les va et vient qu’il venait de faire, il déprima quelques secondes et du se convaincre qu’en allant là bas, Il pourrait admirer la faune marine. Ce qui n’était certes pas non plus extraordinaire mais au moins il avait réussi à se donner du courage pour faire face à cette épreuve. C’est donc dans un pas décidé qu’il se rendit à la tour d’observation.

Au bout du chemin, il ne fut plus étonné de savoir pourquoi peu d’élèves prenaient la peine de monter tout en haut. Il fallait être kamikaze s’était obligé et de savoir que même si Kimi-chan y était, il avait de plus en plus de mal à les monter ses foutus marches. Mais quelle idée, il avait eu d’aller là bas, hein ? Et puis est-ce qu’il y était vraiment ? Non, il ne devait même pas y penser même dans ses pires cauchemars. Mais si c’était le cas, et il se disait et si seulement c’était le cas, il tuerait Kimi-chan la prochaine fois qu’il le verrait. Ben quoi il avait beau être une tortue, ça lui arrivait parfois d’avoir des envies de meurtres, c’est un humain après tout, non ? Au bout d’une vingtaine de minutes il arriva enfin au bout de son calvaire. Qu’est ce qu’il pouvait bien faire noir maintenant, s’était-il dit en sortant sa baguette de sa poche.

« Lumos ! » Se contenta-t-il de murmurer alors qu’il franchisait la dernière marche de l’escalier.
Il était enfin arrivé ! C’était vraiment incroyable qu’il y soit parvenu en fait. En temps normal, il se serait laissé écrouler sur le sol pour tenter de reprendre des forces mais cette fois ci, ce ne fut pas le cas. Il faut dire que la vue était incroyable qu’il en garda la bouche grande ouverte, totalement bouche bée. Finalement correction, la tour valait largement l’énergie qu’on y mettait pour y accéder. Il observa tout simplement la faune qui évoluait sous ses yeux. Il ne savait pas exactement dans quelle partie du monde, ils étaient à l’heure actuelle mais la baleine à bosse qui était sous ses yeux était tout simplement magnifique à regarder. Il se contenta seulement de l’observer passer au dessus de lui. En l’espace de quelques secondes, il avait totalement oublié qu’il était venu voir si Kimi-chan était là. C’est lorsqu’il remarqua la lueur d’une autre baguette près de lui qu’il se souvint de la raison de sa présence en ses lieux.

« Kimi-chan, c’est toi ? » Lança-t-il tout hasardement tandis qu’il ne quittait toujours pas des yeux, désormais un dauphin.

Explications :
Japonais
Coréens

*Kimitaka était en train de regarder les escaliers pour voir qui arrivait. A vrai dire, il n'aurait pu deviner que par la silhouette, la couleur et la taille de l'uniforme (garçon ou fille) et d'autres détails spécifiques vu la luminosité. Mais sait-on jamais? Peut être reconnaitrait-il ce quelqu'un? Cependant, avant qu'il ne puisse voir qui était en train d'arriver, il revint sur son observation quand il vit grâce à sa vision périphérique quelque chose bouger. Et ça semblait être quelque chose d'énorme. Alors il attrapa sa plume, se pencha sur son carnet de notes et observa intensément pour voir.... une baleine à bosse. T_T Son excitation retomba aussitôt. Il était intéressant et impressionnant d'observer une baleine à bosse dans son habitat naturel, surtout que c'était une espèce protégée, mais cela voulait aussi tout simplement dire qu'ils ne se trouvaient pas en zone abyssale. Encore moins en zone hadale. D'ailleurs, une faible lumière bleue diffusée dans l'eau apparue à ses yeux qui s'adaptaient enfin à la luminosité du lieu et vint confirmer sa pensée : ils étaient dans la zone bathyale. Une zone intéressante, magnifique, oui, mais connue de tous. Kimitaka soupira. Sa prise de note allait être moins passionnante, tout d'un coup. Il n'empêche, en bon élève, il prit note de la présence de la baleine et tenta même de la dessiner brièvement. Bon, il faut savoir que dessiner n'est pas son fort, mais au moins, il fait un effort.*

*Soudain, quelqu'un l'appela et il sut tout de suite qui c'était. Non seulement à la façon de l'appeler, son surnom bien particulier, mais aussi à la voix qu'il connaissait depuis l'enfance. Il le reconnaitrait de loin même en étant aveugle et sourd. Enfin peut être pas avec les deux à la fois, mais avec l'un ou l'autre très certainement. Il le connaissait par cœur. D'ailleurs, il s'étonna de le trouver là. Son camarade ne pouvait que le chercher pour quelque chose d'important pour avoir risquer sa vie afin de monter jusqu'ici. Oui, risquer sa vie, c'était les bons termes. A chaque instant, avec sa poisse légendaire, il risquait de se prendre les pieds dans les escaliers ou renverser quelqu'un dedans. Mais les escaliers n'étaient pas les seules bêtes noires du septième année, l'aîné des Yokota le savait bien. Non : tout était matière à risque! Même un crayon de bois. Alors qu'Hikaru soit là était un exploit.*

*Alors, avant même de finir son croquis, Kimitaka se tourna vers son ami. Il ne vit que sa silhouette avec la tête levée mais là encore il l'aurait reconnu entre mille. Le 6ème année regarda brièvement ce que son sempai était en train de regarder. Un dauphin. A marquer dans ses notes, cela aussi. Puis il reporta à nouveau son attention sur son ami d'enfance et lança :*

« Par ici, Hikaru. »

*Pas la peine de lui faire signe : il ne le verrait pas. L'aîné des Yokota agita seulement sa baguette pour que son ami repère le point lumineux et sache que c'était bel et bien lui. Oui, je sais ce que vous avez remarqué : Yokota ne l'a pas appelé par un surnom. Tout simplement parce que selon lui, son sempai n'en avait pas besoin. Kimitaka était un nom bien long, mais pas Hikaru qui sortait tout droit de la Grèce antique et qui n'avait que deux syllabes en prononciation. En plus, le sixième année trouvait que ce nom était parfait pour le septième année : il trouvait que ça le correspondait parfaitement et il ne voyait donc pas pourquoi il le modifierait. Icare, celui qui voulait voler toujours plus haut...*

*Une fois qu'il s'était assuré que son ami l'avait bien vu et qu'il se dirigeait bien vers lui, Kimitaka reprit son croquis après avoir noté à la hâte « dauphin » dans un coin de la page. Il n'était pas monté pour rien, ni pour faire la discussion à la base. Il était là pour un truc bien précis. Et il comptait faire ce truc bien précis, quoiqu'il se passait. Il ne comptait pas remonter ces escaliers de malheur de sitôt et il devait donc finir aujourd'hui! Tout en finissant son croquis et tandis qu'il entendait les bruits étouffés de pas de son ami se rapprocher, il demanda :*

« Pourquoi tu me cherchais? Ça doit être important : ça a du être atroce de monter jusqu'ici. »

*En relevant la tête, Kimitaka se souvint alors qu'il n'avait pas dit à son ami où il était. Il ne l'avait d'ailleurs dit à personne, ne le jugeant pas nécessaire. Le septième année n'avait tout de même pas fait tout le château pour le retrouver quand même! Quoique, c'était fort possible le connaissant. Bon sang, ça devait être super grave alors! L'aîné des Yokota regarda son ami. Hélas pour lui, il ne vit pas ses traits à cause de la pénombre persistante. Il fronça alors les sourcils. Qu'est-ce qu'il a bien pu se passer? *

Spoiler:

« Par ici, Hikaru. »

Il fut soulagé d’entendre du japonais sortir de la bouche de la seule personne qui se trouvait dans les lieux, qui plus est, soit celle de la personne qu’il cherchait : Kimi-chan. Qu’est ce qu’il était heureux de l’entendre cette voix, et puis surtout il avait atteint son but en un seul morceau. N’est ce pas un miracle ? Comment ça qu’est ce qu’il y a d’extraordinaire à arriver en un seul morceau en haut de la tour ? En toute franchise, rien en particulier si ce n’est que Hikaru est connu pour sa maladresse, c’était donc vraiment stupéfiant qu’il soit arrivé là ou il était. A vrai dire à l’instant présent, sa maladresse était le dernier cadet de ses soucis, le plus important c’était qu’il l’avait trouvé. Il vit alors la dite petite lumière s’agiter et il comprit que son ami l’avait également reconnu. Il se dirigea donc vers lui tout en continuant à admirer ce qu’ils les entouraient. Ça faisait bien désormais sept ans qu’il était à Akiwa et pourtant c’était la première fois qu’il venait ici, n’est ce pas surprenant ?…Quoique la douleur à ses jambes vint lui redonner les raisons pour lesquelles il n’avait jamais tenté l’aventure. S’il ne s’était pas persuadé d’y trouver Kimi-chan, il n’aurait jamais mis les pieds ici ! Flemmard pas vraiment, disons qu’il savait s’économiser. Comment ça c’est pareil ? Enfin pas tout à fait quand même.

« Pourquoi tu me cherchais ? Ça doit être important : ça a du être atroce de monter jusqu’ici. »

« Tu peux le dire…J’ai bien cru que si je te trouvais pas ici, j’allais me servir de toi comme d’appât pour ses poissons. Mais bon heureusement que t’es là sinon… » Dit-il en tirant la langue avec un air mi comique mi boudeur.

Il aimait bien lui reprocher des trucs et surtout des trucs qui n’en valaient même pas la peine. C’était lui qui voulait discuter avec Kimi-chan et non le contraire, non ? Alors qu’il s’installa tout simplement près de son ami, il vit enfin le bloc note sur lequel il semblait gribouiller quelque chose. Serait-ce la raison de sa présence dans ses lieux ? Il ne dit mot le temps que son ami semble finir d’écrire, se contentant seulement d’admirer la vue. Tout était terriblement silencieux comme si tout était figé bien qu’il pouvait voir des poissons vaguaient à leur occupation. Oui ils étaient coupés du monde, c’était une drôle d’impression et juste en admirant ses poissons, il prenait conscience que pouvoir étudier à Akiwa était une chose incroyable. Oui Hikaru a parfois des drôles de pensées mais c’est surtout parce qu’il était toujours émerveillé par ce qu’il était en train de voir. Un éternel enfant ? Pas très loin du compte bien qu’il pouvait faire preuve d’un sérieux à tout épreuve à certains moment, il n’était pas du genre à se prendre trop au sérieux et laisser donc sa spontanéité et sa bonne humeur explosait aux yeux des gens.

« En tout cas, ça vaut vachement le détour je trouve…Dommage que ça soit si éreintant de venir jusqu’ici. » Ajouta-t-il dans un demi-rire.

En fait, il tentait de trouver quelque chose à dire pour éviter d’aborder le sujet qui lui brulait les lèvres depuis qu’il avait décidé de venir le voir. Pourquoi d’ailleurs avait-il eu cette idée de vouloir lui parler de Sachiko, hein ? N’était-ce pas de l’histoire ancienne maintenant ? En fait c’était ce qu’il essayait éperdument de se persuader et pourtant le simple fait de savoir qu’elle s’était retrouvée seule avec Kimi-chan le mettait dans tous ses états…Ce n’était pas vraiment glorieux et il en avait un peu honte. Il devait donc trouver quelque chose à dire pour camoufler la raison de sa venue dans la tour, mais laquelle ? Aucune idée mais il fallait absolument qu’il en trouve une rapidement.

