Un plongeon matinal [feat Anzai Manami]

*L'aube. Du moins, l'aube artificielle créée spécialement pour les élèves d'Akiwa afin qu'ils aient un rythme de vie normal. Tout comme le soleil, le ciel et la pluie qui, si on la goutte, s'avère salée. L'aube donc, et Kimitaka dormait profondément ce dimanche matin là. Trop profondément d'après Kimchi. Car chaque matin, même les dimanches, il fallait le sortir pour qu'il se soulage et s'épuise. Sinon, il devient infernal, vous dira le Geobuk. Kimchi lui, ne pense pas comme ça de lui. Juste que s'il ne peut pas sortir pour se soulager, il doit bien se soulager quelque part et qu'il est trop petit pour viser les toilettes comme les humains. Juste que s'il ne se dépense pas, il ne peut pas faire de sieste en attendant son maitre, qui est en cours, et il s'occupe donc comme il peut.*

*L'aube donc, et Kimitaka dormait. Il fallait donc bien sûr que le Jack Russel le lève pour la promenade matinale. D'abord, prenant un bout de la couette, le petit chien tira dessus pour la mettre hors du lit. Il n'eut alors en réaction qu'un grognement de la part de son maitre qui ne semblait toujours pas disposé à se lever. Il faut dire que depuis quelques jours, il faisait beau et chaud et que l'aîné des Yotoka ne dormait qu'avec un simple caleçon. Soit. Kimchi sauta à nouveau sur le lit et entreprit de tirer cette fois le caleçon de son maitre. Ce n'est que lorsqu'une fesse était déjà à l'air que Kimitaka se réveilla, se rendant compte de ce qu'il se passait.*

« Kimchi NON! »

*Lança-t-il en se retournant brusquement pour que Kimchi le lâche. Le chien le lâcha bel et bien. Mais au final, par ce mouvement non contrôlé, Kimitaka se retrouva par terre dans un bruit sourd. Ce qui réveilla le reste de sa chambre qui grogna de mécontentement. Cette fois, le 6ème année était totalement réveillé. Il gémit néanmoins un peu en se levant face à ce réveil brutal. Puis il prit le premier survêtement qui lui tomba sous la main, la laisse de Kimchi et sortit en chuchotant sans arrêt des « Gomenasai ». A la porte de la chambre, l'aîné des Yokota soupira et regarda à ses pieds. Kimchi était là, bien évidemment, et attendait que son maitre se dépêche un peu. Il n'était ni lavé, ni coiffé, mais qu'importe : Kimitaka enfila son T-shirt blanc et son survêtement vert, et se dirigea hors de son dortoir, puis hors de sa salle commune, suivit joyeusement par Kimchi.*

*Kimitaka traversa des couloirs quasiment désert. En effet, à cette heure-ci, peu de personnes étaient levées. Il y avait ceux qui faisaient leur footing matinal, ceux qui promenaient leurs animaux, comme lui, et ceux qui attendaient, interceptés par Jimmy, près de la porte d'entrée qu'un professeur daigne se lever et s'occuper d'eux. Le Geobuk se dirigea vers le lac. Pourquoi? Parce que les serres étaient trop étouffantes pour courir et qu'il suait très vite, parce que laisser faire ses besoins à son chien sur le terrain de Quidditch ou dans le cimetière était un acte affreux selon lui, parce que les grottes de cristal étaient interdites et parce qu'il ne voulait pas se perdre dans le labyrinthe juste pour les besoins du chien. >< *

