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 La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min }

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Dong Moo KyulDong Moo Kyul
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La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min } _
MessageSujet: La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min }   La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min } EmptyLun 16 Aoû - 0:09

    Depuis que j’étais dans cette école, la métamorphose avait toujours représenté pour moi la matière la plus intéressante à étudier. Lors des cours, je m‘appliquais, j’écoutais très attentivement et évidemment, je récoltais toujours de splendides notes à mes devoirs et aux examens. D’ailleurs, j’étudiais beaucoup cette discipline une fois sorti de la classe, par simple passion et surtout par désir d’en apprendre beaucoup plus, toujours plus. C’était terrible, on me voyait toujours le nez plongé dans un ouvrage traitant de la meilleure technique à utiliser pour changer un chat en oreiller ou sur la façon la plus courante de rapetisser une valise jusqu’à lui donner une allure de timbre poste. J’étais passionné, et ça sautait purement aux yeux. Oh, certes, j’aime toujours autant cette matière, elle est restée ma favorite depuis ma première année, et comme je suis métamorphe, elle le sera probablement durant toute ma scolarité, mais j’avais tant appris d’un coup lors de mes premières années que j’avais été quelques peu… gavé. Je n’y mettais plus autant d’ardeur, je me contentais de faire mon travail en cours et hors cours correctement sans en faire plus. Il faut avouer que j’avais déjà un niveau nettement supérieur par rapport aux autres élèves, alors le retard que je prenais comparé au moi d’il y a quelques années n’était rien comparé à celui que les autres avaient. Pourtant, ce matin, moi qui croyais tout savoir, j’étais littéralement suspendu aux lèvres du professeur qui nous expliquais le mauvais côté de la transformation d’un animal en objet : Bien que le sort ne soit généralement que temporaire, l’espace de quelques minutes ou quelques heures, la bête se trouvait privée de sa liberté légitime et de toutes ses capacités habituelles. Cette révélation, que je m’étonnais moi-même de ne pas avoir eu plus tôt, me laissa étrangement pantois, et je me sentis un peu coupable envers Peter Pan, mon ornithorynque, qui avait déjà servit plusieurs fois de cobaye d’entraînement pour moi. Cet bestiole me suivait partout depuis bientôt quatorze ans -oui, c’était déjà un vieux bonhomme- et je m’y étais attaché plus qu’à n’importe qui ou n’importe quoi. Le simple fait de me rendre compte que je lui avais volé un instant de vie à chaque fois qu’il s’était retrouvé changé en livre ou en plante me rendit mal à l’aise lorsque je le pris sur mes genoux, au déjeuné. J’ai toujours été relativement froid avec tout le monde, ne laissant que très rarement passer un sourire « mignon » ou un rire enfantin, mais dés que cet animal se retrouvait entre mes doigts, je pouvais changer du tout au tout en un rien de temps, lui adressant de petite mimiques de gosse comme personne d’autre n’en a jamais eu de ma part.

    Pour la peine, ce jour-là, ayant un après-midi de congé à cause d’un professeur malade, je me déplaçais en permanence avec Peter Pan sur l’épaule, sans doute pour me faire pardonner un peu. En milieu de soirée, je m’installai à une table dans la salle commune des Yongwang, la petite boule de poil marron sur les genoux, puis me mis à potasser un cours d’Histoire de la magie dont je n’avais pas tout compris la veille.
    Sans doute devais-je me trouver dans un redoutable état de fatigue, mais c’est presque cinq heures plus tard que je me réveillai, la tête lourdement déposée contre mon bouquin, après m’être littéralement endormi sur place. Je me demandais bien pourquoi personne n’avait jugé utile de me secouer pour que j’aille me coucher, mais en réalité, il semblait évident qu’aucun de mes camarades ne se sentait prêt à risquer de recevoir un coup de poing de ma part qui aurait effectivement pu partir. Sentant que je devais avoir la marque rougie des pages de mon ouvrage sur la joue, je me la frottai quelques secondes avant de regarder l’heure. Bientôt une heure du matin, et j’étais complètement mort de fatigue. D’un geste brutal, je refermai ce que je n’avais finalement pas beaucoup lu en soupirant, avant de me lever en m’appuyant sur la table. Mon regard chercha instinctivement Peter Pan quelques part au sol ou sur un meuble proche, mais je me rendis bien vite compte qu’il n’y était pas. Instant de panique. J’appelai à voix basse pour qu’il se montre, mais rien ne vint, je me jetai même sous les fauteuils pour le retrouver, déjà inquiet de le savoir loin de moi. Jamais il ne me quittait, ne serais-ce que d’un seul petit mètre, sauf quand je le lui demandais, ce n’était pas normal du tout.
    Sans réfléchir -après tout, je suis quelqu’un d’impulsif-, je sorti de la salle commune en vérifiant que ma baguette se trouvait bien dans ma poche et me risquai à fouiller chaque recoin du château pour le retrouver, coûte que coûte. Commençant à se faire vieux, le pauvre animal tendait à être un peu dur de la feuille, et si j’aurais pu mettre ce souhait à exécution, j’aurais crié pour attirer son attention. Malheureusement, en pleine nuit, avec tous ces professeurs qui devaient sans doute faire de régulières rondes pour vérifier qu’aucun élève ne se promenait dans les couloirs, je ne pouvais et ne devais pas le faire. Il est rare que je me promène la nuit, sauf lorsqu’une fête secrète est organisée par quelques élèves, par conséquent, à chaque courant d’air un peu bruyant et bruit suspect, je me figeais de terreur, attendant qu’on vienne me réprimander. Je n’avais pas peur d’avoir une retenue ou une punition, après tout ce ne seraient pas les premières, mais le fait qu’on sache à quel point le sort de mon ornithorynque pouvait m’inquiéter et me rendre vulnérable ne me faisait que trop peur. Si l’information échappait au professeur qui me choperait, les élèves risquaient de connaître mon point faible et je représenterai moins le Moo impassible et menaçant que chacun connaissait. J’aimais mon image, je voulais la conserver.
    Une demie heure après, j’étais encore dans un couloir du deuxième étage à chuchoter son nom, presque accroupi au sol en espérant le voir réapparaître au plus vite pour pouvoir me glisser dans mon lit comme si de rien n’était. S’il lui était arrivé quelque chose de dramatique, je ne saurai jamais comment m’en remettre.
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Song Ha MinSong Ha Min
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MessageSujet: Re: La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min }   La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min } EmptyMer 18 Aoû - 9:42

