akiwa
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 'Gotta Help myself... soon !

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Adams Song EunAdams Song Eun
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je suis ici depuis le : 25/08/2010
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je me trouve ici : N'importe où, mais pas toute seule !

'Gotta Help myself... soon ! _
MessageSujet: 'Gotta Help myself... soon !   'Gotta Help myself... soon ! EmptyDim 19 Sep - 6:19


    .La porte avait craqué quand elle était entrée, puis le parquet sous ses pas. Mais maintenant, au milieu de cette salle, elle n'entendait plus que sa respiration, et le bruit de son coeur qui battait la chamade. Elle avait envie de se laisser tomber ici, mais elle avait peur du son que pourrait faire son corps chutant contre le sol. Elle ne voulait pas troubler le silence. Dans sa tête, ça faisait déjà tellement de bruit ! Tellement de sentiments qui se mêlaient et qu'elle n'arrivait pas à dompter. Heureusement qu'elle avait trouvé cette salle, finalement, car la vue des autres, qui souriaient, qui riaient, ou qui simplement contemplait le paysage d'automne par les fenêtres l'énervait. Pourquoi étaient-ils tous si heureux, si sereins, pourquoi est-ce qu'ils l'ignoraient tous ainsi, elle et sa colère ?
    .Finalement, elle se laissa choir sur une chaise, la moins cassée qu'elle put trouver près d'elle. Elle s'absorba un moment dans la contemplation de la poussière que ses mouvements brusques avaient soulevée. Tourbillons de poussière. Qui s'élèvent un moment et qui dansent avec fouge avant de retomber. C'était un peu cela que son esprit reflétait. Un immense champ de poussière où tout ce qui pouvait la réconforter venait mourir. Elle ferma les yeux, tâchant de visualiser plus précisément cette vision triste qui lui occupait l'esprit. Un siècle gris de plomb, des nuages bas, effilochés et vaguement verdâtres, et puis le désert. Et elle au milieu, assise en tailleur, qui ne faisait rien. Cela lui donnait presque envie de le dessiner, là, tout-de-suite. Mais aller prendre son matériel de dessin, encore au dortoir, représentait un trop grand effort, inutile peut-être.
    .Et puis, de toute façon, est-ce que dessiner l'aiderait à se sentir mieux ? Elle en doutait. Elle était folle furieuse, elle avait envie de tout casser autour d'elle. Et en même temps, elle était anéantie. Pourquoi ? C'était bien ce que Song Eun ne savait pas. Trop sensible, elle l'était, d'un caractère trop bouillant et excessif, et peut-être était-ce simplement ça qui la rendait malheureuse. Elle n'avait aucune raison d'en vouloir à qui que ce soit et elle en voulait à la Terre entière. Elle n'avait aucune raison de déprimer, elle avait le cafard.
    .Il faut dire pour sa défense, qu'en ce moment beaucoup de choses la préoccupaient. Elle avait l'impression de s'enfoncer sous une cascade de petits soucis. Entre les heures de colle qu'il fallait faire, celles qu'il fallait éviter, les cours, et les nuits passées sans dormir, les devoirs qu'on devait bien rendre un jour ou un autre... Elle avait l'impression que le temps ne faisait que la presser, encore et encore. Et elle ne pouvait pas, comme certains, se relâcher, même un tout petit peu. Derrière, elle avait sa famille qui attendait beaucoup d'elle. Qui attendait beaucoup et pas ce qu'il fallait. Incapacle de comprendre qu'elle n'imaginait pas devenir quelqu'un de carré et raisonnable, quelqu'un de respectable et de haut placé. Elle était créative, originale et lunatique, et voulait continuer à l'être. Mais voilà, leur déception serait amère.
    .Elle soupira, entraînant dans une mini-sarabande un troupeau de grains de poussière en suspension. Peut-être n'était-elle pas à la hauteur de ce qu'on attendait d'elle... Entre ses amis qui comptaient sur elle et sa réserve d'énergie prétenduement sans bornes pour s'amuser, d'autres personnes qui voulaient qu'elle arrange tout, qu'elle prenne des initiatives, et ceux qui ne pensaient qu'à lui tomber dessus pour se venger...
    Pfff... Mais dans quel monde vivait-elle ? Celui qu'elle s'était construit. Elle était au moins à moitié responsable. Et dire qu'avant, elle n'avait jamais eu à se préoccuper de ces relations bizarres... Elle était trop franche pour se laisser attraper dans des pièges pareils. Et pourtant. Elle avait l'air de quoi, maintenant, la Song Eun qui se donnait pour principe de toujours dire leurs quatre vérités en face aux gens ? De ne fréquenter que ceux qu'elle aimait, parce qu'elle était tout sauf hypocrite ? Plus grand chose, hein... Juste une fille effondrée sur une chaise cassée, morte de fatigue après deux semaines de cours, avec deux heures de colle prévue pour le lendemain, et plein de choses à avouer à tellement de personnes.
    Brusquement, elle se leva, attrapa un miroir fêlé et le dirigea vers son visage. Rien sur son visage ne pouvait révéler ce qui se passait dans sa tête. Rien à part son regard noir un peu hagard. Décidément, le maquillage faisait bien les choses.

    -Tu m'énerves, dit-elle tout haut en se regardant dans la glace, tu n'es qu'une pauvre fille stupide et incapable de tenir ses engagements envers elle-même. Sale crevarde, va.

    .Et sur ce, elle balança, d'un large mouvement de bras, le miroir sur le mur latéral. Il alla se fracasser dans un bruit particulièrement satisfaisant contre les vieilles pierres grises et polies. Elle avait un peu l'impression de régler ses comptes avec elle-même, ainsi. Mais ce n'était pas très constructif. Seulement voilà, Song Eun n'était pas du genre à surmonter les obstacles avec courage. Il avait toujours fallu trop de temps pour se reconstruire, lorsqu'elle déprimait. Heureusement que ça ne lui arrivait pas souvent. Seulement voilà, à trop être otpimiste, on finit par se mentir à soi-même, et la désillusion est acide.
    Un grincement lui fit tourner la tête. C'était la porte qui s'ouvrait.

    -Décidément, il n'y a nul part pour être tranquille dans cette école. Même les chiottes sont communes, lança-t-elle à l'adresse de la personne qui avait décidément la ferme intention de pénétrer dans la pièce, vu les couinements de la porte, allant crescendo. Dégage !

    "Il y a vraiment des imbéciles, à Akiwa. Pour avoir l'idée de se fourrer dans une pièce aussi poussiéreuse et limite introuvable que celle-ci... Pfff... Je l'ai bien fais, moi, remarque..."
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