*Kimitaka arriva donc près du lac et attacha la laisse de Kimchi. Il n'avait pas envie de predre son chien et de le retrouvé mort, tué par une créature des grottes. Pour Kimchi, avoir sa laisse attachée était comme un top départ. L'aîné des Yokota eut à peine le temps de se redresser que le chien se mit à courir. Et lui aussi, du coup. Cela prit quelques instants pour que les deux compères alignent leur démarche à l'autre. Ainsi, ils pourraient faire le tour du lac sans que l'un des deux soit totalement épuisé. L'air frais fouettant son visage fit du bien à Kimitaka. Cela lui donnait un coup de peps. Seulement, ce ne fut pas la seule chose qui donna un coup de peps au Geobuk. A peine avoir fait quelques dizaines de mètres que l'aîné des Yokota se sentit partir vers l'eau et... qu'il y plongea la tête la première. Quelqu'un l'avait poussé et il n'a eut que le temps de lâcher la laisse de Kimchi pour que le chien ne fasse pas un plongeon avec lui avant de se retrouver dans l'eau. Heureusement qu'il savait nager! Il sortit la tête de l'eau et se dépêcha de sortir de l'eau entièrement. On ne savait pas trop ce qu'il y avait dans ce lac et Kimitaka ne souhaitait pas aller voir ça de plus près. Et puis, il avait beau avoir fait bon ces dernièrs jours, l'eau était tout de même fraiche! Sorti et tout dégoulinant, Kimitaka leva les yeux sur la personne qui l'avait poussé et à qui Kimchi faisait fête.*

« Manami! C'est gelé! »

Survêtement :

Spoiler:

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HS :
Code langage :
- Japonais
- Coréen

**Invité** Invité

« Brrr, brrr, brrr... »

Mais qui avait bien pu régler son téléphone portable pour qu'il vibre à une heure si matinale ? Et bien, personne d'autre que moi. Je vous vois venir ! Vous vous posez sûrement la question du pour quoi est-ce que je souhaite me lever si tôt, n'est-ce pas ? Je vous aurais volontiers répondu que cela ne vous regarde pas mais – à ce moment là - nous n'irions pas bien loin. En vérité, je suis une véritable pile électrique et même si je dors profondément la nuit, j'estime que faire la grasse matinée est une perte de temps. C'est vrai ! A quoi bon se lever à onze heures ? La moitié de la journée est passée et on ne peut pas profiter du temps qu'il nous est donné. Et bien oui, je me lève volontairement et non pas à cause de mon animal de compagnie ce qui vous semblerez moins anormal je présume. De toute façon, mon chat ( qui est une femelle mais j'attends que les pervers se soient évadés par cette porte → [ ] ) n'a pas besoin de moi. Je la nourris, la nettoie et la cajole mais le reste de la journée, elle se débrouille et fait ce que bon lui semble sans moi. Un chat est du genre autonome déjà à la base et puis ma féline a grandi ainsi.

BREF ! Toujours allongée dans mon lit et ensevelie sous mes draps bien chauds – je ne peux pas dormir sans draps, même avec la chaleur épuisante de l'été – je me tournai lentement vers ma table de chevet pour y arrêter les vibrements de mon portable qui risquait de réveiller les autres habitants de la chambre... ils étaient tous déjà en train de gigoter alors autant ne pas jouer avec le feu. Cheveux ébouriffés et cernes sous les yeux, je me redressai doucement avant de m'asseoir au bord de mon lit. Oui, lentement sinon j'aurais des nausées et la migraine... J'amenai mes mains à mon visage pour frotter mes yeux noisettes telle une petite fille en plein caprice. J'attrapai un élastique à cheveux qui se trouvait là, sur ma table de chevet, et attachai en une haute queue de cheval ma chevelure claire tout en laissant ma frange cacher mon front. Me levant toujours lentement, je me dirigeai vers le placard enfermant mes affaires pour y récupérer une tenue décontractée supportable en été. Même si le matin il fait un peu frais, ce n'est pas grave : je ne craint pas le froid depuis toute petite.