« … Ce qui aura pour résultat de produire l'effet inverse désiré si jamais l'ingrédient n'est pas... » Et la plume qui gratte le parchemin, encore et encore. Ce ne sera que dix longues minutes plus tard qu'il posera la point final et qu'on entendra un long bâillement parcourir la salle commune déserte des Inoe qui devaient presque tous dormir à l'heure qu'il était. Quelle heure? Onze heures et demi du soir. Trois heures qu'il était sur son foutu devoir de potion à rendre pour le lendemain matin à la première heures. Trois heures où il avait travaillé sur quelques choses dont il n'avait absolument rien à faire mais dont il savait qu'il s'en sortirait victorieux avec des notes atteignant des sommets vertigineux sans vraiment avoir révisé quoique se soit. Et oui en plus d'avoir la classe, il était intelligent, si ce n'était pas l'homme parfait ce Ha Min alors... Il prit le temps de s'étirer ses muscles tout engourdi à être resté assis avant de ranger soigneusement toutes ses affaires éparpillées au quatre coins de la table qu'il avait monopolisé toute la soirée. La fatigue lui brûlant les yeux il se décida donc à rejoindre sa chambre et d'aller se coucher. Seulement lorsqu'il pénétra dans la chambre et qu'il entendit l'un des abrutis qui la partageait avec lui ronfler comme une usine il ne put s'empêcher de serrer les poings histoire de ne pas s'énerver. Il allait passer une nuit d'enfer...

Résultat: Deux heures plus tard, Ha Min n'avait absolument pas fermé l'œil et ne cessait de se tourner et de se retourner dans son lit en essayant d'étouffer le son des ronflements de son colocataire à l'aide son oreiller. Trois fois, il l'avait déjà réveillé trois fois de manière peu délicate pour qu'il arrête son bordel. Mais il se rendormait aussitôt pour reprendre son manège. Non, décidément, le jeune Ineo n'en pouvait plus. Il fallait qu'il bouge ailleurs. Dormir dans la salle commune? Et puis quoi encore, si jamais on le voyait dans le canapé le lendemain matin que dirait-on de lui. On ne faisait pas dormir un Song Ha Min dans un canapé, un peu de respect s'il vous plait voyons... Il rejeta violemment sa couette, enfila rapidement un t-shirt et un pantalon et quitta la chambre. Ne manquant pas au passage de bien claquer la porte, histoire de bien montrer qu'il était de mauvaise humeur. Les autres colocataires et leurs avis? Rien à faire, mais alors absolument rien.