« J’avais envie de passer du temps avec toi, mais je te trouvais nulle part. Tu sais que j’ai fais au moins deux fois le tour de l’école pour te trouver. En tout cas je me suis bien amusé à courir partout, mais j’avoue que je suis complètement mort maintenant. » Finit-il dans un rire en faisant un clin d’œil amical à son ami. « Tiens d’ailleurs maintenant que j’y pense, t’es venu faire quoi ici ? Un devoir ou des recherches personnelles ? »

Explications :
Japonais
Coréens

HS : T'en fais pas, je suis pas mieux souvent. ^^

*Kimitaka se mit à rire à la menace de son ami. Se servir de lui comme d’appât pour ces poissons? Quelle bonne idée! Enfin, Hikaru n'avait pas besoin de mettre en place ce genre de vengeance puisqu'il était là. Heureusement d'ailleurs. Malgré que l'idée soit tentante, le sixième année n'aurait pas aimé finir comme appât. Mais il savait bien sûr que ce n'était que paroles en l'air : On pouvait imaginer Hikaru faire du mal à quelqu'un, mais ça relevait plutôt de l'imaginaire qu'une possibilité réelle. Quoique, ne le sous-estimons pas non plus. En tout cas, le fait que le septième année fasse une blague pareille rassura le kouhai : ça ne devait pas être aussi grave qu'il ne l'avait redouté un instant. Oui, il imaginait rapidement le pire. Là, il avait imaginé qu'il s'était passé un quelconque accident à un membre de sa famille ou à un membre de Geobuk, sa deuxième famille. Heureusement, rien de tout cela : Hikaru n'aurait pas fait une blague de ce genre si cela avait été aussi grave.*

*Kimitaka replongea dans ses observations et dans ses notes quand son ami s'assit à côté de lui. Dans la zone bathyale, il y avait des tas de choses à observer. Et il était sûr que son écrit serait plus intéressant s'il rapportait du plus gros comme la baleine à bosse et du plus petit comme ce poisson chirurgien qui passait juste devant la bulle de verre de l'école. C'était quel nom spécifique déjà? Rooooh, il y en a des dizaines et des dizaines différents, de poissons chirurgiens! Peut être de la famille des Zebrasoma mais il ne pouvait strictement rien affirmer. Que c'était compliquer! Prendre le plus de détails possibles et un croquis de lui et le rechercher dans un bouquin par la suite. En espérant qu'il avait vu juste, sur sa classe. Sinon, ça risquait de prendre une éternité pour le retrouver. Déjà, Kimitaka avait totalement oublié son ami. Il faut dire que lorsqu'on plonge dans cet univers, il est difficile d'en ressortir. Non pas qu'il était un fan inconditionnel de poissons. Enfin, il aimait tous les animaux, de toutes sortes. Il les adorait même. Mais se plonger ainsi dans l'ichtyologie n'était pas son fort. Donc non, ce n'était pas des recherches personnelles, même si ça en avait tout l'air. Car il n'observe jamais un animal avant de s'être renseigner avant.*

*Cependant, Kimitaka comprenait les passionnés. On ne pouvait que comprendre quand on se retrouvait véritablement face à ça. D'ailleurs, les-dits passionnés tueraient pour avoir une telle accessibilité aux poissons. Enfin... accessibilité... oui et non. Comme le dit son ami, il est extrêmement éreintant de monter jusqu'en haut de la tour d'observation. D'ailleurs, cette remarque fit sourire l'aîné des Yokota. Mais comparé à ce que doivent faire les moldus pour pouvoir les observer, ce n'est rien. Surtout que là, Hikaru et lui pouvaient s'assoir, même avec un verre à la main s'ils le souhaitaient, pour observer sans limite d'oxygène ou autre limite quelconque le monde sous-marin. Et oui, on pouvait le dire que ça valait vachement le détour. Toute cette faune, c'était impressionnant. On ne pourrait pas croire, à la surface, que tant d'espèces cohabitaient en harmonie en dessous. Enfin, en harmonie... il y avait toujours le cycle alimentaire. Mais aucune espèce ne prendrait le risque de faire disparaître l'autre, comme le font les humains. Ce genre de chose, ça fait réfléchir.*

*D'ailleurs, Kimitaka était en plein dans ce genre de réflexions quand Hikaru le fit sortir de ses pensées avec une tentative de réponse à sa question de tout à l'heure, c'est-à-dire pourquoi il était ici. Passer du temps avec lui? Etait-ce vraiment ce qu'il voulait? Le kouhai apprécia ce genre de réflexion mais il avait du mal à le croire. Surtout à la précision qui suivit : il avait fait deux fois le tour du château juste pour passer du temps avec lui? Néanmoins, l'aîné des Yokota sourit. Il ne put s'empêcher d'être toucher par cette remarque. Idiot, non? Oui, il pouvait être bien idiot quand il le voulait. Mais c'était aussi dans sa nature. Alors il rit avec son camarade à sa remarque comme quoi ça avait été amusant mais épuisant, puis il se contenta de répondre à la question d'un ton entrainant :*

« Ah non, j'suis pas fou! C'est pas une recherche personnelle. Le professeur de Soins aux créatures magiques a décidé d'innover cette année. Il veut que l'on observe la faune et la flore du monde aquatique qui nous entoure et que l'on sache où on est et le système de vie des bêbêtes qui rôdent autour de nous grâce à ça. Deux rouleaux de parchemins Môsieur, rien qu'ça! Il dit qu'au moins ça nous fera prendre conscience qu'il y a une tour d'observation et qu'on est bel et bien sous l'eau. »

*Fou ce prof! M'enfin, c'était pas grave, Kimitaka le comprenait un peu : il était professeur de Soins aux créatures magiques et la plupart des élèves ne s'intéressaient même pas aux créatures qui se trouvaient tout autour de nous. La plupart n'étaient pas des créatures magiques, soit, mais qui à part lui aurait pu donner ce devoir? Il devait être exaspéré, le pauvre, que certains élèves passent toute leur scolarité sans mettre un pied dans la tour d'observation. Sauf que ce n'était pas la faute des sixièmes années. Enfin bref, Kimitaka n'allait pas se plaindre. Il aimait tous les animaux et se retrouver dans cette tour lui faisait prendre conscience de pas mal de choses. Et puis, il fallait tout de même dire que c'était passionnant! Oui, l'aîné des Yokota s'éclatait. Enfin, pas comme il s'éclatait avec ses amis d'habitude, mais cela se voyait qu'il prenait du plaisir à être ici.*

« Tu veux faire une petite sieste après ces deux tours de château? »

*Proposa-t-il avec un large sourire à son ami. Ben quoi?*

Ce que Hikaru aimait bien avec Kimi-chan s’était que celui-ci ne se formalisait en aucune façon lorsqu’il parlait ouvertement sans réfléchir…Enfin il arrivait bien sur au fameux nippon de prendre son ami pour un véritable idiot, sans aucun doute possible, mais il ne disait mot, se contentant de le laisser exprimer à sa guise. Hikaru appréciait vraiment ce côté de la personnalité de son ami et puis il était persuadé que celui-ci devait se douter que sa venue n’était pas vraiment due à une envie de passer l’après-midi avec lui. Mais qu’importe celui-ci ne disait mot, et c’était vraiment rassurant même si en fin de compte, ce silence qu’il mettait souvent dans les conversations inciter souvent Hikaru à aborder le sujet initial auquel il voulait en venir. Il n’était pas bête en fin de compte mais à chaque fois il se faisait avoir par ça.

« Ah non, j'suis pas fou! C'est pas une recherche personnelle. Le professeur de Soins aux créatures magiques a décidé d'innover cette année. Il veut que l'on observe la faune et la flore du monde aquatique qui nous entoure et que l'on sache où on est et le système de vie des bêbêtes qui rôdent autour de nous grâce à ça. Deux rouleaux de parchemins Môsieur, rien qu'ça! Il dit qu'au moins ça nous fera prendre conscience qu'il y a une tour d'observation et qu'on est bel et bien sous l'eau. »

Il éclata de rire lorsque son ami lui annonça les raisons de sa présence en ses lieux. Oui c’était bien du style de ce foutu professeur de Soins aux créatures magiques de donner un tel travail. L’année dernière, il avait fait le coup à son année de leur demander d’observer la faune et flore du lac de l’école. Une grossière erreur, surtout quand on connait la maladresse de Hikaru. Lui et Yutsuki qui était avec lui, s’était vite retrouvé à deux doigts d’être enlevés par des sirènes sans s’en rendre compte. Autant vous dire qu’ils avaient eu la vie sauve grâce à l’intervention de Jimmy qui avait été alerté par des camarades de classe. Oui Jimmy était intervenu bien que cela puisse paraitre étrange et puis il n’allait manquer pour rien au monde l’occasion de leur narrer encore et encore les FAMEUSES règles de sécurité de l’école : c'est-à-dire, ne jamais s’approcher TROP près du lac sous peine de finir en pâté pour sirène. Au final, le fait qu’ils avaient frôlé la mort, leur permit de ne pas faire le devoir en question puisqu’il fut annulé de peur que d’autres idiots comme il les avaient surnommés ne remettent leur vies en danger.

« ça m’étonne de lui. L’année dernière s’était aussi risqué que de venir ici, quoique bien pire. On devait observer la faune et flore aquatique du LAC. Comme tu connais ma maladresse légendaire, je te laisse imaginer la suite…Enfin bref au final il avait abandonné l’idée du devoir. C’était mon heure de gloire à ce moment là. » Dit-il en souriant amusé par les souvenirs de l’histoire en question. « Finalement ce n’est pas plus mal de venir ici et bien plus sécurisant, quoique avec ma poisse légendaire… » Finit-il dans un demi-rire.

Non il ne devait surtout pas penser à l’éventualité que la vitre se brise et puis c’était impossible puisque c’était du verre incassable. Mais si c’était comme ses fameuses règles dites incassable qu’on trouve dans le monde des moldus et qui comme il en avait fait l’expérience se brise à force de la tordre, en effet ça devenait une éventualité plus réelle. Mais non, il devait SURTOUT pas s'inquiéter, l’école avait du faire en sorte de protéger convenablement cet endroit, non ? Oui c'était obligé, il préféra alors ne plus y penser.

« Tu veux faire une petite sieste après ces deux tours de château? »

L’offre était vraiment alléchante et puisque son ami semblait être occupé, il préféra le laisser vaguer à son observation et en profiter pour se reposer. Il prit alors sa baguette qu’il éteignit en murmurant un « Nox ! » avant de lancer tout simplement.

« Accio oreiller ! »

Quelques secondes plus tard, son douillet oreiller était désormais dans ses mains. Et bien oui, autant dormir, autant avoir la tête confortablement installée, non ? Enfin c’était ainsi qu’il voyait la chose. Il posa alors sa tête sur le dit oreiller et lança à Kimi-chan.

« Quand t’as pratiquement fini, tu me réveilles, s’il te plait ? » Demanda-t-il en fermant désormais ses yeux pour se laisser gagner par le silence des lieux troublait par les coups de plume de son ami sur son bloc note.