J'attrapai un t-shirt bleu à motif ainsi qu'un jean court que je resserrerais avec une fine ceinture jaune : tous mes pantalons me vont larges au niveau de la taille donc, la ceinture s'impose toujours. Une fois mes vêtements sur le bras, je me dirigeai hors de la chambre – en pyjama – pour me rendre à la salle de bain dans laquelle je m'enfermai alors. Une fois mon dit pyjama – composé d'un mini short rose pâle et d'un t-shirt rouge – retiré, je pris une douche tiède pendant environ dix minutes. Il n'y a vraiment rien de tel le matin qu'une bonne douche pour se réveiller. Ceci fait je sorti tranquillement de la dite douche pour me sécher comme il se doit. J'enfilai donc les vêtements choisis plus tôt et – sans les sécher – je coiffai mes cheveux court en laissant ma frange comme d'habitude et quelques mèches derrière avant de faire un chignon haut attaché avec un élastique rose. Récupérant toutes mes affaires, je retournai à la chambre pour les ranger dans les tiroirs et mettre quelques bijoux : je choisi de ne mettre qu'une boucle d'oreille bien colorée, un collier long au pendentif rose représentant une bouche ainsi qu'un gros bracelet aux boules roses et bleus. Et voici à quoi je ressemble désormais !

Bon et bien me voilà prête pour sortir ! Où ? Je comptais me rendre aux alentours du lac, lieu particulièrement agréable le matin tant il est calme. C'est vrai que je suis plus du genre à mettre le feu partout où je me rend mais le silence ne fait pas de mal parfois et c'est tellement joli à voir que je ne résiste pas. Je quittai alors la salle commune des Ineo avant d'arpenter les couloirs de l'académie jusqu'à la grande porte de sortie. Pas mal d'élèves étaient déjà debout comme chaque matin : certains faisaient leur footing tant qu'il en était encore temps avec la fraicheur matinal, d'autres sortaient leurs animaux, d'autres attendaient le réveil des professeurs alors que Jimmy était déjà à son poste. Hors de question pour moi d'attendre sagement que les professeurs se lèvent ! En regardant en direction du lac, je reconnue la silhouette d'un ami. Un ami d'enfance que j'affectionne beaucoup même si notre relation n'a pas toujours été simple. Sourire aux lèvres, je me dirigeai alors d'un pas décidé vers Kimitaka.

En plus, il balade son chien que je trouve si mignon ! Sur le chemin, j'adressai des signes de la main à quelques élèves que je connaissais puis ralenti le pas une fois que je me trouvai à une dizaine de mètre du garçon. Hm... j'étais d'humeur taquine ce matin et le voyant là, si proche de l'eau, me donnait envi de l'y pousser pour un bain frais. Lorsque je me fut rapprochée, j'accélérai le pas d'un coup et me jetai sur le nippon qui finit directement dans le lac. Mon attention fut détournée par Kimchi qui me faisait la fête et auquel j'offris quelques caresses en souriant alors que son propriétaire sortait à peine de l'eau, trempé et se plaignant :

« Manami! C'est gelé! »

Je me tournais vers lui en souriant et ne lui laissai pas le temps de dire ouf : je me rapprochai de lui immédiatement et lui pris les joues à la manière d'une grand-mère tout en lui bougeant le visage de gauche à droite.

« Maiiis, tu vas pas bouder ! Il fait déjà chaud le matin alors un peu d'eau fraiche ne fait pas de mal. Et puis... ça réveille. (a) »

Je le lâchai et mis mes mains dans mon dos telle une enfant sage tout en fixant Kimitaka avec un grand sourire. Kimchi – qui semblait vouloir qu'on s'occupe de lui – mis ses pattes avant sur ma jambes gauche, détournant mon attention. Je lui lançai un regard avant de le caresser puis poser à nouveau mon regard sur mon ami.

« Alors, tu promènes ton chien ? C'est dommage, je te croise rarement le matin quand je me lève... Sauf ce matin ! »

Vous devriez savoir que je suis toujours joviale et souriante et ce n'est pas l'heure qui allait changer les choses. En plus, c'est vrai, cela faisait quelques jours que je n'avais pas vue du tout ce jeune homme et j'étais très contente de le croiser.