Ha Min atterrit donc quelque minutes plus tard dans la salle commune plongée dans la pénombre avant de sortir discrètement dans les couloirs. La différence de température était hallucinante et un énorme frisson lui traversa tout le corps. Il aurait peut être du enfilé autre chose qu'un t-shirt, enfin bon, il était sorti il n'allait pas remonté. Quoique, il l'aurait fait rien que pour les emmerder un peu plus. Seulement là, il avait la flemme. Et puis tout cet incident l'avait complètement réveillé, il allait avoir une belle tête de déterré demain matin tiens... Et son humeur y consentirait également. S'il n'avait pas son cotât minimum d'heures de sommeil, il était d'une humeur massacrante, voir pire. Et il valait mieux pour la survie de votre petite personne que vous ne vous trouviez pas dans son passage à ce moment là. Il soupira, qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir foutre dans le château à une heure du matin. Sachant qu'il était pleinement conscient que les professeurs faisaient leur ronde nocturne chacun leur tour, il fallait donc être prudent sur ce qu'il allait pouvoir entendre au loin. Il claqua sa langue contre son palet avant d'avancer les bras derrière la tête sans but précis en tête. Pendant combien de temps il erra dans les couloirs histoire de changer d'air ? Il n'en avait strictement aucune idée et il n'avait pas de quoi savoir l'heure avec lui. C'est lorsqu'il entendit quelque chose qui semblait frotter contre un mur qu'il s'arrêta net en plein milieu du couloir. Ça n'avait strictement rien de semblable à des bruits de pas et il ne voyait pas grand chose à la faible lueur des torches sur les murs. Peur? Lui? Vous rigolez j'espère? Song Ha Min avoir peur en pleine nuit par un bruit bizarre... Vous savez de quoi vous parlez au moins. Bandes d'incultes. L'Ineo jeta un regard sur sa gauche, endroit d'où provenait le bruit. Il n'avait rien d'autre à faire, alors autant aller voir ce que s'était. Arrivée au niveau du bruit, il ne remarqua pourtant rien, personne. C'est quand cela commença gratter au niveau de ses pieds qu'il baissa la tête qu'il pu voir une espèce de masse informe par terre qui grattait contre le mur... en avançant et reculant? Qu'est-ce que c'était que ce truc abruti de toute intelligence. Il sortit sa baguette histoire de se faire un peu de lumière et quand il découvrit la... chose à ses pieds il ne pu s'empêcher de faire une grimace. Non mais quel animal était doté d'une telle capacité intellectuelle pour foncer et reculer en grattant contre un mur, franchement. Il s'accroupit pour voir un peu de plus près qu'elle était la chose en question et il fut surpris par ce qui se trouvait sous ses yeux... Un ornithorynque qui semblait légèrement stupide d'ailleurs. Du bout de sa baguette, il poussa légèrement l'animal histoire de le faire bouger. Ce qui eut pour effet de le stopper dans son élan et de le faire se retourner, se retrouvant donc face à face avec Ha Min qui ne put s'empêcher de retenir un rire narquois devant l'espèce de tronche qu'avait ce machin. Bon après tout il n'avait rien de spécial à faire alors il allait voir ce que cette « sublime » petite bête avait vraiment dans le crâne. Certainement pas grand chose à vrai dire. Il retoucha une nouvelle fois l'animal à l'aide sa baguette, qui se mit à remuer de la queue. Évidemment, il n'allait pas se salir les mains avec ça..

Seulement à peine quelques secondes plus tard il entendit des pas pressés venant du même couloir. Trop pressé pour être celui d'un professeur. Il fixait le couloir plongé dans le noir lorsqu'il vit une silhouette se dessiner progressivement pour laisser apparaître... Dong Moo Kyul. Tiens donc, comme par hasard. D'ailleurs, la tête qu'il tira lorsqu'il remarqua qu'il était en charmante compagnie de la bestiole ne lui échappa et un léger rictus malsain apparut sur ses lèvres. En jetant un œil vers la bête qui commençait à s'agiter, il comprit bien vite à qui elle appartenait. Bon, il se laverait les mains pendant un quart d'heures en rentrant lors de la fin de son escapade. Il chopa, un air un peu dégouté d'ailleurs, l'ornithorynque d'une main en se relevant et fixa le Yongwang d'un air victorieux et pointant du doigt de sa main libre la bébête qu'il portait il lui lança:


« C'est ça que tu cherches... ? »
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MessageSujet: Re: La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min }   La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min } EmptyDim 22 Aoû - 1:03