C’était vraiment très paisible comme endroit, parfait pour une petite sieste, c’est donc sans s’en rendre compte qu’il parti directement au pays des rêves.

Explications :
Japonais
Coréens

HS : Désolé pour l'attente. En plus ma réponse n'est pas terrible. :S

*Apparemment que le professeur soit fou ne datait pas de cette année. D'abord Kimitaka croyait que sont ami riait à cause de la nouvelle lubie du professeur. Mais non, c'était bien plus ancien et plus complexe que ça : le professeur avait eu une autre lubie l'année dernière. Apparemment, les sixièmes années étaient ses cobayes préférés parce que ceux de l'année dernière aussi eurent droit à une de ses idée fantasque. Observer la faune et la flore du lac... Tout le monde savait que c'était dangereux. Très dangereux. Trop dangereux pour Hikaru, avec sa poisse légendaire. Mais là encore, ça se rapprochait avec sa matière et le fait de s'ouvrir à son environnement. Comme quoi le professeur avait une idée bien constante et précise de ce qu'il voulait leur apprendre. L'aîné des Yokota rit de bon cœur à la conclusion de l'histoire de son ami. Son heure de gloire... Oui, dans un sens, le kouhai se rappelait de ce jour où tous les sixièmes années avaient applaudi et félicité avec de larges sourires et de grandes tapes sur l'épaule son ami sans que les autres années ne comprennent pourquoi. C'était donc pour ça. Il sourit d'un air mélancolique à ce souvenir. Oui, l'heure de gloire d'Hikaru... Mais ça avait sans doute été sacrément dangereux.*

« Tout à fait d'accord! »

*Renchérit-il dans un rire à la deuxième remarque de son ami. Oui, c'était bien plus sécurisant, pas plus mal que le professeur ait choisi d'utiliser la tour d'observation : il risquait moins d'accidents. Quoique, si un sixième année avait la même poisse qu'Hikaru, peut être pas. Quoiqu'il en soit, Kimitaka était content de se trouver là. Le lac ne l'aurait pas du tout tenté. Là, au moins, l'ascension était difficile mais il ne risquait pas sa vie avec les sirènes. Et puis, la vue était tout de même splendide, il fallait bien l'avouer.*

*Quand son ami accepta sa proposition en éteignant sa baguette puis formulant le sortilège d'attraction, Kimitaka ne put une nouvelle fois pas s'empêcher de rire. Il fallait dire qu'Hikaru l'avait bien mérité, ce repos. Mais son kouhai n'avait pas pensé qu'il s'installerait aussi bien pour attendre qu'il ait fini. Il pensait juste que son sempai allait juste s'allonger, sans autre oreiller que ses bras, et regarder les poissons danser doucement au dessus de lui. Mais dans un sens, il devait bien reconnaître qu'Hikaru avait raison. Ses petites recherches allaient prendre un moment et il était préférable que son ami s'installe confortablement pour pouvoir passer le temps au mieux. L'oreiller arriva et Hikaru le cala en dessous de sa tête pour ensuite demander que Kimitaka le réveille une fois qu'il aurait fini. Enfin les termes exactes étaient « pratiquement fini ». Voulait-il l'aider dans sa rédaction? L'aîné des Yokota ne le pensa pas. Il ne savait pas pourquoi son ami avait rajouté le mot « pratiquement » mais il avait décidé de ne pas en tenir compte. Autant le laisser dormir le plus possible afin qu'il s'ennuie le moins possible. D'ailleurs, il eut tôt fait de s'endormir une fois qu'il eut fermer les yeux.*

*Kimitaka se replongea donc dans son devoir, son observation et sa prise de notes. Il y avait un sacré bestiaire à noter. Il avait même vu une baleine manger ce qu'il semblait du plancton. Un animal si gros manger un animal si petit n'allait certainement d'après lui pas l'aider pour détailler la chaine alimentaire. De toutes façons, ce genre de choses, il pensait le voir à la bibliothèque en regardant également le nom exacte de certains poissons qu'il ne reconnaissait pas et pour lesquels il avait pris un tas de notes. De toutes façons, la bibliothèque était un passage obligé pour son devoir, alors autant en profiter jusqu'au bout en se renseignant sur le système de vie tel que la chaine alimentaire ou encore le lieu où ils se trouvaient d'après la liste d'espèces qu'il avait noté. Mais pour cela, il devait noter le plus possible. Alors il nota. Pendant un bon moment, il prit des notes. Il notait tout en surveillant de temps à autre son ami. Il le regardait, vérifiant s'il dormait toujours et s'il n'avait pas de problèmes, même dans ses rêves, puis il reprenait ses notes. Kimitaka s'inquiétait souvent pour Hikaru puisqu'il le considérait comme son frère, comme un membre de la famille à part entière. Il ne pouvait que s'inquiéter quand il ne savait pas ce qu'il faisait. Enfin, c'était son côté responsable, il n'y pouvait rien : ce genre de comportement s'était développé en lui pendant qu'il prenait soin de son frère et de sa sœur et il n'allait pas changer de sitôt. Il pouvait comprendre que c'était parfois étouffant mais il n'y pouvait rien.*

*La prise de notes dura une heure, peut être plus. Dans ce genre d'endroit, le temps ne comptait pas réellement. En fait, il ne comptait plus. Quand il décréta qu'il avait prit assez de notes pour ne pas devoir faire un second voyage dans cette tour par obligation, Kimitaka nettoya sa plume, appliqua son buvard sur sa page, et rangea ses affaires, le plus doucement possible. Il ne voulait pas réveiller son sempai qui avait l'air de dormir si bien. Après avoir rangé ses affaires sans réveiller son ami, le sixième année éteignit sa baguette aussi pour la fourrer dans son sac. Puis, il s'allongea à côté d'Hikaru. Pendant quelques minutes, il ne sait toujours pas combien, il resta ainsi, côte-à-côte avec son « frère », allongés tous deux, tandis que l'un dormait et l'autre regardait la vie aquatique grouiller au dessus de lui. Il se demandait bien de quoi voulait parler son ami pour qu'il l'ai autant cherché. Min Hoon? Sachiko? Yutsuki? Quelqu'un d'autre?Vraissemblablement, ce ne devait pas être Hikaru qui devait raconter car dans ce cas il l'aurait déjà fait. C'était donc à lui de raconter. Mais quoi? Dans chaque histoire qu'il avait à raconter à Hikaru, il avait quelque chose à cacher. Le fait qu'il partait chercher des chaises dans l'histoire de Min Hoon et l'astuce des téléphones dans l'histoire de Sachiko. Finalement, autant raconter ce qu'il avait prévu de raconter. Il verrait après si Hikaru demandait des précisions.*

*Kimitaka tourna alors son visage vers celui de son ami. Ils étaient non loin l'un de l'autre mais n'étaient pas non plus au point de s'embrasser. Ils étaient à une distance raisonnable tout en étant intime dirons-nous. Comment le réveiller? C'était maintenant un dilemme. En l'appelant, tout simplement? Oui, mais avec quel ton de voix? Oooh après tout, peu importe!*

« Hikaru? »

*Dit-il doucement sans vouloir brusquer son ami dans son réveil.*

Spoiler:

Hikaru pour dormir, on pouvait dire qu’il dormait. Le lieu était tellement calme qu’aucun événement ne vint perturber son repos largement mérité à part les quelques sons de la plume de son ami qui venait scruter les pages de son bloc note. Et bien oui, il faut dire que ce n’était pas à la portée de tout le monde de faire deux fois le tour du château et d’avoir monté en haut d’une tour en l’espace de une heure et demie sans s’arrêter. Si vous pensez le contraire, c’est que vous n’êtes pas un élève d’Akiwa pour sur…Sinon vous comprendrez aisément qu’il soit à ce point fatigué. Il met au défi tous ceux qui oseront dire qu’il manque d’entrainement, et puis c’est tout !

Enfin bref, tout ça pour dire que le sommeil d’Hikaru fut calme et reposant. Bien qu’il fût allongé sur le sol même avec juste son oreiller pour y déposer sa tête, il avait l’impression d’être dans son lit du dortoir. Il faut dire que le calme de l’endroit changeait totalement des hululements quotidiens et répétitifs de son hibou et de ceux de ses camarades. Il avait bien dormi en somme. Seulement une voix qu’il connaissait par cœur semblait l’appeler. C’était vraiment un son doux comme s’il l’était murmurait, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il ouvrit difficilement les yeux sortant peu à peu de ses songes. Mais ce qu’il vit c’était le noir complet. Il mit d’ailleurs un peu de temps pour s’habituer à l’obscurité des lieux avant d’apercevoir le visage calme et paisible de son ami qui se trouvait à quelques centimètres de lui. Petit à petit, il se souvint qu’il n’était pas dans son lit et en s’étirant de tout son long son regard se porta au dessus d’eux ou il vit un gigantesque banc de poissons vaguaient surement à la recherche de nourriture pour leur communauté. Il resta mué devant un tel spectacle qui pourtant n’était pas différent de ce qu’il avait pu voir avant son réveil mais il restait encore et toujours admiratif.

Lorsque le banc des poissons disparut de sa vue, il était un peu plus réveillé que quelques minutes auparavant et finissant de se réveiller passa ses bras derrière son cou avant de lancer.

« Ça y est, tu as fini tes recherches ? » dit-il sans quitter des yeux le poisson qu’il regardait.

En fait depuis le début de son arrivé, Hikaru se contentait de poser des questions vides de sens pour tenter de faire passer le temps et surtout ne pas aborder le sujet qu’il voulait tant aborder. C’était une situation assez cruelle pour le garçon qui ne savait vraiment pas aborder le sujet sans paraitre trop froid et surtout trop curieux. Contrairement à ce que certains pensaient, Hikaru avait tendance parfois à faire attention à ce qu’il disait surtout lorsqu’il jugeait que ce qu’il voulait demander pouvait être un sujet délicat. Cependant il savait qu’il pouvait demander tout ce qu’il voulait à Kimi-chan, ce n’était pas après tout son frère de cœur pour rien mais voila parfois il bloquait. D’ailleurs à l’heure actuelle, il pensait toujours à comment aborder le sujet sans paraitre trop brusque.

« Tiens d’ailleurs maintenant que j’y pense, j’ai vu Ryuji-kun en te cherchant. Il semblait occupé mais j’ai pu échanger quelques mots avec lui. J’en ai donc profité pour lui demander des nouvelles de Sachiko-chan mais il ne l’avait pas vu récemment. Pourtant ils sont dans la même maison, c’est bizarre tu ne trouves pas ? »

Il ne fallait pas y trouver un quelconque sous-entendus, il venait juste de se rappeler des quelques mots qu’il avait échangé avec un de ses amis d’enfance et puis lui non plus n’avait pas vu Sachiko depuis quelques temps. Elle lui manquait en quelque sorte mais rien de bien étrange lorsqu’on sait qu’ils se connaissaient depuis leur enfance et surtout du fait qu’il l’aimait en secret depuis toujours bien qu’il avait décidé de la voir autrement, il ne pouvait dicter à son cœur de faire de même. C’était si compliqué, mais surtout avec le temps, elle était devenue la personne la plus précieuse qu’il avait à Akiwa. C’était sa princesse à lui, celle qu’il voulait protéger de tout et de rien. Un vrai papa gâteau selon certains mais qu’importe, le fait que Ryuji-kun ne l’avait pas vu et le fait qu’il ne l’avait pas non plus vu depuis longtemps l’inquiétait. Si en plus de cela vous ajoutez le fait que seul Kimi-chan avait pu la voir, vous imaginez aisément qu’il s’inquiétait tout de même mais peut être pas pour les mêmes raisons qu’auparavant.