HS : Désolé, c'est bien plus court que toi. :S
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*Kimitaka n'eut même pas le temps de se plaindre à nouveau ou de se sécher un temps soit peu que son amie d'enfance revint à la charge en pinçant ses deux joues. Raaaah ce qu'il détestait ça! Et Manami le savait bien. Il essaya de se dégager mais elle finit par le lâcher d'elle même. Bouder? Lui? Non, pas du tout!... Enfin si, quand même un peu. Mais il ne pouvait jamais vraiment lui en vouloir : c'était de bonne guerre. Et puis, comment sérieusement lui en vouloir alors qu'elle se met à vous faire sa petite tête d'ange? Et puis, elle était presque aussi jolie qu'une vélane, habillée comme ça. Il n'empêche, qu'il lui en veuille ou non n'était pas le problème. Il devait se venger. Et il avait déjà une petite idée en tête pour ça.*

*Kimchi ne cessait de chercher des caresses auprès de Manami. Il faut dire qu'il l'aimait bien. Kimitaka savait que le chien était très sociable avec les gens, même plus que lui, mais il ne comprenait pas pourquoi le Jack Russel s'était tant attaché à l'Ineo. Comme s'il la considérait comme quelqu'un de la famille. Dans un sens, c'était un peu vrai : Les deux 6ème années se connaissaient bien avant que la famille Yokota adopte le chien et ils se disputaient pour Hikaru comme un frère et une sieur se disputaient un jouet. Et puis, les deux compères grandirent mais continuèrent à se chamailler. Alors évidemment, quand Kimchi est arrivé là-dedans, il en a tout de suite conclu que les Anzai faisaient partis de la famille aussi.*

*Manami essaya de dévier la discussion et l'attention du Geobuk sur le chien et le fait qu'ils se croisaient peu. Oui, ils se croisaient peu et Kimitaka trouvait aussi cela très dommage. Ils se voyaient moins et Kimitaka n'aimait pas ça. Il ne pouvait pas se chamailler avec elle quand il le voulait, il ne pouvait pas non plus avoir un moment complice avec elle quand il voulait, il ne pouvait même pas la voir quand il voulait. Oui, je sais ce que vous vous dites : avec ce genre de pensées et de comportement, on pourrait croire que l'aîné des Yokota était amoureux de l'Ineo. Mais ke garçon ne le voyait pas comme ça. Il voyait plus Manami comme une sœur. Un peu. Mais là n'était pas la question!*

*Il devait se venger, bien que la rancune avait depuis longtemps disparue de ses yeux. C'était comme le tennis : il fallait renvoyer la balle sans que l'autre puisse la rattraper. Il avança d'un pas vers elle, regardant ailleurs, le ciel et le temps qu'il faisait, comme si de rien était, pour être dans une distance de complicité : la distance intime de mode lointain dans la Proxémie. Il n'y avait qu'avec Manami qu'il pouvait se rapprocher d'une femme de façon aussi proche. Une femme qui ne faisait pas partie de sa famille. Les autres, il les fuyait, il ne supportait pas leur contact. Il plongea ses yeux dans ceux de Manami et concéda avec un murmure plus dans le style d'une conversation normale que d'une conversation intime :*

« Hai, honto desu. »

*Oui, il promenait son chien et c'était vrai qu'il ne se voyait pas beaucoup. Mais avant même qu'elle put répondre ou faire le moindre geste, il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Là aussi, c'était la seule femme avec qui il se permettait ce genre de débordement affectif. Sauf que ça n'en était pas un. A peine l'eut-il serrée dans ses bras qu'il sauta dans l'eau, ma faisant plongée par la même occasion. Nooooon, il n'était pas méchant. Car à peine fut-il la tête sous l'eau que Kimitaka desserra son étreinte et aida même sa camarade à sortir la tête de l'eau en lui donnant une impulsion. Il la prit un peu au dessus des hanches pour ne pas être traité de pervers et la lança vers le haut, ce qui lui donna à lui une impulsion vers le bas. Mais ce petit handicap fut vite réglé et il sortit pour la deuxième fois de la journée sa tête de l'eau.*

« DAI-SEI-KOOOO! »

*Cria-t-il de bonne humeur à peine sortit de l'eau, le poing levé. Oui, c'était un gros succès. Il le pensait vraiment. Il voyait son chien aboyer en remuant la queue, sur la rive, l'air de dire « c'est pas bientôt fini vos bêtises? ». Mais Kimitaka s'en fichait : il avait réussi à renvoyer la balle à Manami. Puisque maintenant il était totalement trempé et qu'il ne pensait plus du tout au danger du lac, il prit le temps de repérer Manami avant de se diriger vers la berge pour sortir du lac.*