    Un quart d’heure. Une demie heure. Presque quarante-cinq minutes. Je m’inquiétais de plus en plus, presque à raz le carrelage, baguette à présent illuminée par le bout pour avoir un minimum de lumière visant à m’aider dans mes recherches. Peter Pan se faisait vieux, si une autre bestiole était venue à l’agresser, il n’aurait pas été capable de s’en défaire. De plus, son âge n’était pas le seul critère me poussant à penser son infériorité à se défendre : Vous en avez déjà vu beaucoup, vous, des ornithorynques de combat ? Non, évidemment, ce n’est pas un animal connu pour une quelconque agressivité. Quel que soit son adversaire, même s’il faisait la moitié de sa taille (bien qu’il faille déjà trouver, il n’est pas bien grand, mon cher Peter), ce minuscule ennemi serait venu à bout de lui en rien de temps. Ce n’étaient pas les animaux féroces et dangereux qui manquaient à Akiwa, je le savais bien. Bébés félins, serpents, rats de laboratoire certainement détraqués, chouettes carnivores… comment ça je vois du mal partout ? Chacune de ces bêbête serait capable de l’avaler ou de le blesser, le pauvre sans défense, j’avais grandement de quoi me faire du souci. En début d’année, il s’était ramassé un splendide coup de griffe de la part du minet d’une camarade de classe et j’avais séché la totalité de mes cours de la journée pour rester à l’infirmerie, c’est dire si je tenais à lui. La femme qui s’occupait de lui avait beau m’affirmer que la coupure n’était pas grave et que je pouvais retourner étudier sans me faire de mouron, je n’avais pas pu m’y résoudre et avais détaillé chacune de ses actions accomplie pour le soigner. À chaque fois qu’elle faisait quelque chose, je lui demandais de faire très attention, la harcelais pour savoir si elle était sûre de ce qu’elle faisait. Finalement, son énervement en était arrivé au sommet et elle m’avait flanqué à la porte en disant que ma présence la stressait. Ce n’est qu’une demie heure plus tard qu’elle m’avait rendu mon compagnon soigneusement pansé et induit d’une mixtures au parfum de myrtille en me décrivant quelques soins à lui prodiguer en guise de soin complémentaire. Le jour suivant, il était comme neuf. Je devrais peut-être penser à aller m’excuser de ma paranoïa auprès d’elle, elle avait finalement fait un très bon travail tout en aillant été mortellement patiente avec moi. Je vais ajouter ça à la liste de choses à faire, sinon je risque d’oublier.

    J’arrivais à un tournant lorsque je vis une lumière non loin d’un mur. La devinant comme provenant d’une baguette, j’éteignis la mienne et m’arrêtai quelques instants, en alerte. Ça ne semblait pas être un professeur, je savais qu’ils ne s’arrêtaient dans leur ronde qu’en ayant rencontré un élève noctambule, et je ne distinguais qu’une seule forme floue dans le noir. De plus, le silence qui régnait dans ce couloir était bien trop saint pour que quelqu’un soit en train de se faire réprimander, alors, prenant le risque sans pour autant relancer mon lumos, je me remis à avancer prudemment. Une vingtaine de mètres plus tard, j’étais arrivé à destination et j’entrais dans le périmètre éclairé par la baguette de cet élève non identifié pour l’instant. Le temps que je m’habitue à la présence de lumière prit quelques secondes, et avant de reconnaître l’autre garçon, quelques couinements attirèrent mon attention et mon regard rencontra le petit corps recroquevillé de Peter Pan. Ma réaction fut immédiate, je fis un pas précipité en avant, pointant instinctivement ma baguette sur l’autre, voyant qu’il tenait la sienne trop près de mon animal à mon goût. Et c’est là que je le reconnu, un sourire narquois plaqué sur son visage de peste. Je n’ai jamais apprécié Song Ha Min. C’est plus fort que lui, quand il me voit il fait son prétentieux -quoique, ça il le fait même sans ma présence- et c’est plus fort que moi, je peux pas m’empêcher de le frapper. Soit, j’accorde volontiers qu’il a la chance d’avoir une belle gueule, mais je ne me prononcerai pas plus à ce sujet, j’en ai déjà fait assez comme ça par le passé.
    Il se leva, prenant mon adorable bestiole entre ses doigts, et rien qu’à sa mine dégoûtée de cet acte, je sentis une vague de colère s’emparer de moi et je fronçai les sourcils. Je suis certain que Peter Pan est plus propre que lui, ce devait plutôt être lui qui était en droit de grimacer d’être touché par un gars comme ça. Je me promis de lui faire prendre un bain au plus tôt une fois rentré, si ça se trouve, la prétention de ce sale type se révélerait être contagieuse et ce n’était pas vraiment quelque chose que je souhaitais mon pauvre animal. Puisqu’il était avec lui, dans ce couloir sombre et froid, j’en déduisis -peut-être un peu vite- que c’était lui qui me l’avait pris et je continuai de pointer ma baguette sur lui en le dévisageant, prêt à user de n‘importe quel sort sans réfléchir. Vu ma tête, évidemment que c’était « ça » que je cherchais, songeai-je amèrement en continuant à le fixer. La nature semblait bien l’avoir doté point de vue physique, mais avoir oublié de lui fournir le minimum de neurones pour comprendre ce qui se passait autour de lui. Aaah, pauvre de lui, je me demandais bien comment il s’en sortait en cours. Ce ne devait pas être lumière, après tout on accorde plus souvent la bêtise aux belles gueules, non ? Donc il devait être bête, pas forcément jusqu’à devenir un cancre mais il n’était certainement pas très futé. Quand je me mets à faire des suppositions tout seul dans mon coin, hein…

    « Il a un nom, tu sais. Redonne-le moi. »