« Ça m’inquiète en tout cas… J’espère qu’il ne lui ait rien arrivé de grave. » Avait-il fini dans un murmure en portant son regard désormais une orgue qui passait par là.

Explications :
Japonais
Coréens

HS : Désolé encore une fois, c'est pas terrible. :S

*Kimitaka regarda son ami se réveiller doucement. On aurait pu croire qu'il n'allait pas se réveiller mais les froncement de sourcils qu'il avait vu grâce à la petite distance qui les séparait indiquait qu'il l'avait entendu. Il le laissa donc se réveiller en regardant à nouveau au dessus de lui. En effet, un banc de poissons se dirigeait tel une petite armée vers un endroit qu'ils ne voyaient pas. Une fois le banc disparut, Hikaru demanda si les recherches étaient finies. Il était évident que oui, sinon son kouhai ne l'aurait pas réveillé, néanmoins celui-ci hocha la tête pour signe d'approbation.*

« J'espère que je n'aurais pas à revenir. »

*Ajouta-t-il doucement, de la même façon que tantôt, plus pour lui même que pour son ami. Il avait bien repéré qu'Hikaru posait des questions vagues et sans intérêt. S'il ne le connaissait pas, Kimitaka aurait put croire qu'il était superficiel. Mais il ne l'était pas, il l'était loin de l'être, il le savait. Quand le septième année posait des questions de ce genre, c'était généralement qu'il ne savait pas aborder les choses. Et quand c'était ainsi, le sixième année le laissait faire. Il fallait qu'Hikaru aille à son rythme pour pouvoir enfin dire les choses. Finalement, il parla de sa rencontre avec Kiriko Ryuji, un autre ami d'enfance.*

*Alors c'était de cela qu'Hikaru voulait lui parler. Ou plutôt d'elle. De Sachiko. Pour qu'il ne le dise que maintenant, le septième année a vraiment du se retenir pour ne pas lui en parler dès qu'il était rentré dans la tour. Kimitaka ne savait pas pourquoi il s'était retenu mais il savait une chose : ils étaient mal à l'aise. Son sempai ne semblait pas savoir comment il devait aborder le sujet et lui se sentait mal à l'aise pour ce qu'il s'était passé avec Sachiko il y a quelques jours. Pourquoi avait-il été stupide? Ça avait pourtant bien commencé. Pourquoi avait-il dit cette phrase qu'il ne devait pas dire? Elle l'avait rendu triste, il l'était d'ailleurs encore. Pourquoi avait-il prononcé ces mots? Il savait pourtant qu'il n'aurait pas du les dire. Mais il l'avait dit. Il avait dit cette citation qui n'appartenait qu'à elle, dévoilant ce qu'il avait fait : sa combine des téléphones.*

*C'était donc de ça que son ami s'inquiétait : il n'avait pas vu Sachiko depuis plusieurs jours et Kyuji non plus. Et pourtant, Kimitaka savait à quel point elle était importante pour ces deux-là. Chose qui ne faisait qu'accentuer sa gêne. Car lui l'avait vu il y a peine deux jours. Devait-il dire qu'il l'avait vu? Bien sûr! Devait-il dire comment ils s'étaient croisés? Pourquoi le cacher? Devait-il dire de quoi ils avaient parler? A quel point? Mais tandis qu'il réfléchissait, il ne répondait et ne rassurait pas son ami. Il décida donc de lui dire de façon tout à fait normale :*

« J'ai vu Sachiko. Elle était en train de poster une lettre à ses parents. »

*En quoi c'était important? Parce qu'il savait que les parents de Sachiko ne lui répondrait jamais. Il ne savait plus si Hikaru était au courant. Après tout, toutes les mères du Kansai sont semblables : peu douée, peu présentes, mais aimantes. Toutes, sans exception. Pas même celle de Sachiko. Sauf que pour elle, cela s'étirait à son père également. Peu présents, tous les deux, préférant remplir leurs papiers administratifs que répondre à leur fille qui se trouvait à des kilomètres de là. Kimitaka sétait déjà demandé si les parents de Sachiko l'aimaient réellement. Il devait avouer qu'il ne le savait pas. Mais actuellement, ce n'était pas la plus grande question qu'il se posait. Devait-il dire à Hikaru qu'il avait blessé Sachiko? Voilà à quoi il pensait. Il décida que oui, puisque personne n'avait vu la jeune fille depuis deux jours. Mais comment l'annoncer? Jusqu'où devait aller son explication?*

« Je....crois... que.... je l'ai blessé. »

*Finit-il par dire d'un ton hésitant. Toujours regardant les poissons au dessus d'eux, il cherchait la façon de le dire. Le visage contrit, il continua, butant sur ses mots concernant l'explication.*

« J'ai fait... quelque chose... pour apprendre à... la connaître.... mais elle n'a pas apprécié que je ne lui en parle pas avant.... Elle l'a découvert et... je crois... qu'elle m'en veut... »

*Ouais, on va dire ça comme ça. >< Ce n'était pas l'explication crue qui aurait pu être donnée, il ne précisait rien, n'offrant aucun détail, mais il ne souhaitait pas en donner. Il ne savait pas comment Hikaru réagirait s'il disait qu'il avait prit le numéro de Sachiko et qu'ils s'étaient appelé pendant des moins pour se dire des trucs super intimes sans qu'il ne lui dise un seul instant sa véritable identité. Le prendrait-il pour un idiot? Le disputerait-il pour avoir piéger ainsi la fille qu'il avait aimé? Car ce n'était plus le cas, hein? Il aimait Kang Kyu Rim maintenant, si Kimitaka avait tout suivit. Kimitaka s'assit alors et regarda son ami, toujours le visage contrit, essayant de lire ses pensées et ajouta:*

« Gomen, Hikaru. C'est ma faute.»

Spoiler:

Suite à l’expression de ses inquiétudes, Hikaru s’était mué dans le silence et se demandait si son ami allait lui donner la réponse qu’il escomptait. Il ne faut pas penser qu’il était jaloux de Kimi-chan, non ce n’était pas la question. C’est juste qu’il savait par Sachiko, elle-même, qu’elle n’était pas vraiment en bons termes avec lui, selon ses mots, elle n’arrivait vraiment pas à le cerner et comprendre ce qu’il pensait. Un peu comme avec lui en fin de compte, puisqu’elle n’avait jamais vu qu’il était amoureux d’elle à cette époque et que même à l’heure actuelle, le souvenir de ses vifs sentiments étaient encore bien présent dans son esprit. Pourtant il savait également qu’il était amoureux de Kyu Rim, sa camarade de la maison, mais en réalité à cause de leur passé, Sachiko avait tout de même une place plus privilégiée que l’autre même s’il tentait de s’en persuader du contraire. Après tout le cœur à ses raisons que la raison ignore, non ? Eh bien c’était le cas d’Hikaru. Il avait beau se dire qu’il aimait désormais Kyu Rim et que Sachiko n’était désormais qu’une amie précieuse à son cœur, le simple fait de ne pas avoir de ses nouvelles et de savoir qu’elle avait vu seule à seule Kimi-chan, le mettait dans tous ses états et il n’aimait pas ça. Vraiment pas du tout.

« J’ai vu Sachiko. Elle était en train de poster une lettre à ses parents. »

Il tendit l’oreille sans rien ajouter, laissant la possibilité à Kimi-chan de s’exprimer. Donc ce n’était qu’une coïncidence qu’il soit tombé sur elle ? Vraiment ? Il secoua sa tête pour faire partir ses mauvaises pensées car elles étaient vraiment dictées par ce que son cœur lui disait tout en sachant qu’il n’avait aucun droit d’avoir d’en avoir de telles. Non il devait vraiment se dire que c’était le pur hasard mais il connaissait assez bien l’histoire de Sachiko pour savoir que c’était une épreuve assez difficile pour elle. Contrairement à eux deux qui avaient des mères aimantes, certes pas trop douée pour les tâches ménagères et pour leur présence, il savait que s’il envoyait une lettre à ses parents celle-ci ou du moins son père lui répondrait. Mais dans le cas de Sachiko s’était bien différent, autant Hikaru ne ressentait pas le besoin d’envoyer des lettres à ses parents autant Kimi-chan et Sachiko en avait besoin bien que celle-ci était persuadée par avance de n’avoir aucune réponse ou du moins faisait en sorte d’en espérer une. Cette situation le rendait toujours triste lorsqu’il y pensait, c’est pour cette raison qu’à chaque fois qu’il la voyait il faisait tout pour la faire rire et oublier un temps soit peu le fait que ses parents la délaissaient pour des problèmes qui selon eux étaient bien plus importants. Foutaise, ça coutait rien de répondre à une lettre de leur fille et ça avait même tendance à l’énerver au point qu’il avait été souvent sur le point soit d’aller leur en toucher deux mots, soit de leur envoyer une lettre gueulante mais il avait eu toujours bien trop peur de l’incidence que pourrait avoir son intervention déplacée dans la vie de la jeune fille. Pour toutes ses raisons, il était resté qu’un simple spectateur. Savoir si son ami ou non était au courant, il ne le savait pas et en doutait. Tellement perdu dans ses pensées, il ne remarqua même pas le léger silence qui semblait séparer la réponse de son ami et c’est lorsqu’il remarqua ses légères hésitations qu’il comprit que leur rencontre n’avait pas du se passer normalement.

« Je…Crois…Que…Je l’ai blessé. »

Blessée, c'est-à-dire ? Sans pouvoir s’en empêcher, il s’était relevé pour s’asseoir en se tournant vers son ami. Il ne disait toujours mot mais attendait avec inquiétude la réponse plus détaillée de son ami. Malgré l’obscurité dans laquelle ils étaient plongés, il comprit rapidement que c’était quelque chose d’assez complexe. Le visage si paisible de son ami semblait songeur et inquiet par la réponse qu’il allait lui donner. Une inquiétude assez vive avait désormais pris possession de son corps. Qu’est ce qui avait bien pu se passer entre les deux pour que son frère de cœur semble si accablé par la situation ?

« J’ai fais…quelque chose…pour apprendre à…la connaître…mais elle n’a pas appréciée que je ne lui en parle pas avant…Elle l’a découvert et…je crois…qu’elle m’en veut… »

Hikaru était étonné par la réponse de son ami, c’était si inhabituel de sa part de tenter de se rapprocher de quelqu’un de cette façon. Enfin il n’avait pas non plus la prétention de dire qu’il le connaissait plus que quiconque mais dans la façon dans laquelle il l’avait dit…Il se donnait le mauvais rôle. Cette chose qu’il l’avait fait, l’avait-il fait consciemment en sachant parfaitement à qui il le faisait ou comme il lui arrivait parfois à lui, Hikaru, les conséquences d’événements fâcheux ? Il n’en avait aucune idée mais selon les dires de son ami, c’était totalement prémédité.