**Invité** Invité

[ HS : Ce n'est absolument pas grave, tu écris ce que tu peux, ça me va parfaitement. ;D ]

Lui pincer les joues comme un enfant... je sais qu'il déteste ça mais alors, qu'est-ce que j'aime l'embêter ! Je suis comme ça, toujours à taquiner les gens que j'aime. Parce que oui, je l'aime beaucoup Kimitaka. On ne grandi pas aux côtés d'une personne sans finir par avoir une certaine affection pour elle. Du moins, c'est comme ça chez moi. Bien sûr, si plus les années passent, plus on se déteste, c'est une autre histoire. Or, même si ça n'a pas toujours été la joie entre nous, le jeune homme et moi-même avons fini par nous apprécier réellement et aujourd'hui nous voilà plus proche que jamais. Je ne restai alors pas longtemps en possession de ses deux petites joues car je sait très bien qu'il déteste ça mais... je sais m'y prendre. La seconde après, me voilà en train de lui afficher une moue angélique à laquelle personne n'aurait pu résister. Surtout pas lui. Mais bon, je sais très bien qu'il va tenter de se venger. Gentiment certes, mais il se vengera : il me faut être sur mes gardes, tel que je le connais, il me faut m'attendre à un coup bien foireux.

Je ne cessai de sourire et Kimchi me fit bien à chercher sans cesse mes caresses. Qu'est-ce que je l'aime ce chien ! Depuis que la famille Yokota l'a adopté, je le vois presque tous les jours. Allez savoir pourquoi, je lui porte beaucoup d'affection. Comment résister à une bouille pareille ? C'est tout simplement impossible. D'ailleurs, l'animal semble bien me rendre cet affection. Je ne sais pas vraiment pour quelle raison il se comporte ainsi avec moi, comme avec un membre de sa famille. En même temps, il ne me semble pas que ça soit un chien asocial. Il est gentil comme tout.

J'essayai d'engager la conversation en parlant du fameux Kimchi ainsi que du fait que l'on se voit très peu ces derniers temps. C'est vrai, j'ai grandi avec l'habitude de la voir tous les jours et cela m'allait très bien ainsi. Depuis notre entrée commune à Akiwa, on se voit beaucoup moins. Je pensais que le fait d'aller dans la même académie ne poserait pas de problème et que nous voir lorsque l'envie nous prendrait, mais non. Je sais que cela fait un peu petite fille capricieuse mais ça m'énerve réellement de ne pas le voir lorsque je le veux. Parfois, en plein cours, j'aimerais me lever et partir à sa recherche mais ce serait complètement démesuré de ma part... Vous savez, lorsque vous tenez à une personne tout comme je tiens à Kimitaka, les moments complices partagés régulièrement avant vous manque. Je sais, vous pensez probablement à nous comme à un couple mais ce n'est pas du tout cela entre nous. C'est une relation spéciale et ça me va très bien, qu'importe ce que les gens pensent.

Je vous avoue que j'ai littéralement oublié ma méfiance et que je ne pense même plus au fait qu'il pourrait vouloir encore se venger ! Pourtant, j'ai bien l'habitude que nos petites blagues ressemblent à une partie de tennis : je t'envoie la balle, tu la perds mais tu ne tardes pas à me la renvoyer d'une telle force que je ne peux pas remédier à la défaite. C'est drôle comme comparaison, mais c'est un peu ça. Le jeune homme me sortit de mes pensées en avançant d'un pas vers moi en regardant le ciel, comme si de rien n'était. Tiens, qu'est-ce qu'il fait ? Nous voilà maintenant très proche l'un de l'autre, dans une proximité complice comme il nous arrive souvent de faire. Je connais assez mon cher ami pour savoir qu'il ne fait pas ça avec n'importe quelle demoiselle. Dans un sens, je trouve ça flatteur et ça m'arrange bien ! Moi, possessive ? Pas du tout... j'aime mes amis, c'est tout. Il plongea son regard dans le mien et je fis de même avant qu'il ne confirme mes paroles précédente sur le ton de la conversation.