    Un ordre, mais il m’aurait étonné d’obéir. Ce gars était trop fourbe pour faire ce qu’on lui demandais. Bien que pour l’instant j’ai gentiment gardé mon calme et sois resté encore assez poli, je savais qu’il allait falloir ruser pour récupérer Peter. Lui sauter dessus ? Lui lancer un sort ? Le frapper ? Non, pas en pleine nuit dans un couloir, alors que les professeurs pouvaient passer d’un instant à l’autre. Lui parler, essayer de l’énerver sans aller dans les extrêmes pour qu’il parte comme il était venu me semblait être la meilleure solution. J’avais déjà plus de chance de ne pas faire trop de vagues, et de plus, on ne risquait pas de blesser l’ornithorynque dans l’affrontement. La pauvre bête me regardait en se débattant dans ses mains, remuant les pattes et la tête en se lamentant par de petits cris aigus, ce qui me fit mal au cœur.

    « Tu l’as trouvé où ? T’as demandé à un Yongwang de te l’apporter ? Et merde, arrête de le tenir comme ça, tu vois bien que tu lui fais mal ! T‘aurais envie que je vienne marcher sur la queue de ton sale matou, toi ? »


    Il me semblait qu’il possédait, un chat. Je ne l’avais pas souvent vu avec, peut-être était-il moins important pour lui que ne l’était mon vieux mammifère étrange, mais il était vrai qu’un félin lui correspondait exactement. Je voyais en le minet une certaine forme de classe et de prétention qu’on retrouvait bien chez Ha Min, ainsi qu’une certaine nonchalance qu’il ne m’aurait pas non plus étonné de voir apparaître dans sa personnalité. L’animal ressemble au maître, n’est-ce pas ? Quoique, je n’avais pas grand-chose de semblable avec le mien, mis à part une tendance à m’endormir n’importe où et à attirer les ennuis.
    Il devait probablement sortir à peine du lit, car plusieurs mèches de ses cheveux partaient en vrille et étaient un peu tordues, et une petite marque d‘oreiller s‘était formée sur sa joue, ce qui m’arracha un petit sourire moqueur. Alors c’était à ça que ressemblait la Belle au bois Dormant lorsqu’elle se réveillait, ne ? Intéressant, d’un côté ça me rassurait, j’en étais presque venu à penser qu’il était fait de plastique comme un playmobil. J’agitai ma baguette en la pointant sur sa tête pour replacer correctement ses cheveux, j’avais plus l’habitude de le voir bien mis de partout comme un petit bourgeois de bas étage qui se croit mieux qu’il ne l’est véritablement.

    Et de deux XD
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Song Ha MinSong Ha Min
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MessageSujet: Re: La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min }   La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min } EmptyMer 25 Aoû - 5:23

Et bien voilà. Ha Min qui avait passé la journée à travailler en cours et dans sa salle commune n'avait pas pu se divertir comme il l'aurait souhaité et pratiquer l'un de ses passes temps favoris, celui d'emmerder le monde. Il savait très bien qu'en agissant de la sorte il se faisait détester et haïr par certains mais il n'en avait strictement rien à faire puisque lorsqu'ils s'attaquent à d'autres ils se fait respecter en prenant un malin plaisir à les martyriser. Certains s'amusent à dessiner ou à écouter de la musique, lui il tyrannise les gens, chacun son truc. Et il ne s'était pas douté une seule seconde qu'en se promenant à l'interdit dans les couloirs du château en pleine nuit, il serait tombé sur cet espèce de nerveux susceptible sur patte : Dong Moo Kyul qui serait sa cible. Le nombre de fois où il avait pu se taper dessus car monsieur est très irritable. Il est inutile de préciser que Ha Min évitera de mentionner le petit incident qu'il s'était passé entre eux. C'était un dérapage, et il est bien évident qu'il ne devait pas être dans un état normal pour avoir fait ce qu'il a fait. Sans aucun doute. Certes il avait une tête plutôt pas mal, mais qui en temps normal voudrait de quelqu'un dans son genre. Sérieusement. Là sur le coup, il voulait bien qu'on le traite d'abruti pour ce qui était arrivé. Erreur de parcours sans doute, on avait du lui jeté un sort, ça devait être ça oui.

Et le simple fait de le voir essayer de se tenir tranquille car Ha Min possédait son ornithorynque dans la main rendait la situation encore plus distractive à vivre. Oui, il devait se tenir à carreau car sinon le jeune Ineo n'hésiterait pas une minute à se servir de sa bébête et de lui faire subir quelque chose pour se protéger de Moo Kyul et de sa violence légendaire. Pas qu'il n'était pas capable de se battre, au contraire, vu le nombre de fois où ils s'étaient tapés dessus. Mais pour une fois, la situation était différente, puisque s'il commençait à s'exciter, son animal y passerait. Il jeta un œil à celui-ci d'ailleurs qui commençait à s'agiter dans sa main. Il allait devoir se tenir tranquille sinon il le calmerait direct sous les yeux de son propriétaire qui à sa tête, avait l'air d'y tenir énormément. Tant mieux, il était en position de supériorité.