« Gomen, Hikaru. C’est ma faute. »

S’il avait quelque chose à se reprocher, ce n’était pas surement à lui qu’il devait présenter ses excuses. Après tout Hikaru n’était qu’un ami de la jeune fille et bien que son ami connaisse parfaitement ses sentiments pour la jeune fille à une époque, il lui avait fait comprendre qu’il ne la considérait plus que comme une amie désormais, bien que son cœur n’en fasse parfois qu’à sa tête. Il replia alors ses jambes vers son torse et resta silencieux quelques minutes. Après tout il n’avait aucun droit à mettre en doute sa conduite bien que des milliers de questions lui passait par la tête, c’est pour cette raison qu’il commença simplement sa réponse par :

« Tu devrais pas plutôt présenter tes excuses à Sachiko-chan si c’est le cas, non ? Je ne sais pas ce qui s’est passé et je ne te forcerais pas à me le dire si tu ne le souhaites pas mais si comme tu viens de me le dire, tu as été amené à la blesser, je suis persuadé que ce n’était pas intentionnel. Je pense te connaitre assez pour savoir que tu n’es pas un mauvais garçon et que comme tu viens de me le dire, tu voulais juste apprendre à la connaitre, bien qu’il semblerait que tu n’as peut être pas utilisé la bonne manière. En tout cas, je suis persuadé que Sachiko comprendra bientôt que ce n’était pas du tout ton intention de lui faire du mal. Donc arrête de faire cette tête d’enterrement, ok ? »

Il ne pensait pas qu’il pouvait parler aussi posément d’une situation qui lui semblait bien complexe et remplie de sous entendus. Il ne connaissait pas les raisons qui avaient poussés son ami à vouloir se reprocher de Sachiko mais il jugeait que cela ne le concernait pas bien qu’il en soit vivement curieux. Pour appuyer ses dires, il frappa gentiment l’épaule de son ami avec un sourire pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas trop se prendre la tête sur la question.

Explications :
Japonais
Coréens

HS : Et moi c'est court. XD

*Kimitaka avait vu son ami se relever, s'assoir lorsqu'il avait dit qu'il avait blessé Sachiko. Il savait qu'il le prendrait mal. Le fait qu'il se soit lever spontanément, comme mis sur ressort, n'en était que la confirmation. Cependant, il ne réagit pas et continua son explication. Car oui, vu comment son ami regardait, il en attendait une. Et même si l'aîné des Yokota tentait de ne pas le regarder pour rester concentrer sur les poissons au dessus de lui, il voyait bien qu'il le regardait et n'attendait que ça : une explication. Donc il la continua, se demandant ce qu'il allait se produire par la suite. Hikaru le détesterait-il pour avoir blesser leur amie d'enfance commune? Le pardonnerait-il? Il ne le savait pas. Et il ne le sut pas, jusqu'à la réponse du sempai. D'abord, celui-ci se recroquevilla. Se contenait-il? Il semblait en pleine réflexion. Puis, la décision et la réponse tomba.*

*Non, il ne le détestait pas. Le ton n'y était pas. Et le sens des paroles non plus. Kimitaka écouta religieusement les paroles de son ami tandis que la pression qu'il s'était mis pour révéler les grandes lignes de son forfait retombait. Car oui, il considérait son acte comme un forfait, un crime envers Sachiko. Maintenant qu'il y repensait, il avait été idiot d'utiliser ce stratagème. Et tandis que la pression retombait, une grande vague de fatigue et de tristesse s'insinuaient en lui. Ce n'était pas pour lui qu'il était fatigué ou triste. C'était pour Sachiko. La pauvre avait disparu depuis deux jours. Ce qu'elle avait découvert sur lui avait donc du beaucoup la chambouler. Ou était-elle maintenant? Ou avait-elle trouvé refuge? Et tandis que son ami lui pardonnait et que fatigue et tristesse s'insinuaient en lui, Kimitaka se mit à pleurer. Mais quel piètre ami il était! Quel air pathétique il avait! Il n'en avait d'ailleurs pas seulement l'air : il l'était.*

« Merci Hikaru! Merci. Merci... »

*Lança-t-il à son ami en lui prenant soudainement la main qu'il avait mis sur son épaule. Il la serrait de ses deux mains, la mettant contre sa joue ruisselante de larmes. Il était totalement pitoyable! Il fallait qu'il se reprenne. Il ne devait pas se laisser submerger ainsi par ses émotions. Surtout qu'il n'était pas le plus à plaindre et qu'ils n'avaient pas que ça à faire : Sachiko avait disparu! Il fallait la retrouver. Il fallait qu'il s'excuse. Tu as entendu?! ALORS REMUE-TOI BON SANG!! Tentant de ravaler ses larmes, il hoqueta et renifla qui mieux mieux. Cependant, après un bon moment à hoqueter et renifler, il finit par réussir à se calmer. Il lâcha donc la main de son ami qu'il avait accaparé et essuya ses larmes d'un revers de la manche. Toujours hoquetant, il s'excusa de s'être emporté en disant :*

« Gomen. Je ne le ferai plus. »

*Et il avait plutôt intérêt. >< Se donner en spectacle ainsi n'était bon ni pour lui, ni pour son ami. Et encore heureux que personne n'était monté quand il avait prit sa main en sanglotant. Ça aurait été le summum de l'idiotie. Il respira profondément et se calma définitivement. Ça y est, plus aucune trace de ce qu'il s'était passé. Bon, à part une gorge nouée, des yeux rouges, et des traces de trainées de larmes sur ses joues. Mais dans dix minutes, voire un quart d'heure, il n'y apparaitra définitivement plus. Une fois calmé, il put de nouveau réfléchir. Paniquer n'avait rien de bon, pleurer non plus. Car les deux ne permettaient pas de réfléchir et n'apportaient strictement rien de nouveau. Or, c'était les choses nouvelles qui débloquaient toutes sortes de situations. Réfléchissan donc, il se demanda alors où avait bien pu passer Sachiko. C'était impossible que personne ne l'ai vu. Ou alors c'était fort inquiétant.*

« Tu as dit que Ryuji-kun n'avait pas vu Sachiko depuis plusieurs jours? Et Nakamura-san? »

*Demanda-t-il en relevant la tête vers Hikaru, les yeux reflétant son inquiétude. Nakamura Sayuri était encore une amie d'enfance commune. Ou plutôt, une amie d'enfance de Sachiko. Sayuri n'aimait pas Kimitaka, elle le détestait même. Peut être parce qu'il a un parent moldu ou qu'il a renversé sa glace sur elle quand ils étaient petits mais quoi qu'il en soit, elle ne l'aimait pas. Par contre, c'était la meilleure amie de Sachiko. Si quelqu'un devait savoir où elle était, c'était bien elle. Mais elle ne le dirait même pas sous la torture à l'aîné des Yokota. N'allez pas penser à mal, il ne la torturerait jamais (mais le réciproque n'était pas sûr ><), c'était juste une expression. Mais peut être l'avait-elle dit à Hikaru ou Ryuji?*

Spoiler:

La réaction de Kimi-chan le surprit plus qu’il ne l’aurait cru lorsqu’il sembla reconnaitre des pleurs. Avait-il été trop dur dans le contenu de ses mots ? Hikaru était totalement perdu par cette vive réaction…Enfin pas vraiment non plus mais il pensait son ami un peu plus fort psychologiquement en temps normal. Certes Kimi-chan donnait l’impression d’être aussi froid que de la glace, mais en réalité, il était quelqu’un de très gentil, d’ouvert d’esprit et surtout d’amical. C’est juste, qu’il était timide et n’osait jamais faire le premier pas vers les autres. D’ailleurs si Hikaru était honnête avec lui, s’il n’avait pas été celui qui est allé vers lui, leur relation n’aurait surement pas avancée, c’était un fait indéniable. Une chose de sure c’est qu’il ne connaissait pas tous les détails de l’affaire mais son ami s’en voulait, s’en voulait même cruellement au point de se laisser aller. Hikaru ne fit rien de particulier surtout parce qu’il ne savait pas quoi faire. Kimi-chan aurait été une fille, il l’aurait surement pris par amitié dans ses bras pour tenter de la rassurer et de lui remonter le moral de cette façon seulement ce n’était pas le cas. Il se contenta alors de rester pétrifié, son poing toujours sur l’épaule de son ami lorsque celui-ci lui attrapa celui-ci pour le serrer de ses deux mains. Bien qu’il fasse sombre, il pouvait sentir les larmes de son ami venir s’abattre sur sa main tenue prisonnière de celles de son ami.

« Merci Hikaru ! Merci. Merci… » Ne cessait-il de murmurer.

Mais qu’est ce qu’il avait bien pu faire pour se sentir si coupable ? Bien qu’il n’en ait aucune idée, il était fort inquiet surtout maintenant que son ami pleurait sous ses yeux. Finalement ce n’était pas une petite dispute, il fallait croire ou une histoire simple dans laquelle son ami s’était embarqué. Au fond de lui-même, il voulait connaitre toute l’histoire pour pouvoir consoler son ami et le rassurer mais il jugea que ce n’était pas le bon moment et puis surtout il ne voulait surtout pas que son ami s’accable encore plus qu’il n’était en train de le faire…Non ce n’était pas du tout du genre de Hikaru de supporter une telle chose. Il se contenta alors de rester ainsi attendant patiemment que son ami retrouve ses esprits et surtout son calme légendaire. Il n’eut pas à attendre longtemps puisque celui-ci stoppa ses larmes rapidement et même s’il continuait par moment à hoqueter et à renifler, il retrouva peu à peu son calme.

« Gomen. Je ne le ferai plus. » Dit-il en s’excusant platement de s’être laissé emporté.

« Baka ! A quoi sert un ami si tu ne peux pas te laisser aller face à lui, hein ? » Lui répondit-il en lui tapotant gentiment la tête avec la main qu’il avait fini par libérer.

Il n’ajouta rien de plus préférant laisser le temps à son kouhai et frère de cœur de reprendre son calme. Cependant il ne pouvait oublier que la situation était délicate. Sachiko avait beau n’avoir pas disparu de l’école, sinon on en aurait surement entendu parler, mais semblait préférer rester seule. Ce qu’il savait c’est que ce n’était pas très bon pour elle, mais il savait que dans ses conditions elle avait du ouvrir son cœur à Sayuri-chan, après tout elles étaient les meilleures amies du monde, non ?

« Tu as dis que Ryuki-kun n’avait pas vu Sachiko depuis plusieurs jours ? Et Nakamura-san ? » Lui- demanda alors Kimi-chan en relevant la tête vers lui. Dans l’obscurité sans même pouvoir le voir parfaitement Hikaru comprit que son ami était aussi inquiet que lui.

« Et bien, je ne sais pas. Je ne pense pas qu’il soit vraiment urgent de s’alarmer, tu sais. Enfin je veux dire que je suis persuadé qu’elle a peut être voulue s’isoler et en a peut être touché mot à Nakamura-san…Sinon je suis sure qu’elle serait venue également à son tour nous voir pour avoir de ses nouvelles, tu ne penses pas ? »

Il se tut un instant et sans s’en rendre compte vraiment, il ajouta spontanément.