Souriante, je porte mon attention sur Kimchi qui est toujours aussi content que tout à l'heure. Puis, avant même que je puisse répondre, je tourne à nouveau mon attention vers le nippon qui... me prend dans ses bras et me serre contre lui. J'apprécie les geste affectifs tels que celui-ci, d'autant plus que cela vient d'une personne que je connais depuis très longtemps, mais je dois avouer que je suis surprise pour ce coup là. D'ailleurs, j'ai bien raison d'être surprise puisqu'à peine m'a-t-il pris contre lui, il m'emporte dans le lac à ses côtés ! AH ! J'aurais dû me méfier, je le savais ! Il me paiera un jour, oh oui ! Mais pour le moment, il faut que je sorte de cette eau glaciale. Surtout que je ne sais absolument pas ce qui se trouve dedans, alors... Enfin, en grand gentleman, Kimitaka m'aide tout de même à sortir la tête de l'eau en me poussant par les hanches ( les pervers, par ici la porte → [ ] ). Encore une fois, nous sommes amis ! Je me dirige alors vers la berge et sors de l'eau avant de me tourner à nouveau vers le lac d'où mon ami sortit, le poing levé, l'air victorieux.

« Comme tu dis ! Mais je me vengerais cher ami, compte sur moi : la vengeance est un plat qui se froid. »

Dis-je, un sourire amusé sur les lèvres. Je jète alors un coup au chien qui semblait lui aussi amusé quoi que perplexe de voir son maitre chahuter ainsi. Puis bon, je ne lui en veux pas à Kimitaka donc je m'approche de la berge – pas trop non plus car j'ai soudainement peur des sales coups même si ça m'amuse plus qu'autre chose – et tend la main au japonais pour l'aider à sortir de là. Une fois que Monsieur m'a rejoins, je pense à mes vêtements tout propres de ce matin... les boules ! Mais bon, je dois me raisonner : cela fait un moment que je n'ai pas vue mon ami et c'est plutôt positif de le voir si joueur avec moi.

« Hm... dis moi, tu as une idée pour sécher tout ça ? »

Je ris alors en me détaillant de la tête aux pieds avant de faire de même sur mon ami. Nous voilà dans de beaux draps ! A part retourner à la chambre comme ça, je ne vois pas d'autres solutions mais jamais de la vie Jimmy ne nous laisserait entrer dans le château trempe comme des serpières.

*Kimitaka passa la main dans ses cheveux pour les rabattre en arrière afin qu'il n'en ait pas dans les yeux. Yeux qui brillaient clairement de plaisir suite à sa réussite. Il écouta les menaces, ou plutôt pseudo-menaces car ce n'était que pour jouer, de Manami. Oui, il le savait : elle se vengera. Et il savait qu'elle choisira le moment où il l'attendra le moins. C'était toujours comme ça. De plus, ils avaient le même principe : la vengeance est un plat qui se mange froid. Il est vrai qu'il ne l'avait pas appliqué aujourd'hui, mais c'était ce qu'il faisait d'habitude. C'était juste qu'aujourd'hui, la vengeance a été très rapide car évidente et très tentante.*

*L'aîné des Yokota se dirigea vers la berge, vers Manami pour sortir de l'eau. Il n'allait tout de même pas sortir de l'autre côté du lac : ce serait dangereux de traverser tout le lac pour ça et il n'aurait pas put profiter de la vue qu'offraient les vêtements collés à la peau de l'Ineo. La cousine d'Hikaru était loin d'être moche, bien loin. C'était d'ailleurs ce qui pourrait le plus déranger Kimitaka chez elle. Elle était bien faite et ses vêtements collants le lui rappelait. Pourtant, le Geobuk ne voulait pas y penser. Il ne souhaitait pas la voir ainsi : comme une femme. Il voulait la voir comme une amie avec laquelle il pouvait jouer comme il le voulait et c'était tout.*