« Il a un nom, tu sais. Redonne-le moi. »

Un nom? -Aillant complètement zappé sa deuxième phrase-. Mais c'est qu'il était débile celui là... Déjà Ha Min ne le savait pas et de deux, son nom il n'en avait strictement rien à faire. Ça allait vachement lui apporter quelque chose dans sa magnifique vie que de savoir comment se nommait ce stupide mammifère. En parlant de stupidité d'ailleurs, maintenant qu'il avait son propriétaire en face des yeux, le fait que l'ornithorynque lui appartienne devenait presque plus que normal en réalité. On dit souvent qu'on ressemble à son maître, et visiblement ça devait être véridique. Et cela ne l'étonnerait pas le moins du monde que Moo Kyul soit un véritable boulet en cours en plus d'être idiot en temps normal. Évidemment, tout le monde ne pouvait pas posséder la classe d'un Song Ha Min, le monde serait bien trop parfait dans ce cas là et ça n'aurait plus rien de divertissant...


«  Je me disais bien que cette chose était dotée d'un certaine stupidité... Mais maintenant que je vois son propriétaire, ça ne m'étonne pas plus que ça. »

Et voilà, une réplique à la Ha Min. Un sourire mauvais plaqué au bord des lèvres. Il aimait chercher les gens, et en temps normal il aurait parier une montagne de paquet de fric qu'à sa remarque, Moo Kyul lui aurait sauté à la gorge pour lui en coller une. Seulement là, il fallait sérieusement qu'il prenne en compte qu'il détenait son ornithorynque en sa possession au risque de voir sa pauvre bête en prendre un coup s'en passant. En le voyant, Ha Min doutait fort que le terme diplomatie fasse parti du vocabulaire du Yongwang. Tant mieux, il l'apprendrait sur le terrain car s'il voulait récupérer son animal il en aurait besoin. S'il se tenait à carreau, aucun doute que le jeune homme ne lui ferait pas de mal, il n'en avait pas d'intérêt et bien que se soit un sacré salop d'ordinaire il n'avait pas à gagner de torturer un animal. En revanche, justement car c'est un véritable enfoiré, il ne s'y hésiterait pas une seule seconde si c'est dans le but d'énerver quelqu'un, de se défendre ou bien de jouer la carte du chantage.

« Tu l’as trouvé où ? T’as demandé à un Yongwang de te l’apporter ? Et merde, arrête de le tenir comme ça, tu vois bien que tu lui fais mal ! T‘aurais envie que je vienne marcher sur la queue de ton sale matou, toi ? »

Oh mais c'est qu'il avait l'air d'y tenir beaucoup dis donc vu à la vitesse où il venait de débiter toutes ses questions. Décidément il allait chercher bien loin. Quel intérêt aurait donc Ha Min à venir demander à un Yongwang l'ornithorynque de Moo Kyul, non mais franchement comme si il n'avait que ça à faire. Il n'avait pas besoin de passer par un autre pour faire quelque chose. Ou si, mais juste pour se faire servir, il aimait bien ça. Histoire de bien confirmer sa supériorité par rapport aux autres par exemple. Il jeta un vague coup d'œil à l'animal se débattant dans ses mains. Lui faire mal? Il le tenait le strict minimum, il trouvait ça déjà assez répugnant, alors cela l'étonnerait fort qu'il lui fasse sentir quelque chose, ou bien était-ce une petite nature. C'était plus Ha Min qui s'agaçait au fait que ce truc s'agitait dans tout les sens. Et quant à son chat, oui il y tenait après tout. Mais il n'y vouait pas un culte comme il avait l'impression que le Yongwang était en train de le faire à son ornithorynque pour aller le chercher en pleine nuit dans les couloirs du château. Il releva alors les yeux vers Moo Kyul.


« Oh je n'ai fait que trouver ton animal en train de s'abrutir la tête contre le mur. Tu peux me remercier, grâce à moi il a échappé à une stupidité encore plus marqué que l'actuelle. »

Il le cherchait, le voir tenter de garder son calme l'amusait au plus au point et lui donnait envie d'aller encore plus loin. Il jouait avec ses nerfs, il adorait ça surtout avec des personnes dans son genre qui d'ordinaire son loin d'être les plus calmes. Lorsqu'un léger sourire s'afficha sur le visage de son interlocuteur il ne put s'empêcher d'arquer un sourcil. Qu'est-ce qu'il avait derrière la tête... Mais il n'eut pas le temps de réfléchir qu'il sentait quelque chose bouger dans ses cheveux, baguette braquée sur lui. Qu'est-ce qu'il était en train de lui faire ce débile là..Il osait trifouiller ses cheveux? Ha Min passa rapidement sa main dedans, constatant qu'il n'y avait pourtant rien. Tss.. Comme c'est triste, il ne peut pas toucher la perfection du jeune homme de près du coup il est donc obligé de se satisfaire de loin? Était-ce un moyen de diversion pour récupérer sa bête? C'était vraiment désolant mais venant de sa part, presque naturel...