« A moins que tu penses qu’il y ai une raison pour laquelle, elle aurait disparue sans même en parler à Nakamura-san ? »

Cette fois ci le ton de la voir d’Hikaru était bien plus inquiète qu’auparavant et il s’en voulu de l’avoir dit de cette manière. C’était vraiment une réaction spontanée que son esprit avec eu en pensant qu’il pouvait s’agir d’un problème qui pourrait même l’obliger à s’éloigner de Sayuri. En tout cas toute cette histoire commençait sérieusement à l’inquiéter même s’il espérait tout au fond de lui qu’il y aurait au final plus de peur que de mal.

Explications :
Japonais
Coréens

HS : Carrément! XD Désolé : cette fois, c'est moi qui me suis lâché. ;)

*A quoi sert un ami si tu ne peux pas te laisser aller face à lui? A vrai dire, pas à ça justement selon Kimitaka. Il est honteux de montrer ses sentiments d'après lui et il ne les montrait qu'à peu de personnes. En plus, il ne souhaitait montrer que certains sentiments. Peu importe ce qu'il se passait, il n'avait pas à pleurer devant qui que ce soit. Non seulement c'était pitoyable et ça ne faisait rien avancer, mais en plus ça inquiétait ceux qui comptent vraiment. Donc se laisser aller face à un ami? Oui, mais pas n'importe comment. Se laisser à rire, à s'amuser, à être idiot, d'accord. Mais se laisser à pleurer était impardonnable. Surtout venant de lui. Surtout comme et pour ça. Cependant, il ne dit rien de ce genre de pensées à Hikaru. Celui-ci faisait tant d'efforts pour essayer de le réconforter alors qu'il l'avait pris par surprise en pleurant ainsi qu'il ne voulait pas lui donner plus de travail.*

*Lorsque son ami répondit à sa question, Kimitaka se rendit compte qu'encore une fois Hikaru essayait de le rassurer. Pas vraiment urgent de s’alarmer? Mais elle devait pleurer ou ruminer quelque part, toute seule. Ce n'était jamais bon de ruminer toute seule. Surtout pour elle. Le sixième année se rappela le regard que Sachiko lui avait lancé quand son chien lui avait sauté dessus. Il se rappela l'attitude qu'elle avait quand elle s'était levée et approchée de lui pour l'houspiller. Il se rappela la tête qu'elle avait quand il a cité cette citation. Il n'était jamais bon qu'elle rumine ooooooh non, j'aimais bon. Mais Hikaru avait raison : Sachiko avait sans doute du en toucher un mot à Sayuri. Ça devait d'ailleurs surement être elle qui l'aidait à disparaître ainsi. Sinon oui, elle serait surement venu les voir pour savoir où elle était. Même si elle n'aimait pas Kimitaka. Elle se serait inquiété aussi. Cela ne faisait aucun doute. L'aîné des Yokota allait hocher la tête, rassurer cette fois, mais il n'eut pas le temps. Son apiné avait ajouté autre chose qui lui fit peur.*

*A la question spontanée de son ami, Kimitaka ne put s'empêcher de devenir blanc. Son sang se glaçait. Heureusement que son ami ne pouvait pas le voir. Mais c'était là, le doute qu'elle n'en ait pas parler à Sayuri. Non, c'était impossible. Ça n'aurait pas put dégénérer ainsi. Ça a été stupide de lui faire ça, mais elle ne disparaitrait pas sans même en parler avec sa meilleure amie. Surtout que celle-ci détestait L'aîné des Yokota. Elle ne voudrait en aucun cas rater un moyen pour le rendre ignoble, moins que rien face à Sachiko. D'ailleurs, il l'était, mais là n'était pas le problème. Non, Leur amie d'enfance pouvait fuir Kimitaka, fuir Hikaru, fuir même Ryuji, mais elle ne pouvait pas fuir Sayuri. Alors le sixième année balança doucement sa tête de droite à gauche en disant :*

« Non, pas à ce point. »

*Pourtant, le doute subsistait en lui. Avait-il été aussi horrible? Avait-il été aussi ignoble pour que Sachiko veuille fuir tout le monde, même Nakamura-san? Il ne le pensait pas. Son stratagème avait été totalement idiot, il le savait bien. Mais pas horrible au point qu'elle ait fait quelque chose de stupide. A cette idée, Kimitaka prit de nouveau peur. Non, pas de pensées négatives! >< Que du positif! Elle en avait parlé à Sayuri qui faisait tout pour l'aider à éviter le Geobuk, ce qui l'arrangeait bien d'ailleurs. Voiiiilà! Comme ça c'est mieux. N'empêches, le doute subsistait.*

« Enfin je crois. »

*Finit par avouer l'aîné des Yokota dans un murmure, les poings serrés. Vrai ou pas vrai? Où était la vérité, où était la chimère? Avait-il était aussi horrible ou pas? La seule façon de le savoir était un avis extérieur, n'est-ce pas? Mais comment avouer à son ami ce qu'il avait fait? Kimitaka jeta un bref coup d'oeil à son ami. De toutes façons, ça ne servait à rien de se torturer ainsi : le mal était déjà fait. Il se mit alors doucement à genoux, prenant le temps de réflechir à comment il allait débuter son histoire. Puis il s'humecta les lèvres et regarda son ami d'un air totalement torturé. Puis il expliqua, s'agitant de temps à autre lors de son histoire :*

« Je te jure que je pensais pas à mal. J'avais rien prémédité à la base. J'ai pas réfléchi. Elle a perdu son portable à la bibliothèque et justement où je m'en suis aperçu, elle a appelé son téléphone. Elle n'a pas reconnu ma voix et m'a demandé de lui rendre. Mais tu me connais, j'aurais pas eu le courage de le lui rendre comme ça, en face à face. Alors j'ai laissé son portable au lieu de rendez-vous......... Et j'ai pris au passage son numéro. »

*Il s'arrêta un instant, regardant son ami, guettant sa réaction. S'agitant un peu plus sur sa position qui commençait à devenir un peu gênante, il hésitait à continuer. Néanmoins, il prit une profonde inspiration et continua.*

« Au fil des mois, on a pas mal échangé en fait. Je lui ait laissé un mot comme quoi j'avais prit son numéro mais il m'a bien fallu un mois avant de me décider à l'appeler. Mais ensuite, on a commencé à s'appeler un peu n'importe quand. On se laissait des messages aussi. On parlait de tout et de rien. Je te jure que j'ai pas essayer de la piéger. Mais à chaque fois qu'elle demandait qui j'étais, j'y arrivais pas. Je pouvais pas, tu comprends? Si elle avait su que c'était à moi qu'elle racontait tout ça, ça aurait été quoi sa réaction? »

*Il s'arrêta à nouveau, totalement affolé cette fois. Il ne cherchait pas de réponse auprès de son ami, il ne le guettait même pas. En fait, cette réponse, il l'avait déjà eut, il y a deux jours.*

« Finalement elle le sait. »

*Finit-il par dire, l'air contrit. Il regarda son ami, cherchant à deviner une nouvelle fois ses pensées. Il allait lui sauter à la gorge? Le réduire en moins que rien par les paroles? Le pardonner encore une fois? C'était beaucoup trop demander, là, non?*

Spoiler:

Hikaru pendant le court délai que dura le silence pendant lequel son ami semblait réfléchir à la situation, avait commencé à imaginer les pires des scénarios possibles et imaginables. C’était définitif, cette histoire allait finir par le rendre fou en plus de tuer son pauvre cœur par cette insoutenable inquiétude. Il ferma un instant les yeux pour éloigner aussi vite que possible les scénarios qui avaient pu entrainer la situation dans laquelle ils étaient. Mais bon dieu, qu’est ce qui avait pu se passer entre eux pour qu’elle en vienne à vouloir s’isoler ? Plus les minutes passées et plus cette question revenait sans cesse à son esprit.

« Non, pas à ce point. »

Pas à ce point ? Ouf tant mieux, s’était-il dit. Il savait que déprimer dans son coin sans pouvoir sortir ce qu’on a sur le cœur n’était pas quelque chose de bien. Plus que quiconque, il savait qu’à ses moments là on ne pouvait pas avoir un esprit objectif et finalement les mauvaises pensées étaient bien plus nombreuses et que les pensées positives. Bien qu’il ne soit pas pour autant rassurer pour autant, un certain poids semblait s’être enlevé de ses épaules. Il était indéniable qu’elle en avait parlé à Sachiko, c’était quelque chose de sur, enfin pour lui.

« Enfin je crois. » Ajouta son ami dans un murmure après un bref silence.

Hikaru se contenta alors de regarder son ami. Que pouvait-il bien dire ? Il s’était promis de ne pas lui demander des détails de leur histoire sans que celui-ci en prenne l’initiative, ce n’était vraiment pas le moment de flancher. Bien que la question se trouvait au bout de sa langue et menaçait à chaque instant de sortir s’il n’y prêtait pas attention. Il le fixa quelques secondes et remarqua que son ami semblait se déplacer. Il fut tenté de prendre sa baguette pour qu’il puisse bien le voir mais peut être qu’il préférait rester dans l’obscurité.

Désormais habitué à l’obscurité des lieux, il le vit se mettre à genou et cela l’inquiétait vraiment. Cette position n’était pas une position comme les autres dans leur coutume. Il se souvint le nombre de fois où il s’était mit à genou pour confesser quelque chose à son père lorsqu’il avait fait une grosse bêtise. Son ami allait-il lui donner les détails de son histoire avec Sachiko ? Il ne savait pas vraiment alors il se contenta seulement de le regarder tout simplement sans aucun préjugé ou autre.

Il lui expliqua alors toute l’histoire…Il avait donc trouvé le portable de Sachiko dans la bibliothèque et lorsqu’il avait découvert que c’était celui de Sachiko avait prit à son insu son numéro de téléphone. N’étant pas très à l’aise avec les filles, il avait seulement laissé un mot, lui disant qu’il avait pris son numéro sans lui donner son identité. Pourquoi donc ne l’avait-il pas fait ? Timidité ? Réserve ? Ou un sentiment autre ? Malgré qu’il tenté de se persuader qu’il n’y avait rien de plus à voir que ça dans son récit, il rejeta en bloc toutes les pensées noires qui fusaient dans son esprit. Serait-il possible que son ami puisse éprouver des sentiments pour Sachiko ? Non c’était impossible, il le lui aurait dit n’est ce pas ? Oui c’est donc évident que ce n’était pas le cas…bien entendu. C’était ce qu’il n’arrêtait pas de se dire toujours mué dans le silence. Mais même si c’était le cas, pourquoi ne lui avait-il pas dit par la suite qui il était ? Qu’il ne puisse pas le faire en face était une chose mais il aurait très bien pu lui envoyer un message en lui donnant son identité mais il avait préféré garder le secret ? Pourquoi ? Hikaru n’arrivait pas à comprendre ce point et ça le chiffonnait vraiment. Pour quelles raisons ? Aucune idée ou du moins il tentait de se dissuader du fait que ça l’énerver.

« Je vois. » furent en premier lieu, les seuls mots qu’il avait pu sortir tout en retenant l’afflux des questions qui lui passaient par la tête. Il avait détourné le regard de son ami et avait posé sa tête contre la vitre sans dire un mot. Il tentait de cette façon de calmer ses émotions, ce n’était bon ni pour lui, ni pour son ami de parler sans réfléchir…Vraiment pas bon.