*Kimitaka prit la main que Manami proposait pour l'aider à sortir et se retrouva sur la terre ferme sans essayer de faire un nouveau sale coup à la jeune japonaise. C'était à elle d'attaquer. Il n'avait pas à faire la faire tomber dans l'eau deux fois d'affiler. Il la regarda de nouveau. En occultant que ses vêtements la mettaient en valeur, elle était passablement moins fraiche que tout à l'heure concernant la coiffure. Et heureusement qu'elle n'avait pas mit de maquillage ce matin, ça aurait été encore pire! En bref, elle était dégoulinante.*

« Tu est moins jolie comme ça! »

*Lui dit-il avec un ton amusé, joueur, et un large sourire en essayant de replacer une mèche de la jeune fille. Mentait-il? Pas vraiment. Il était vrai qu'elle était moins lumineuse maintenant qu'avant sa baignade. Mais ceux qui auraient été resté concentrés sur les formes de la jeune fille n'auraient peut être pas dit cela. Ou peut être auraient-ils ajouté qu'elle était désormais plutôt sexy. Mais là n'était pas la question. Kimitaka ne pensait pas comme ça. Et même si ce genre de pensées traversaient son esprit pendant une ou deux secondes, il les occultait bien vite.*

*Manami posa une question et une question bien pertinente. Comment sécher tout ça? Bonne question. Il n'y avait pas du tout réfléchi quand il l'a faite plonger avec lui. L'aîné des Yokota s'éloigna un peu du bord tout en réfléchissant. Pas la peine de se faire surprendre par le même tour pendant ses réflexions : il n'allait as laisser l'Ineo l'avoir si facilement. Il était vrai que Jimmy ne les laissera jamais passer ainsi trempés. Et il ne faisait pas encore assez chaud pour faire sécher leurs vêtements au soleil. Et par dessus tout : il avait oublié sa baguette sur sa table de chevet. Mais il pouvait trouver un endroit plus chaud que l'extérieur dans le coin.*

« Pourquoi ne pas se réfugier dans la serre? Il y fait chaud et il n'y a personne à cette heure-ci. On pourra y faire sécher nos vêtements. On pourrait aussi créer un feu pour qu'ils sèchent plus vite mais je n'ai pas ma baguette pour en créer un. Je l'ai laissé dans ma chambre. Et puis, je ne peu pas faire d'accio pour ma baguette à une aussi grande distance. Je suis pas un super grand sorcier. Mais je pourrait peut être demander à Kimchi de l'amener. Tu l'as, toi? »

*Proposa, expliqua et demanda-t-il à sa camarade. Kimitaka regarda son chien qui le regarda en retour puisqu'on parlait de lui. Il était vrai que le Jack Russel était tout à fait capable de lui rapporter sa baguette : il était capable de retrouver le chemin de la salle commune et même d'ouvrir les portes tout seul. Et puis, il n'y avait pas encore trop de monde à cette heure-ci donc il ne serrait pas embêter par d'éventuels bourreaux d'animaux. Il savait que le chat de Matsuo Sachiko avait été victime de l'un d'eux. Mais un dimanche matin, à l'aube, ils ne devaient pas être encore levés. Ou alors, ils sont jaloux de ne pas avoir d'animaux et se vengent sur ceux qui en ont. Le fait qu'ils ne soient pas encore levés n'était qu'une hypothèse et bien sur le Geobuk avait peur pour son chien. Il regarda alors Manami pour savoir ce qu'elle en pensait.*

*En attendant d'avoir une décision définitive sur ce qu'ils allaient faire, Kimitaka retira le haut de son survêtement vert et le tordit pour l'essorer. De toutes façons, il ne souhaitait aucunement se relancer dans la flotte et ce sera déjà ça en moins d'eau à sécher. Il ne regardait donc pas Manami, concentré sur la façon d'essorer son survêtement pour retirer un paximum d'eau sans le déchirer ou trop le froisser. Il ne voyait donc pas où les yeux de la jeune fille se posaient ni l'expression qu'elle avait.*

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