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La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min } _
MessageSujet: Re: La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min }   La vie est un long fleuve tranquille... à d'autres e.e { Ha Min } EmptyLun 13 Sep - 6:54

    J’avais envie de lui bondir dessus, de lui arracher la tête et de l’utiliser comme cognard pour le Quidditch, tant pis je n’avais jamais bien su jouer à ce sport, d’autres s’en feraient certainement un grand plaisir. Je ne devais certainement pas être la seule personne à l’école qui avait une ou plusieurs dents contre Ha Min, j’allais bien finir par trouver quelqu’un prêt à m’aider pour lui couper la tête. Je me sentais terriblement vulnérable, là, à ne rien pouvoir faire pour récupérer ma bête au risque de la blesser dans la course, et encore plus puisqu’elle se trouvait entre les doigts sans doute manucurés de Ha Min ; ce mec était imprévisible et je voulais bien le croire prêt à faire beaucoup de choses juste pour m‘emmerder. Après, certes, je doutais sérieusement qu’il en vienne à lui faire quelque chose de vraiment grave -genre l’amputer d’un membre ou même pire, le tuer-, mais je tenais tout de même pas particulièrement à tenter l’expérience. Mieux vaut prévenir que guérir, Dieu ce que j’aime cette phrase.
    J’étais méfiant, c’était limite si j’osais m’approcher. Je n’avais tout de même pas particulièrement envie qu’il me lance un sort pour me défigurer ou pour m’humilier d’une manière à laquelle il n’aurait certainement pas besoin de réfléchir très longtemps. Et dans sa main, recroquevillé, je voyais toujours Peter Pan qui se tortillait en espérant s’échapper, tout en continuant à couiner comme si on l’égorgeait. Il devait vraiment lui faire mal, ça me faisait de la peine et surtout, ça me mettais un peu plus hors de moi que je ne l’étais déjà. Et oui, j’étais coincé. Je ne pouvais ni le frapper, ni trop le provoquer, ni rien qui ne puisse aller dans ce sens-là. La seule solution qui s’offrait à moi était de ruser pour le récupérer, ou bien éventuellement que Ha Min soit pris d’une envie de bonne action et me le rendre spontanément. Mais rêver les yeux grands ouvert, vraiment, vraiment, c’était pas mon truc. Je suis plutôt du genre à garder froidement les pieds sur terre et à ne pas me laisser influencer, fonçant n’importe comment n’importe où en étant persuadé que tout ira bien. Naturellement, tout ne se passe pas toujours bien, mais généralement je me défais des problèmes sans trop de difficultés.
    Quand il insinua -non, en fait il le dit franchement- que mon animal était idiot, et que de plus, ce trait se retrouvait chez moi, j’eus un léger grognement mécontent. Sans doute ne devait-il pas savoir que j’étais un bon élève, un très bon élève, et que je devais certainement compter parmi les meilleurs de l’Académie, ou au moins des Yongwang. D’ailleurs j’avais entendu dire que lui aussi, il était bon en cours. Ça nous faisait au moins un point commun. Je n’aimais pas son sourire satisfait, suffisant, et je me mis à repenser à la dernière fois qu’on s’était frappé ; il avait eu un belle marque violacée sur la tempe durant presque deux semaines. Et là, on ne dit pas que j’avais également été gratifié d’un ravissant œil au beurre noir que je n’avais même pas cherché à camoufler, à son contraire. Rien qu’à me dire que j’avais pu le trouver beau et attirant me fit courir un frisson désagréable sur l’échine. Certes, il l’était, je n’ai rien à critiquer sur ce point ; en revanche, les langues de vipère, quand on y repense, c’est pas super sexy. Comment avais-je pu coucher avec un type pareil ? Comment avais-je pu seulement y penser ? D’ordinaire, il me semblait pourtant que je choisissais mieux mes conquêtes, privilégiant généralement les gens sans histoires et pas trop mauvais caractériellement. Là, j’avais vraiment tapé fort dans la catégorie « gens pourris à foutre dans son pieu ». Expérience à ne pas retenter, je note.