« Je comprends mieux maintenant… » Ajouta-t-il dans un murmure en soupirant avant d’ajouter. « Je ne sais pas trop quoi en penser. C’est vrai qu’elle a pu se sentir trahir, en effet. Je pense que si une de nos amies avaient fait ça, tu serais dans un premier temps très en colère. A mon avis, le fait que tu sois extérieur à son cercle d’ami, a pu lui donner l’impression qu’elle pouvait parler librement et ce sans gêne vu que vous vous ne connaissiez pas. Mais Sachiko est quelqu’un d’assez forte, elle risque peut être de garder ses distances mais si tu trouves le courage de lui dire en face combien tu regrettes ton geste, elle devrait surement te pardonner, tu ne penses pas ? En tout cas, c’est comme ça que je le vois. » Dit-il en se levant.

Il avait fait en sorte de camoufler du mieux, sa colère irraisonnable et surtout incompréhensible qu’il n’arrivait même pas à s’expliquer. Il fit quelques pas et avant même que son ami ne puisse répondre à sa question, il lui demanda tout simplement.

« Dis moi, Kimi-chan, elle représente quoi pour toi, Sachiko-chan ? »

Est-ce que son ami allait répondre à sa requête, il ne le savait pas mais il voulait en avoir le cœur net et entre amis, normalement les secrets ne devraient pas exister, n’est ce pas ?

*Bizarrement, la réaction de son ami fut d'abord... aucune. Se contenait-il? Réfléchissait-il à ce qu'il devait dire? Sans aucun doute : son « je vois » était suffisamment éloquent pour que Kimitaka sache qu'il était en train de réfléchir sur la réaction à prendre. Pardonner, peut être, mais à un certain point vraissemblablement. Il entendit son ami bouger. Il vit son ombre se déplacer. Mais de là à voir comment il était positionné, il avait encore du mal. Malgré la lueur bleuté de la zone bathyale, certaines formes ne semblaient toujours pas vouloir apparaître. Finalement, après un murmure et un soupir, Hikaru donna son avis. Il semblait aussi perturbé par l'histoire que l'aîné des Yokota, ce qui rassura ce dernier. Néanmoins, il donna aussi une sorte de solution au problème. Le fait qu'elle soit très en colère justement parce qu'elle le connaissait et la façon de s'y prendre pour se faire pardonner. S'excuser, en face d'elle, de la manière la plus franche possible. Oui, cette conclusion a été donnée tout à l'heure, mais il était important de la redire. C'était d'ailleurs tellement évident que Kimitaka n'avait pas pensé dire quoi que ce soit qui put affirmer ou réfuter cette hypothèse tellement c'était évident. Lui aussi le voyais comme ça, mais il n'allait clairement pas être évident pour lui de faire ce qui devait être fait.*

*Ce qui inquiétait cependant encore le sixième année, c'était que son ami ne dit rien concernant le comportement de Sachiko suite à ça. Oui, elle était en colère, tout le monde était tombé d'accord dessus. Et pire : Kimitaka l'avait vu. Néanmoins, il n'y eut pas de réponse à la question préalablement posée, c'est-à-dire y avait-il une raison pour laquelle Sachiko aurait disparue sans même en parler à Sayuri? Le kouhai ne connaissait pas la réponse à cette question et son ami ne le lui en donna pas. Donc le doute était le même : Sachiko a-t-elle pu faire un acte stupide suite à ça? Hikaru avait dit que la jeune fille était forte, donc c'était peu probable. Mais pour l'aîné des Yokota, il y avait tout de même une infime possibilité qui le rongeait. Cependant son aîné stoppa ses réflexions sordides avec une question... dirons-nous surprenante.*

« Hé? »

*Fut sa première réponse, faite d'un ton on ne peut plus normal. Faite genre vous-voulez-bien-répéter-la-question-je-vous-prie? Il devait avouer qu'il avait du mal à faire le rapprochement avec ce qui s'était dit et cette question. Que venait-elle faire là? Et au fond, que voulait-elle dire? Qu'est ce que son sempai voulait dire avec le verbe représenter? Comptait-elle pour lui? Non, impossible que son ami d'enfance lui demande cela. Pourquoi le lui demanderait-il? Il n'y avait rien dans son histoire qui indiquait un quelconque sentiment fort et complexe qui puisse tourner à cela. De plus, il fallait avouer que Kimitaka n'avait jamais pensé à Sachiko de cette façon. Il n'y avait même pas réfléchi. Donc la question ne pouvait avoir que cette signification : comment vois-tu Sachiko? Oui, pour vous ça peux sembler être la même chose, mais pas pour le sixième année. Pour lui, cela impliquait les qualités et les défauts de la jeune fille. Le jeune homme réfléchit intensément : là aussi il n'y avait pas tellement réfléchit et il du lister une bonne partie des impressions qu'il avait d'elle avant de se prononcer. Finalement, il dit, toujours les sourcils froncés et souriant parfois à certains souvenirs qui lui revenaient grâce à cette description :*

« Elle est gentille et drôle. Elle fait un peu peur par moment mais c'est quelqu'un de sensible malgré tout. Elle est attachante. Finalement, je comprend pourquoi tu étais amoureux d'elle. Elle n'a pas sa langue dans sa poche non plus. Elle sait clairement ce qu'elle veut. Elle est extrêmement têtue parfois. Et impulsive aussi. Elle est timide, même si on ne le dirait pas avec sa grande franchise. Et elle aime le détail, surtout en ce qui concerne ses devoirs. Pourquoi? »

*Finit-il par demander. A vrai dire, il ne voyait pas non plus pourquoi il devait dire son opinion sur elle. Peut être que son ami était juste curieux, par rapport à son choix passé. Mais il ne comprenait pas pourquoi il le lui demandait maintenant. Peut être pour savoir ce qu'il avait appris sur elle grâce à leurs conversations téléphoniques. Il fallait avouer qu'avant cela, il ne la connaissait pas vraiment. Il n'aurait pu dire que deux ou trois adjectifs, et non pas la liste qu'il venait de donner. Mais... était-ce vraiment pour ça qu'il le lui demandait?*

Spoiler:

« Hé ? » fut la réponse immédiate de son ami qu’il lui fit lui-même remarquer ce qu’il venait de dire.

Hikaru ou l’art de poser des questions qui n’ont ni-queue ni tête mais au moins on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être franc et honnête, bien que dans le cas présent c’était malgré lui. Lui-même se fit cette remarque, pourquoi diable lui avait-il posé cette question ? Il le savait pas lui-même ou du moins n’osait pas se l’avouer. Est-ce qu’il était bien en train de lui demander si son ami avait des sentiments plus que platonique pour Sachiko ? Oui, ça donnait bien cette impression en quelque sorte et il s’en voulu aussitôt d’avoir pu demander une telle chose. Si c’était le cas, en quoi ça le regardait après tout ? Kimi-chan était tout à fait libre d’aimer qui il le souhaitait ! Il ne comprenait vraiment pas sa logique. Il était d’ailleurs sur le point de lui lancer d’oublier sa question lorsque Kimi-chan prit la parole en premier.

« Elle est gentille et drôle. Elle fait un peu peur par moment mais c'est quelqu'un de sensible malgré tout. Elle est attachante. Finalement, je comprends pourquoi tu étais amoureux d'elle. Elle n'a pas sa langue dans sa poche non plus. Elle sait clairement ce qu'elle veut. Elle est extrêmement têtue parfois. Et impulsive aussi. Elle est timide, même si on ne le dirait pas avec sa grande franchise. Et elle aime le détail, surtout en ce qui concerne ses devoirs. Pourquoi? »

Son ami semblait avoir trouvé une autre question sous la sienne et si l’obscurité ne cachait pas son visage, son ami aurait pu y voir un soulagement. Oui il était heureux que son ami ait mal compris sa question, ce qui lui évitait de se prendre de nouveau la tête sur la question. Non, son ami n’avait rien à se reprocher sinon comme Hikaru, il aurait compris le sens sous entendeurs de sa question. Il n’y avait pas lieu de s’inquiéter, se disait Hikaru avant de se demander pourquoi il pensait une telle chose. Non il devait absolument se reprendre et oublier un tant soit peu ce que venait de dire son ami. Oui c’était tout ce qu’il avait aimé chez elle : sa gentillesse, son sens de l’humour, ses petites bouderies lorsqu’elle était contrariée qui faisait tellement ressortir le côté enfantin de son visage. La sensiblerie dont elle faisait mainte fois preuve dans tout ce qui touchait de près ou de loin ses amis…Oui c’était pour tous ses détails qu’ils l’avaient fait un jour aimé Matsuo Sachiko. S’il était vraiment honnête, il ne pouvait totalement certifié qu’elle n’était plus qu’une amie pour lui. L’amour à sens unique à ses raisons que la raison ignore. Même si on tente de se persuader du contraire, on arrive jamais à vraiment oublier qu’un jour, on a aimé si passionnément et sans avenir une personne. C’est triste mais c’est une réalité indéniable. Il viendra un jour où Hikaru devra se faire une raison en la voyant au bras d’un autre garçon. C’était peut être la chose qu’il attendait en fait…Au moins à ce moment là, il pourrait tirer un trait totalement sur son amour d’enfance, enfin c’est ce qu’il espérait. Pourtant l’heure n’était pas à se laisser aller à ce genre de pensées, son ami lui avait retourné la question, non ? Puisqu’il ne voyait pas de sous-entendus dans la question d’Hikaru, il devait donc faire de même.

« Juste pour savoir. Vu que tu caches souvent tes pensées, je me suis toujours demandé si tu appréciais Sachiko comme une amie, c’est tout. Je suis content que tu sois capable de la cerner aussi bien que je ne le puisse. » Dit-il dans un demi-sourire. Il s’étira alors et ajouta : « En ce qui concerne votre problème, le temps fera ses preuves. Si tu veux, j’irai plaider ta cause auprès de Sachiko tel un avocat qui défend son client devant les jurés. » Ajouta-t-il en faisant mime de s’adresser à des jurés dans un ton fort et théâtral.

Ce qu’il voulait surtout, c’était détendre l’atmosphère et revenir à une conversation plus conventionnelle. A son fond intérieur, même si Sachiko était blessée par le comportement de leur ami commun, elle ne serait pas capable de faire une bêtise. Après tout elle a une telle force de caractère. Non elle ne se laisserait pas abattre comme ça et puis au pire des cas comme il venait de le dire, il ferait en sorte de la voir pour voir ce qu’il en est vraiment.