    « Voyez qui parle, me contentai-je de marmonner avec un faible sourire. Ce sont nos propres vices qu’on reproche aux autres, dit-on. »

    Et oui, je déballais mes questions à la vitesse grand V, mais l’heure était grave, je n’avais pas tellement le temps de m’arrêter pou prendre une pause en parlant. Un professeur pouvait arriver n’importe quand, en plus du fait que mon cher (et tendre) Peter se trouvait encore enserré entre les doigts de cet Ineo des plus fourbes. Après, on se demande pourquoi je n’ai jamais su apprécier les élèves de cette maison ; avec Ha Min, on comprend tout de suite mieux pourquoi je ne peux pas m’empêcher de les détester s’ils sont presque tous comme ça. Ha Min me regarda un instant, je soutins son regard avec le plus de calme possible, canalisant mon agacement au creux de mon ventre afin que je n’explose pas d’un coup, et surtout, trop tôt. Et évidemment, son commentaire, encore une fois au sujet de l’intelligence me fit tilter, puis serrer les dents tout en essayant vainement de paraître neutre. Rester calme dans ce genre de situations, ça n’a jamais été mon truc, pas pour rien que je suis un Yongwang ; je fonce tête baissée et tant pis pour les dommages collatéraux, je règle ça bien après.

    « Et bien je te remercie, effectivement, fis-je ironiquement. Il est tellement idiot, comme tu le dis si justement, qu’il pourrait te pisser dessus, alors fais attention à toi. »

    Pardooooon Peter, je me rattraperai et m’excuserai dés que je t’aurai à nouveau dans les mains. J’avais été convaincant dans ma tirade, et j’en étais assez fier. Après tout, ça, ce n’est pas une question d’intelligence, ça peut arriver à n’importe quel animal, donc je n’étais pas très loin de la vérité bien que je n’étais pas très content d’avoir à user de ça. Suite à quoi j’arrangeai ses cheveux en silence avec ma baguette, assez amusé de le voir décoiffé, pour une fois. Non, je ne me satisfaisais pas d’un manque quelconque ; comme je l’ai déjà dit plus haut, je n’étais pas prêt d’avoir envie de le retoucher, surtout avec ce qu’il était en train de me faire. Ça semblait l’agacer que je fasse ça, mais moi je trouvais juste ça occupant. Quelques secondes passèrent sans qu’aucun de nous deux ne bouge, puis, en apercevant la statue d’un très ancien directeur à quelques mètres derrières lui -trois ou quatre-, une lumière s’alluma dans mon esprit et je retins un rire. Pour une fois, je venais de réfléchir avant d’agir, ou plus ou moins, et mon idée devait, à mes yeux, certainement mieux marcher que n’importe laquelle de celle que j’aurais pu avoir. Avec un air déterminé, j’abaissai ma baguette et me mis à avancer dans sa direction à grands pas. À vrai dire, l’occasion était rêvée pour le frapper, mais je n’avais pas eu une illumination de ce genre. Arrivé à sa hauteur, en face de lui, je pressai ma baguette contre ses côtes pour le faire reculer en même temps que j’avançais, jusqu’à ce que son dos heurte la statue et qu’il se retrouve coincé entre moi et la pierre.

    « Tu veux faire chier le monde et jouer, c’est ça ? Figure-toi que je ne suis pas trop mauvais à ça, moi non plus. Mais je t’accorde tous les premiers prix sur ce niveau-là. »

    Je savais que j’allais sûrement me faire frapper, mais au moins j’étais presque certain de récupérer ma bestiole. Contre toute attente -ou pas, vous deviez avoir deviné-, je collai brutalement mes lèvres contre les siennes, forçant le passage comme une brute digne de mon nom. Baiser violent. La douceur, pas pour lui, surtout quand je cherchais à le déstabiliser pour mieux pouvoir m’enfuir ensuite. Il allait être horrifié, choqué, et il allait avoir envie de me tuer ; rien de mieux pendant que de ma main libre je lui donnais un coup dans le ventre sans me décoller, agrippant ses vêtements de la seconde pour remonter jusqu’à son bras. Une fois l’épaule trouvée, je me mis à tirer sur son coude, à glisser ma paume jusqu’à la sienne et à la refermer fermement sur Peter Pan qui couina de plus belle devant la scène -nan nan, il ne comprenait sans doute pas que je bradais mes lèvres pour le sauver-. Mais il tenait bon, et je ne pouvais pas me permettre de tirer sur le petit corps de l’ornithorynque sans risquer de lui faire mal. Agacé, je me dégageai et plaquai encore plus brutalement chacun de ses poignets contre la statue, veillant tout de même à ce que Peter ne tombe pas dans la bousculade. Voilà un Ha Min dans une situation peu avantageuse, certes, il savait se bagarrer en cas de besoin, mais lui, il n’avait certainement jamais eu à se confronter à de la racaille de rue se déplaçant en bande durant ses vacances, ce qui m’avait quelques peu endurci.

    « Lâche-le, sinon je te fais suçon gros comme une ostie qui ne partira pas avant deux semaines. »

    Euh, d'un coup j'étais inspirée oô *PAFF*
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