Explications :
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*Non, Kimitaka ne vit pas le soulagement de son ami et à vrai dire, il était un peu perdu. Il ne comprenait pas la question. Il ne comprenait pas son intérêt et ne savait pas s'il avait réellement compris son sens. Que voulait dire son ami par sa question? Avait-il répondu justement? Avait-il répondu à côté? Il ne voyait rien de la réaction de son ami et cela le frustrait un tantinet. Cependant, il ne dit rien, attendant que son camarade lui donne sa réponse à son tour, ou plutôt des précisions. Ce qu'il fit....vaguement. Pour savoir? Tout simplement? Juste pour ça? Mais pourquoi l'aîné des Yokota se montait toujours la tête? Pourquoi imaginait-il toujours des trucs plus abracadabrants les uns que les autres? Lui aussi fut soulagé par la réponse de son ami. La tension, le malaise qui s'était doucement installé lorsque la question fut posée par Hikaru était désormais dissipée. Un fin sourire, invisible à son ami, apparu sur les lèvres du sixième année. Il écouta donc la suite, plus décontracté. Cacher ce qu'il pensait? C'était vrai. Il ne montrait pas souvent ses sentiments, du moins, pas à ceux qu'il connaissait. Sinon, il était vrai aussi qu'il ne disait pas toujours tout ce qui lui passait dans la tête. Il trouvait cela préférable que de ne pas réfléchir avant de parler. Cela amenait beaucoup trop d'ennuis pour lui. Quand le septième année précisa qu'il s'était toujours demandé si son kouhai voyait Sachiko comme une amie, l'aîné des Yokota se mit de nouveau à réfléchir. La considérait-il comme une amie? Au fil de leurs discussions par téléphone, oui, on pouvait dire ça. Il avait appris à l'apprécier telle qu'elle était réellement. C'était ça, le concept d'ami, non? En plus de savoir pardonner à l'autre, bien évidemment. Oui, il était arrivé à la conclusion qu'il la voyait comme une amie aujourd'hui, même si ça n'a pas toujours était le cas. Le fils unique précisa ensuite que son ami cernait plus leur amie commune que lui et cela fit de nouveau réfléchir Kimitaka. En effet, celui-ci ne le pensait pas. Comment pouvait-il mieux cernait Sachiko que celui qui en était tombé fou amoureux? Et puis, il fallait avouer que s'il connaissait aussi bien désormais Sachiko, c'était grâce à sa ruse. Il savait des choses parce que Sachiko le lui avait dit. Il n'avait pas été fair-play sur ce coup. Il allait donc répondre que ce n'était pas vrai, qu'il ne connaissait pas plus Sachiko que lui et que s'il savait autant de chose c'était à cause de sa traitre action envers elle, mais Hikaru décida une nouvelle fois de remonter son moral en faisant de l'humour.*

*A la blague de son ami, Kimitaka ria de bon cœur malgré ses réflexions. Après tout, l'ambiance avait été un peu pesante et rire un peu ne faisait pas de mal, surtout quand son ami faisait tant d'efforts pour que ce soit le cas. Après avoir rit, l'aîné des Yokota se leva à son tour. Le fait qu'il s'était mis à genoux aussi longtemps lui fit un peu souffrir mais ce n'était pas grave : il n'en perdit pas le large sourire qui s'était formé à l'humour de son camarade. Il répondit à son ami une fois relevé :*

« Merci, mais c'est à moi de le faire. Si elle ne me pardonne pas, je le comprendrais. Je n'ai pas réfléchis sur ce coup là et je lui ai fait du mal. »

*Ses yeux tristes à cette constatation contrastaient avec son large sourire amusé. Néanmoins, il n'y prêta pas attention et continua, changeant de sujet pour relever l'humeur de la pièce également :*

« En tout cas, il y en a un qui a fait des vrais progrès positifs comparé à moi. Tu sais que j'ai trouvé Min Hoon-kun bloqué dans la réserve? Il a réussit à me parler sans difficultés et il s'est même sorti de là tout seul! Je n'ai pas eu besoin de l'aider. »

*Kimitaka pensait que cette nouvelle ferait plaisir à son ami. Il savait qu'il faisait beaucoup d'efforts pour que le jeune coréen se forge un caractère pour parler sans gêne. Tous deux savaient aussi que la petite tortue se mettait également dans de drôles de situations et pour lesquelles ses sempais devaient l'aider. Le fait qu'il s'était débrouillé ainsi était une bonne nouvelle. L'aîné des Yokota prit son sac à dos et mit une de ses sangles sur une de ses épaules. Signe du départ, oui, mais il fallait avouer qu'il n'était pas pressé de quitter cette tour. Il avait eu tant de difficultés à la monter et le panorama était tellement beau que ça aurait été difficile de partir une fois son travail fini de toutes façons. Le sixième année observa d'ailleurs un autre banc de poissons contourner la bulle de verre pour disparaître dans l'obscurité bleutée de l'océan avant de se retourner vers son ami. Il aurait voulu continuer à parler de Sachiko, mais il valait mieux clore le sujet pour le moment.*

La réaction qu’il avait escomptait se produisit : son ami ria de bon cœur à sa remarque et c’est ainsi que la situation pesante qui s’était installée entre eux disparue comme par magie. Non il n’avait plus l’intention d'en demander plus au sujet de son histoire avec Sachiko. Celui-ci lui avait dit ce qu’il avait à savoir, ni trop ni pas assez pour comprendre la situation dans laquelle son amour d’enfance et un de ses meilleurs amis s’étaient mis. La situation était certes délicate mais pas aussi dramatique que semblait penser son ami. Le temps avait toujours adoucit les mœurs ou du moins les rendait plus supportables. De plus, Hikaru était persuadé que si son ami allait s’excuser auprès de Sachiko en lui exposant les raisons qui l'avait poussé à se plier à un tel geste, elle lui pardonnera, c’était évident.

Malgré l’obscurité, il remarqua que son ami s’était levé et rapproché de lui. Il pouvait y voir un large sourire sur le visage de Kimi-chan et ça le rassurait un peu. Il avait réussi à le faire sourire alors qu’il avait pleuré quelques minutes auparavant. C’était en fait tout ce qu’il l’importait, pour lui il ne devait pas trop s’inquiéter, tout allait surement rentrer dans l’ordre, pour lui c’était plus qu’évidant.

« Merci, mais c’est à moi de le faire. Si elle ne me pardonne pas, je la comprendrais. Je n’ai pas réfléchis sur ce coup là et je lui ai fait du mal. »

Hikaru ne préféra rien ajouter à la remarque. Il connaissait certes quelques détails de cette histoire mais rien de plus. Ne connaissait pas les propos qu’ils avaient échangés, le degré d’intimité qu’ils avaient partagés…Non il ne pouvait pas se permettre de lui affirmer une telle chose, c’était entre eux que ça devait se régler et au mieux, il devait être se montrer présent pour ses deux amis, si la situation s’envenimer. Oui, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire et c’est ce qu’il fera en temps voulu.

« En tout cas, il y a un qui a fait des vrais progrès positifs comparé à moi. Tu sais que j’ai trouvé Min Hoon-kun bloqué dans la réserve ? Il a réussi à me parler sans difficultés et il s’est même sorti de là tout seul ! Je n’ai pas eu besoin de l’aider. »

Il éclata de rire à la remarque de son ami. Il faut dire que Min Hoon était un cas de la nature comme lui, toujours en train de se mettre dans des situations délicates, incapables d’affiler deux mots sans vouloir se cacher au fond de son trou…Oui il était le garçon timide et maladroit par excellence et c’était ce côté de la personnalité du garçon qui avait fait que Hikaru s’était attaché à lui, et le surveillait de loin surtout lorsque des idiots avaient envie de le taquiner.

« Oh ! C’est vrai ? » Dit-il sur un ton admiratif. « Mon petit serait il en train de grandir ? J’en suis toute renversée…Merci mon petit de me l’avoir dis…Oh !!! Il faut absolument que j’aille le féliciter et lui faire un gros câlin, lui dire que Oka-san est fière de lui et lui faire un gros bisou surtout. »

En disant cela, il avait fait en sorte d’avoir une voix aiguë et avait mis ses mains sur ses joues pour tenter de faire croire qu’il camouflait la joie d’une mère fière de son petit. Hikaru avait envie de faire le pitre après une si longue conversation sérieuse et assez fatigante en somme.

« Oui, il faut que je trouve mon petit, là tout de suite maintenant. Oka-san a envie de lui faire un groooooos câlin ! »

Il avait déjà prit le chemin de la sortie en ayant pris soin de prendre sa baguette entre les mains. Oui il devait trouver Min Hoon, ou du moins trouvé son Oto-san (Yutsuki) pour lui dire la si extraordinaire et réjouissante nouvelle. Oui, leur enfant était en train de grandir et de devenir un homme, c’était quelque chose qu’il était important de souligner. C’est ainsi que accompagnait de près par son ami, ils descendirent les marches de la tour à la quête de leur ami Yutsuki.

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*Kimitaka eut également la réaction qu'il attendait. Bon, non, il devait avouer que ce n'était pas vraiment la réaction exacte qu'il escomptait, surtout la deuxième partie à vrai dire, mais elle remplaçait amplement celle qu'il avait imaginé, préférant d'ailleurs celle que son ami lui donnait que l'hypothétique. Encore une fois, le kouhai ne put s'empêcher de rire de bon cœur à la blague de son ami. L'atmosphère pesante de tantôt était désormais totalement dissipée et il n'était guère difficile de se laisser aller à l'humour maintenant. Le départ donné par son senpai de façon peu orthodoxe mais si amusante, Kimitaka le suivit hors de la pièce afin de trouver le dit tout petit, sans s'empécher néanmoins de regarder une dernière fois les poissons se déplacer dans la lumière bleutée derrière le verre. Min Hoon allait avoir une grosse surprise, mais qu'importe, l'aîné des Yokota ne voulait rater cela sous aucun prétexte : ça allait être fort drôle. Descendant de la tour avec son ami, ils partirent tous deux à la quête soit de Yutsuki après s'être mis d'accord en bas des marches : Otosan devait être mis au courant lui aussi. Et puis, cela permettrait aux trois compères de se retrouver à nouveau pour rire ensemble. Ils prirent donc gaiement la direction de leur salle commune, premier choix de destination logique car, après tout, la dernière fois que Kimitaka avait vu Yutsuki, c'était là-bas. Hikaru ne cessant de blaguer et son kouhai de rire à ses blagues, ils avançaient d'un pas décidé et léger, et peu importe sur le moment s'ils se faisaient remarquer.*

*Quant au problème de Sachiko, Kimitaka verrait bien. Après tout, ça ne servait à rien de la chercher partout, comme il avait souhaité le faire au début. Il valait mieux la laisser se calmer et qu'elle réapparaisse d'elle même, comme l'avait dit son senpai. Elle était après tout suffisamment forte et raisonnable pour ne pas faire de gestes inconsidérés ou de bêtises et elle avait de toutes façons Sayuri auprès d'elle, le sixième année en était sûr. Quant elle réapparaitra, Kimitaka ira la voir pour faire le dogeza. Sa bêtise méritait bien cela. Il s'expliquerait, comme il l'avait fait avec Hikaru, sauf que cette fois, il préparerait sans doute ce qu'il lui dirait avant. Et si Sachiko ne lui pardonnait pas, alors il la laisserait définitivement tranquille, entrant dans sa vie le moins possible, comme ça l'était déjà lorsqu'ils étaient enfants, et laissant Sayuri s'en occuper. Après tout ilsavait que même si Nakamura-san le détestait profondément, il pouvait compter sur elle pour prendre soin de Sachiko.*

*Et concernant la question d'Hikaru, ma foi, Kimitaka l'oubliera. Après tout, il ne souhaite pas entendre le malentendu qu'il y avait dans celle-ci, même s'il l'avait compris malgré lui. Ce qu'il ressentait pour Sachiko? La question devait être posée à son ami pour lui avoir demander cela. Mais il ne le fera pas. Il ne le fera jamais, ne se mêlant pas des sentiments éprouvés par son aîné.*

FIN

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